Source: Lecourrierdesstrateges Dans la foulée des tribunes de militaires de ces derniÚres semaines, un officier parachutiste (présenté comme un commandant) a pris la parole sur le fil
Chant de la cavalerie d'Afrique les trompettes d'AĂŻda ✕ C'est nous Les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant Sans rĂ©pit leurs fiers coursiers. Toujours prĂȘts Ă  servir À vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie. Trompettes Au garde Ă  vous, sonnez, Sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel Montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d'air du pays Au fond du cƓur. C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies À la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleursC’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peurC’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le cƓur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros ✕DerniĂšre modification par Floppylou Mar, 02/04/2019 - 0853
\n\n \n c est nous les descendants des régiments d afrique
Ilest question dans cet article de comprendre les forces qui, tapies dans l’ombre, tirent les ficelles des ONGs qui contribuent Ă  la dĂ©stabilisation qui a cours Ă  l’heure actuelle dans le Golfe de GuinĂ©e, et plus particuliĂšrement en Afrique Centrale. RĂ©vĂ©ler le rĂŽle de couverture que jouent ces ONGs et autres organisations prĂ©tendument philanthropiques dans ce tableau
Chaque annĂ©e, IsraĂ«l commĂ©more le 30 novembre le dĂ©part contraint des Juifs des pays musulmans. Mais cette annĂ©e, Gilad Erdan, ambassadeur d’IsraĂ«l aux Nations Unies, a priĂ© instamment » le SecrĂ©taire-GĂ©nĂ©ral de l’ONU Antonio Guterres, de rĂ©examiner la dĂ©marche de l’ONU concernant cette question, et de commencer Ă  partager, dans tous les forums de l’Organisation, l’histoire des 850 000 rĂ©fugiĂ©s juifs expulsĂ©s des pays arabes et de l’Iran » » Il y a cinquante-huit ans, les juifs d’AlgĂ©rie ont quittĂ© leur terre. Contrairement aux pieds noirs, descendants de colons et d’immigrĂ©s italiens ou espagnols, ils Ă©taient installĂ©s sur cette terre d’AlgĂ©rie depuis 2000 ans. Pour ces communautĂ©s ancestrales de Constantine, de Henchir Fouara, de la rĂ©gion de Tebessa ou de Setif, ce dĂ©part vers la mĂ©tropole, maquillĂ© en retour », fut un cruel dĂ©racinement et un dĂ©ni, un exil. En 1962, rapatriĂ©s » quittent l’AlgĂ©rie prĂ©cipitamment. Parmi eux, des EuropĂ©ens », des harkis, et juifs adoubĂ©s d’une pseudo-identitĂ© d’EuropĂ©ens, alors qu’ils Ă©taient parmi les plus anciennes populations indigĂšnes. Ni rapatriĂ©s », ni pieds noirs », ni colons, leurs racines Ă©taient en AlgĂ©rie, et plus largement en Afrique du Nord. De Palestine, de Rome, d’Egypte ou de CyrĂ©naĂŻque, leur venue Ă©tait liĂ©e Ă  la destruction du Temple par Titus et Ă  la dĂ©portation des premiers juifs en Afrique comme esclaves et prisonniers de guerre. Autrement dit, avant l’arrivĂ©e du christianisme, qui s’est rĂ©pandu dans l’Empire romain par le biais des synagogues. Et, a fortiori, longtemps avant l’islam. Plusieurs cĂ©lĂ©brations permettent de lever le voile, cinquante ans aprĂšs, sur quelques pans de leur histoire, les blessures infligĂ©es, et l’injustice qui leur a Ă©tĂ© faite. Colloques, confĂ©rences et concerts se succĂšdent, mais il ne semble pas que ce cinquantenaire-lĂ  ait trouvĂ© beaucoup d’écho dans les grands mĂ©dias. » Qu’on reconnaisse la responsabilitĂ© de la France dans le drame du 7 octobre 1961, pourquoi pas ? remarque RaphaĂ«l DraĂŻ 1, originaire de Constantine. Mais qu’au moins, on respecte un principe de rĂ©ciprocitĂ©. Par exemple, qu’on facilite les choses pour que les juifs d’AlgĂ©rie puissent se rendre sur la tombe de leurs pĂšres dans les cimetiĂšres. Ces sont des lieux de mĂ©moire. Sans parler des synagogues et des Ă©glises
 » Une passionnante exposition intitulĂ©e Juifs d’AlgĂ©rie se tient jusqu’au 27 janvier 2012 au MusĂ©e d’Art et d’Histoire du JudaĂŻsme 2. Partant d’une reprĂ©sentation de l’Afrique du Nord dans l’AntiquitĂ© pour s’achever avec l’exode qui marque l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, elle mĂ©rite qu’on y envoie ses amis et ses enfants. Elle illustre de façon vivante et pĂ©dagogique, grĂące Ă  des panneaux trĂšs clairs, le parcours mal connu de cette communautĂ© qui a optĂ© pour la France en raison de ses valeurs et en a payĂ© le prix. En outre, un excellent catalogue 3, riche et complet, Ă©largit le champ. La mĂ©moire juive de l’AlgĂ©rie On aura beau faire, affirme RaphaĂ«l DraĂŻ, la mĂ©moire de l’AlgĂ©rie est une mĂ©moire juive. » Mais les amitiĂ©s individuelles n’empĂȘchent pas les Ă©preuves collectives et une mĂ©moire douloureuse, comme en tĂ©moignent l’expulsion des juifs d’Oran en 1666, le massacre d’Alger en 1805, ou la dĂ©capitation du grand rabbin d’Alger, Isaac Aboulker, dix ans plus tard. Beaucoup se plaisent Ă  dater du dĂ©cret CrĂ©mieux la mĂ©sentente entre les populations, mais c’est faire peu de cas de la dhimma, qui rĂ©gissait les non-musulmans dans la loi coranique. En effet, la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie, en 1830, mettait fin Ă  trois siĂšcles de domination ottomane. Le dĂ©cret CrĂ©mieux, qui accorde, en 1870, la nationalitĂ© française aux populations indigĂšnes, offre aux juifs le moyen de se libĂ©rer enfin du statut de dhimmis, de protĂ©gĂ©s ». Cet affranchissement dĂ©clenche autant le ressentiment des musulmans, attachĂ©s Ă  leur propre statut, que la fureur des populations europĂ©ennes » fonciĂšrement antisĂ©mites, qui exigent son abrogation — ou du moins, le retrait du droit de vote aux juifs. La hiĂ©rarchie des racismes organisait la sociĂ©tĂ©, » rĂ©sume Jacques Tarnero, originaire d’Oran 4 . Au tournant du siĂšcle, l’affaire Dreyfus et la publication du J’accuse d’Emile Zola se traduisent, en AlgĂ©rie, par une violence inouĂŻe meurtres, viols, assassinats de nourrissons
 Une projection de photos au MAHJ donne la mesure de la liesse populaire lors de la visite de Drumont, un des pĂšres fondateurs de l’antisĂ©mitisme Ă  la française et Ă©lu dĂ©putĂ© d’Alger. La haine des uns nourrit la rancƓur des autres. MĂȘme si, au moment de la Grande Guerre, juifs d’AlgĂ©rie, mobilisĂ©s dans les rĂ©giments de zouaves, se distinguent au combat plus de 1700 morts, un millier de veuves et 560 orphelins certains Ă  Alger nient l’existence du sacrifice, faisant du nĂ©gationnisme avant la lettre. Dans les annĂ©es trente, la crise Ă©conomique aidant, ce sont les juifs que les colons chargent de tous les maux, y compris des revendications nationalistes des musulmans. Des heurts violents Ă©clatent Ă  Alger, Constantine, Oran et SĂ©tif. Et le 5 aoĂ»t 1934, c’est le pogrom de Constantine les musulmans se ruent dans le quartier juif et assassinent, pillent, mutilent, saccagent, comme l’illustrent les documents de l’exposition. Enfin, en 1940, Vichy dĂ©cide l’abrogation du dĂ©cret CrĂ©mieux, dĂ©pouillant les juifs d’AlgĂ©rie de tout statut officiel jusqu’en 1943. Ils ne se remettront jamais tout Ă  fait de cette trahison. En 1962, c’était la grande Ă©poque du photo-journalisme. Michel Salomon, le rĂ©dacteur en chef de L’Arche, le mensuel du FSJU qui a cessĂ© de paraĂźtre en 2011, avait compris que c’était la photo qui faisait la force du tĂ©moignage dans des hebdomadaires comme le Nouvel Observateur et l’Express, sans parler de Paris-Match. Il envoya Bernard Nantet, un jeune reporter photographe, Ă  Marseille et Ă  Orly pour photographier l’arrivĂ©e des nouveaux immigrants, les juifs d’AlgĂ©rie. Les photos ci-dessous, Ă  Marseille dans le camp de transit du Nouvel Arenas, inĂ©dites, attestent de leur dĂ©sarroi et des conditions de leur accueil. Sur la photo n°4, il est Ă©crit en hĂ©breu Broukhim Habahim, bĂ©nis ceux qui viennent », autrement dit soyez les bienvenus. Il s’agit probablement de la salle de priĂšres. L’arrivĂ©e des nouveaux immigrants, les juifs d’AlgĂ©rie, Ă  Marseille et Ă  Orlyc Bernard Nantet L’arrivĂ©e des nouveaux immigrants, les juifs d’AlgĂ©rie, Ă  Marseille et Ă  Orly c Bernard Nantet L’arrivĂ©e des nouveaux immigrants, les juifs d’AlgĂ©rie, Ă  Marseille et Ă  Orly c Bernard Nantet L’arrivĂ©e des nouveaux immigrants, les juifs d’AlgĂ©rie, Ă  Marseille et Ă  Orly c Bernard Nantet À suivre.. Article initialement publiĂ© dans Huffington post.
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Classe QuatriĂšme. Les tribus bantoues sont menacĂ©es par la conquĂȘte des Boers au XI XiĂšme X I X i Ăš m e siĂšcle, sous le regard des EuropĂ©ens qui continuaient de s'installer dans la rĂ©gion. C'est dans ces conditions que s'affirme Tchaka qui va fonder l'empire Zoulou ce qui va entraĂźner un profond bouleversement dans le Natal actuel.
Avant, le griotisme Ă©tait basĂ© sur la modestie, l’honnĂȘtetĂ© et le respect de la parole donnĂ©e » nous dit Amy Koita, la diva de la musique malienne que nous avons rencontrĂ©e. Pour sa voix mĂ©lodieuse, les messages vĂ©hiculĂ©s dans ses chansons Amy KoĂŻta est admirĂ©e et respectĂ©e aussi bien au Mali qu’en dehors de nos frontiĂšres. 26 Mars Quand est-ce que vous avez commencĂ© Ă  chanter ? J’ai commencĂ© Ă  chanter Ă  bas Ăąge. Ma grand-mĂšre et ma mĂšre chantaient et elles Ă©taient aimĂ©es de tous. Mon pĂšre chantait et racontait des histoires. Ils ont tous eu une grande notoriĂ©tĂ©. Avec tout ça, j’ai vu que c’est quelque chose de bon et qu’il y a de trĂšs bonnes leçons d’éducation Ă  l’intĂ©rieur. Puisque je suis issue d’une famille de griots et que j’avais le griotisme dans le sang, j’ai donc dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper mon talent et devenir griotte. 26 Mars Si vous pouviez revenir en arriĂšre, est ce que vous auriez choisi un autre mĂ©tier ? Si j’avais eu la possibilitĂ© de faire autre chose, je l’aurais fait parallĂšlement Ă  la chanson. Mais ce que j’aime le plus, c’est le griotisme et je ne l’aurais laissĂ© pour rien au monde. Je me suis promenĂ©e depuis mon jeune Ăąge, j’ai vu beaucoup de choses et cĂŽtoyĂ© de nombreuses personnes. J’étais aimĂ©e par beaucoup de personnes de ma gĂ©nĂ©ration et tout cela m’a encouragĂ© Ă  bien faire mon travail de griotte parce qu’au-delĂ  de l’argent, il y avait l’humanitĂ©, l’honneur et la fraternitĂ© au sein de ce mĂ©tier. 26 Mars Penses-tu qu’il y a une diffĂ©rence entre le griotisme d’aujourd’hui et d’avant ? Bon ! Les Ă©poques ne sont pas les mĂȘmes. Mais, pour ma part je pense que le griotisme est dĂ©naturĂ©. Nous, Ă  notre Ă©poque, le griotisme Ă©tait une histoire d’hĂ©ritage et de sang. Il se transmettait de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Mais aujourd’hui, tout le monde devient griot, et l’argent est en train de rendre tout le monde fou. Les jeunes ne respectent plus les vieux, il ya des rivalitĂ©s lors des cĂ©rĂ©monies de mariages et de baptĂȘmes sans oublier l’hypocrisie. Avant, le griotisme Ă©tait basĂ© sur la modestie, l’honnĂȘtetĂ© et le respect de la parole donnĂ©e. Au wassoulou, on chantait pour se faire plaisir et Ă©gayer les gens. Mais aujourd’hui, c’est devenu un outil Ă  but lucratif. N’importe qui porte un basin et va s’afficher Ă  la tĂ©lĂ© et dit qu’il est griot. Aujourd’hui, les nobles utilisent les griots comme boucs Ă©missaires. Ils leurs donnent de l’argent pour dĂ©nigrer quelqu’un ou pour faire de la provocation. Le griot doit rester Ă  sa place et le noble Ă  sa place. Le griot doit se respecter et respecter son mĂ©tier pour que les autres en fassent autant. 26 Mars Face Ă  la situation actuelle de notre pays, pensez vous que les griots ont un rĂŽle Ă  jouer ? Les griots ont une place et un rĂŽle Ă  jouer dans la rĂ©solution de cette crise. Mais elle est minime puisque, les nobles sont eux-mĂȘmes devenus griots. Ils prennent eux mĂȘme le micro pour chanter et transmettre leur message. Avant, quand un noble voulait faire passer un message, il le faisait Ă  travers un griot. Le noble se distinguait des hommes de castre et chacun Ă©tait Ă  sa place. Tous les grands guerriers de l’histoire Ă©taient accompagnĂ©s par des griots, mĂȘme sur les champs de bataille. El Hadj Oumar, Samagnana Bassi, Da Diarra. Avant, Ă  Niarela, les messages Ă©taient transmis par un griot avec une kora. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Ce type de griotisme n’existe plus. Ce que je peux faire, c’est prier, pour que la paix revienne au Mali. Le Mali est un pays bĂ©ni. Il y a le social, la solidaritĂ© et l’hospitalitĂ©. Le Mali est un exemple citĂ© Ă  travers le monde entier. Que Dieu nous prĂ©servent Tous ! Qu’il Ă©loigne de nous tous ces dĂ©mons ! Propos recueillis par Rokya BerthĂ© Commentaires via Facebook
Lesrégiments de Chassseurs d`Afrique.pd[] download Plainte Transcription
Dix ans de protestation Cette recrudescence dans le 94 intervient alors que plusieurs vidĂ©os camĂ©ras de surveillance ayant filmĂ© des attaques d’une extrĂȘme violence contre des Asiatiques ont tournĂ© de façon virale sur les rĂ©seaux sociaux et les forums de la communautĂ©, suscitant des rĂ©actions exaspĂ©rĂ©es. La colĂšre est d’autant plus forte que ces agressions ne sont pas nouvelles entre dĂ©cembre 2015 et l’étĂ© 2016, ce ne sont pas moins de 140 femmes, toutes asiatiques, qui subirent ce type d’attaques le long de la ligne 183. ArrĂȘtĂ©s peu aprĂšs, les agresseurs se sont rĂ©vĂ©lĂ©s mineurs. [2] C’est en 2010 que, pour la premiĂšre fois, Ă  Belleville, et Ă  la stupeur gĂ©nĂ©rale, plusieurs milliers de Chinois descendent dans la rue, excĂ©dĂ©s d’ĂȘtre la cible privilĂ©giĂ©e d’une petite dĂ©linquance qui voit dans les Chinois » – cette dĂ©nomination englobant tous les Asiatiques – des proies idĂ©ales. [3] Ils ont la rĂ©putation d’avoir du liquide sur eux, quand ils reviennent du travail ou quand ils vont Ă  des mariages, et peu d’entre eux portent plainte quand ils sont agressĂ©s, soit parce qu’ils sont en situation irrĂ©guliĂšre et Ă©vitent les contrĂŽles policiers, soit parce que, mĂȘme munis de papiers lĂ©gaux, ils ne maĂźtrisent pas ou peu le français. Le 22 juillet dernier, le comitĂ© SĂ©curitĂ© pour tous » du 94 Ă©mettait un communiquĂ© interpellant les pouvoirs publics sur ces agressions qualifiĂ©es Ă  juste titre de sexistes et racistes » et rĂ©itĂ©rant leurs demandes, Ă  savoir l’extension de la vidĂ©o-surveillance [4], le renforcement des patrouilles de police et de celles de la RATP dans les zones sensibles », ainsi qu’un statut de jeune adulte » pour les agresseurs qui, quand ils sont mineurs, sont peu pĂ©nalisĂ©s. [5] Cette association s’est fait connaĂźtre en 2016 lors de l’agression mortelle de Shaolin Zhang, travailleur chinois Ă  Aubervilliers. [6] Plusieurs dizaines de milliers d’Asiatiques, majoritairement chinois, avaient alors dĂ©filĂ© dans Paris demandant la sĂ©curitĂ© pour tous ». En 2017, une tout autre manifestation rassemblait lĂ  aussi plusieurs milliers de Chinois aprĂšs qu’un policier de la Bac avait abattu chez lui Shaoyao Liu, un pĂšre de famille. Le policier coupable vient de bĂ©nĂ©ficier d’un non-lieu le 11 juillet 2019, au nom de la lĂ©gitime dĂ©fense. [7] Ce dĂ©ni de justice, habituel dans les cas de violence policiĂšre, a entraĂźnĂ© un modeste rassemblement Ă  l’appel de la famille indignĂ©e et la constitution d’un comitĂ© demandant Justice pour Shaoyao » Ă  l’instar des autres victimes des brutalitĂ©s policiĂšres. Comment apprĂ©hender cette apparente contradiction vouloir d’un cĂŽtĂ© plus de policiers et de l’autre dĂ©noncer leur impunitĂ© quand ils jouent aux cow-boys ? Cette demande sĂ©curitaire met trĂšs mal Ă  l’aise la gauche radicale et les organisations antiracistes. Exiger plus de rĂ©pression alors mĂȘme que celle-ci vient de franchir un saut qualitatif contre les manifestations est incomprĂ©hensible et indĂ©fendable pour beaucoup. De plus, la qualitĂ© des agresseurs n’arrange rien. Car la plupart du temps, il faut se rendre Ă  l’évidence, ces derniers sont issus d’autres communautĂ©s minoritaires, originaires d’Afrique du Nord ou sub-saharienne, discriminĂ©s et en butte Ă  l’arbitraire policier. Comment donc concilier la lutte antiraciste que l’on appellera classique » pour plus de facilitĂ©, et la prise en compte de la souffrance rĂ©elle des Chinois » de Belleville, d’Aubervilliers ou d’Ivry ? Jusqu’à prĂ©sent, la gauche radicale et les organisations antiracistes ont Ă©tĂ© absolument incapables de rĂ©soudre ce dilemme qui met Ă  mal les rĂ©fĂ©rences et modes de pensĂ©e habituels. Le malaise dure depuis dix ans. Et c’est trĂšs dommage, car certains ne manquent pas d’en profiter. Une communautĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne Ce malaise de la gauche radicale Ă  apprĂ©hender la communautĂ© asiatique, dont on pourrait dire cyniquement qu’elle a le mauvais goĂ»t de ne pas rĂ©pondre aux lieux communs sur l’immigration europĂ©enne ou post-coloniale, ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui frappe en premier lieu, c’est l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© nationale et sociale des Asiatiques de France. DerriĂšre le nom caricatural de Chinois » voir de Noichs », on trouve aussi bien des vrais » Chinois de Chine continentale que d’ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatique – Vietnam, Cambodge, Laos –, ou des Philippines travaillant comme nounous dans les beaux quartiers. On classera CorĂ©ens et Japonais parmi les expatriĂ©s, cette expression ayant un sens bien plus social plus que racial contrairement aux États-Unis oĂč ils forment d’importantes communautĂ©s sur la cĂŽte Ouest, ils sont en petit nombre Ă  Paris. MalgrĂ© leur invisibilitĂ© rĂ©currente, rappelons que la prĂ©sence asiatique est ancienne en France. Elle est d’abord liĂ©e aux deux guerres mondiales. Celle de 14-18 voit la prĂ©sence de plusieurs rĂ©giments de tirailleurs annamites et de milliers de Chinois engagĂ©s contractuellement pour les travaux de terrassement ou dans les usines. Et quand Ă©clate la Seconde Guerre mondiale, des milliers de travailleurs forcĂ©s vietnamiens sont emmenĂ©s en France. On leur doit, entre autres, le riz de Camargue. On croise aussi de nombreux intellectuels indochinois investis dans la lutte pour l’indĂ©pendance de leur pays. Mentionnons le militant trotskyste Ta Thu Thau [8] qui, Ă©tudiant Ă  Paris va faire connaĂźtre la mutinerie de Yen Bay en 1930, ainsi que la figure tragique du philosophe Tran Duc Thao qui rentre au Vietnam en guerre en 1952 [9]. À la fin de la guerre d’Indochine en 1954, et la partition du pays, plusieurs milliers de Vietnamiens issus de couples mixtes ou de veuves vietnamiennes d’un soldat français accompagnĂ©es de leurs enfants, arrivent en France. C’est une population souvent trĂšs pauvre, dont beaucoup iront dans les Camps d’accueil des rapatriĂ©s d’Indochine CARI. Leur arrivĂ©e et leur sort misĂ©rable laissent indiffĂ©rent. La France, empĂȘtrĂ©e dans une autre guerre coloniale en AlgĂ©rie, a d’autres chats Ă  fouetter. On les oublie et leurs camps serviront en 1962 pour les harkis. Aujourd’hui, c’est la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration qui a choisi de faire connaĂźtre cet Ă©pisode dans des films comme AllĂ©e des Jasmins » ou Sous tes doigts » [10]. Le choc des boat-people À la fin des annĂ©es 1960, la guerre du Vietnam est au centre des luttes de la jeunesse radicale du monde entier. Pour toute une gĂ©nĂ©ration, il ne fait pas de doute que l’Indochine rĂ©volutionnaire, dont Ho Chi Minh est la figure emblĂ©matique, vaincra les AmĂ©ricains et leurs alliĂ©s fantoches » du Sud. 1975 voit le triomphe de cette lutte. Successivement en avril 1975, Pnom Penh et SaĂŻgon tombent aux mains des rĂ©volutionnaires. L’image des hĂ©licoptĂšres amĂ©ricains quittant en toute hĂąte le palais prĂ©sidentiel, restĂ©e dans toutes les mĂ©moires, est le symbole de cette dĂ©route cinglante. AprĂšs les Français, c’est au tour de la plus grande puissance mondiale d’avoir Ă©tĂ© dĂ©faite par les petits bo doĂŻ aux semelles de caoutchouc. Mais quatre ans plus tard, la gueule de bois est rude aprĂšs des mois d’affrontements plus ou moins larvĂ©s, le Vietnam intervient au Cambodge en dĂ©cembre 1978, chassant les Khmers rouges et rĂ©vĂ©lant l’ampleur du gĂ©nocide, mais dĂ©clenchant en retour la colĂšre du protecteur chinois de Pol Pot [11]. En fĂ©vrier 1979, les troupes chinoises entrent au Vietnam et ravagent le Nord, lĂ  oĂč le Vietminh avait connu ses premiĂšres grandes victoires face aux Français en 1950. Le rĂȘve – ou l’illusion – de Bandung est bel et bien mort et enterrĂ© en 1979. À cela s’ajoute ce qu’on appelle pudiquement la crise des boat people », c’est-Ă -dire la fuite Ă©perdue de centaines de milliers de Vietnamiens du Sud qui, par tous les moyens et au risque de leur vie, affrontent sur des rafiots de fortunes surchargĂ©s, non seulement la mer de Chine, mais aussi les pirates qui pillent, violent et tuent ces proies faciles. De nombreux Chinois Ă©tablis de longue date Ă  SaĂŻgon sont parmi les rĂ©fugiĂ©s. En France, la crise prend une dimension particuliĂšre est-ce dĂ» Ă  l’histoire coloniale qui lie les deux pays ou au poids du mouvement communiste dont Ho Chi Minh et Giap sont des figures mythiques ? Sans doute les deux, suscitant la mobilisation des intellectuels dont la quasi-totalitĂ© avait soutenu la lutte du Vietnam contre les AmĂ©ricains. La scĂšne emblĂ©matique de cette campagne est la confĂ©rence de presse tenue par les frĂšres ennemis Jean-Paul Sartre et Raymond Aron en juin 1979, appelant le prĂ©sident de la RĂ©publique ValĂ©ry Giscard d’Estaing Ă  ouvrir largement les portes du pays aux rĂ©fugiĂ©s [12]. Ce sera chose faite puisque la France va accueillir plus de 100 000 boat-people. Entre invisibilitĂ© et fantasmes Soyons honnĂȘtes, tant VGE que Mitterrand feront correctement le boulot. Aide au logement, Ă  l’emploi, cours de français, octroi rapide du statut de rĂ©fugiĂ© politique, accession Ă  la nationalitĂ© française, tout est fait pour faciliter l’intĂ©gration des nouveaux venus. Ce n’est pas leur race » qui leur vaut ce traitement que pourraient envier bien des migrants d’aujourd’hui, mais leur provenance, celle d’un pays faisant partie du bloc soviĂ©tique. La droite, puis le gouvernement socialiste ne seront pas fĂąchĂ©s de mettre en avant leur triste sort de victimes du communisme, comme ce fut le cas pour les Hongrois en 1956. Le but est de fondre les rĂ©fugiĂ©s dans le creuset français ». Et les rĂ©fugiĂ©s vont y mettre du leur. Avec l’humiliation propre aux vaincus, ils vont se faire tout petits et se faire oublier mĂȘme si naissent alors les premiers grands Chinatowns, dans le 13e arrondissement et Ă  Belleville qui deviennent autant de promenade exotiques. L’écrasante majoritĂ© va connaĂźtre le dĂ©classement social. [13] Le restaurant chinois » entame sa longue marche et avec lui toute une sĂ©rie de fantasmes comme les chats et les chiens qui disparaĂźtraient, sous-entendu dans les plats servis. Il n’est jusqu’à l’absence de dĂ©linquance qui n’attise la rumeur ne dit-on pas qu’on ne retrouve jamais les cadavres des voyous ? Cette invisibilisation n’est pas propre Ă  la France ce cinĂ©ma amĂ©ricain qui dĂ©roule les chefs-d’Ɠuvre sur la guerre du Vietnam et dont on raffole ne les traitera pas mieux. La fĂ©rocitĂ© hilarante de l’écrivain amĂ©ricano-vietnamien VietThanh Nguyen Ă©pingle dans son roman Le Sympathisant prix Pulitzer 2016 [14] cet Hollywood qui raconte une guerre du Vietnam oĂč les Vietnamiens sont au choix de pauvres victimes ou d’infĂąmes Ă  la gauche radicale, dire qu’elle ne s’est peu intĂ©ressĂ©e Ă  ces rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©rangeaient politiquement relĂšve de la litote. Pourtant, dix ans avant la chute du mur de Berlin, c’est bien en 1979 et en Asie que s’est effondrĂ©e dĂ©finitivement l’espĂ©rance messianique nĂ©e de la rĂ©volution d’Octobre. Elle ne s’intĂ©resse pas beaucoup plus Ă  ce qu’ils sont devenus quarante ans aprĂšs, Ă  tort car c’est un parcours qui pourrait ĂȘtre riche d’enseignements. Les Chinois de France Une autre Ă©migration bien plus massive va bouleverser ce paysage asiatique presque trop tranquille, celle des Chinois de Chine continentale. L’accession en 1978 de Den Xiaoping Ă  la tĂȘte du Parti communiste chinois oĂč il allait rester pendant 20 ans va lancer cet oxymore si incongru pour des marxistes, l’économie socialiste de marchĂ© ». Son but ? Faire de la Chine une grande puissance, sinon la premiĂšre, ce qu’elle n’est guĂšre malgrĂ© son siĂšge permanent au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. Moderne Guizot, Deng proclame Il est glorieux de s’enrichir », ce qui ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. Mais Ă  cĂŽtĂ© de la caste des Princes rouges » et de cette nouvelle bourgeoisie qui s’est de fait copieusement enrichie, les privatisations et la liquidation de secteurs entiers de l’économie d’État, vont entraĂźner des inĂ©galitĂ©s sociales ravageuses poussant des millions de paysans pauvres et d’ouvriers au chĂŽmage vers les mĂ©galopoles chinoises oĂč ils vont constituer un prolĂ©tariat corvĂ©able Ă  merci, faisant du pays, l’atelier du monde ». Les plus audacieux de ces misĂ©reux vont faire ce que des centaines de milliers d’autres firent avant eux, ils vont partir au loin chercher un avenir meilleur. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1990, plusieurs dizaines de milliers de Chinois arrivent en France dans un flux rĂ©gulier. Si certains peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un regroupement familial en faisant jouer la prĂ©sence d’un parent dĂ©jĂ  Ă©tabli, la plupart viennent de façon irrĂ©guliĂšre et se retrouvent avec le statut peu enviable de sans-papiers. Souvent endettĂ©s auprĂšs d’un passeur, Ă  qui ils doivent rembourser de trĂšs grosses sommes, ils sont Ă  la merci d’un contrĂŽle policier qui signifiera l’expulsion du territoire. Combien sont-ils ? Difficile Ă  dire comme le montrent les estimations qui parlent de 600 000 Ă  900 000, voire un million d’Asiatiques, Chinois et ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatiques et leurs descendants. Ce qui est sĂ»r, c’est que la France abrite la plus importante communautĂ© chinoise d’Europe. Dans la premiĂšre gĂ©nĂ©ration, beaucoup travaillent au sein de la communautĂ©, restaurants, textile, maroquinerie, articles de Paris... Au fil des annĂ©es, ils ne sont plus cantonnĂ©s Ă  Belleville ou au 13e, ils sont bien prĂ©sents dans les 10e et dans le 3e arrondissements, dans la banlieue sud qui jouxte la porte de Choisy, dans la banlieue nord, Ă  Saint-Denis, Ă  Pantin... Mais c’est surtout Aubervilliers qui est aujourd’hui l’épicentre l’économique de la communautĂ© chinoise avec la crĂ©ation en 2006 de l’immense Centre international France-Asie CIFA, agrandi en mars 2015 par le Fashion Center qui est l’un des plus importants centres d’achat en gros d’Europe. [15] Ce vaste ensemble de boutiques et de stockage qui draine tout ce qui a trait au prĂȘt-Ă -porter au sens large vĂȘtements, lingerie, accessoires, maroquinerie, bijouterie fantaisie... Ă©tait au dĂ©part destinĂ© Ă  remplacer le Sentier oĂč un immobilier rĂ©sidentiel aux prix astronomiques a succĂ©dĂ© Ă  la vieille activitĂ© de la communautĂ© juive. Mais bien plus qu’une simple zone Ă©conomique, le Fashion Center est le symbole de ce qui caractĂ©rise aujourd’hui la communautĂ© chinoise, ce qui la distingue des vagues d’immigration antĂ©rieures, qu’elles soient europĂ©ennes ou post-coloniales, et qui est Ă  l’origine des agressions qu’elle subit de façon rĂ©currente, depuis plus de 10 ans. Un racisme du ressentiment Par bien des traits, les Chinois de France ressemblent aux immigrĂ©s qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s pauvretĂ©, relatif entre-soi protecteur, statut prĂ©caire, menaces policiĂšres et... luttes. En 1997, les Chinois de Paris manifestent massivement dans le mouvement des sans-papiers ; en 2007, une Chinoise de 51 ans sans-papiers, paniquĂ©e par l’arrivĂ©e de la police, trouve la mort aprĂšs s’ĂȘtre dĂ©fenestrĂ©e pour Ă©chapper Ă  un contrĂŽle, provoquant protestations et manifestations. Des conditions donc trĂšs diffĂ©rentes de celles qu’ont connues les boat-people de la fin des annĂ©es 1970. Comme partout, c’est une immigration de plus en plus fĂ©minine, comme l’a montrĂ© la grĂšve des manucures chinoises en 2014, lutte largement soutenue et popularisĂ©e par la CGT, il faut le souligner [16]. Comme pour tous les migrants aprĂšs trente ans de prĂ©sence, la diffĂ©renciation sociale s’est accentuĂ©e entre premiers arrivĂ©s, naturalisĂ©s, seconde gĂ©nĂ©ration et nouveaux venus. Mais la diffĂ©rence radicale entre l’immigration chinoise et l’immigration italienne, portugaise, algĂ©rienne ou malienne, c’est ... qu’elle vient de Chine, c’est-Ă -dire de ce qui est aujourd’hui la deuxiĂšme puissance Ă©conomique mondiale. Jusqu’à prĂ©sent, les choses Ă©taient simples il y avait des pays pauvres, avec un fort surplus de population misĂ©rable, et il y avait des pays riches, qui manquaient de main-d’Ɠuvre. Donc les premiers envoyaient dans les seconds, lĂ©galement ou pas selon les pĂ©riodes, ce surplus de population. En retour, celle-ci serrait les dents et se serrait la ceinture pour envoyer un pĂ©cule le plus important possible Ă  la famille restĂ©e au pays. Ce schĂ©ma est toujours d’actualitĂ©, y compris pour une grande partie de l’immigration chinoise. On ne rappellera jamais assez l’importance des transferts financiers pour un grand nombre de pays du Sud », que ce soit le Mexique, les Philippines ou le SĂ©nĂ©gal par exemple. Simplement, dans le cas des Chinois, il est compliquĂ© par le fait que les flux financiers entre la Chine et la France ne sont pas seulement l’Ɠuvre des immigrĂ©s en 2018, le dĂ©ficit commercial de la France avec ce pays Ă©tait de 30 milliards de dollars. Et il faut y ajouter les investissements chinois en France, en trĂšs forte hausse, mĂȘme s’ils sont plus ou moins rĂ©ussis, comme le rachat de l’aĂ©roport de Toulouse. [17]À sa petite Ă©chelle, c’est aussi ça le sens du Fashion Center d’Aubervilliers dont nous parlions plus haut, dans ce dĂ©partement qui est le plus pauvre de France. Un autre exemple peut ĂȘtre donnĂ© par l’explosion du tourisme chinois. LĂ  aussi, si l’on compare avec des immigrations antĂ©rieures, en l’occurrence europĂ©enne, on perçoit bien les points communs et la grande diffĂ©rence. Le regard sur les Italiens et les Espagnols s’est modifiĂ© quand leur position sociale a changĂ© quand ils ont cessĂ© d’émigrer et sont passĂ©s, pour dire les choses rapidement, du statut de maçon ou femme de mĂ©nage Ă  celui de touristes. L’hostilitĂ©, ou tout du moins la condescendance mĂ©prisante a disparu car ce n’était plus des pauvres qui prenaient les boulots les plus durs, mais des Ă©gaux qui venaient dĂ©penser de l’argent. Le problĂšme avec les Chinois, c’est qu’ils sont simultanĂ©ment migrants... et touristes. Qui plus est des touristes qui comptent, non seulement par leur nombre, plus de 2,2 millions en 2018 et ce chiffre ne cesse d’augmenter, mais surtout par leurs dĂ©penses, supĂ©rieures Ă  4 milliards. Encore peu coutumiers des cartes de crĂ©dit, porteurs de fortes sommes en liquide, ces touristes sont d’ailleurs eux aussi une cible privilĂ©giĂ©e des pickpockets en tous genres. Ces larcins ajoutĂ©s aux agressions dont sont victimes les ressortissants chinois ont amenĂ© les autoritĂ©s chinoises Ă  hausser le ton Ă  plusieurs reprises et Ă  demander Ă  la France d’assurer la sĂ©curitĂ© de leurs citoyens ce qu’on ne saurait lui reprocher. C’est ce que fit en son temps le prĂ©sident Boumedienne lors de la vague d’agressions contre les ouvriers algĂ©riens en 1972. Et comme toujours dans ces cas-lĂ , la presse chinoise en a rajoutĂ©, faisant de certains quartiers de Paris et sa banlieue, de vĂ©ritables coupe-gorges. Or, il en coĂ»te cher de provoquer l’ire des rĂ©seaux sociaux chinois Dolce Gabbana et Versace l’ont appris voici peu Ă  leurs dĂ©pens et notre industrie du luxe sait trop bien ce qu’elle doit Ă  l’enrichissement spectaculaire de millions de Chinois. Le racisme anti-chinois et par extension anti-asiatique, car les agresseurs ne cherchent pas Ă  savoir si leur victime vient de Wenzhou ou du delta du MĂ©kong [18], est pour une trĂšs grande part, un racisme du ressentiment [19]. Une partie des quolibets dont ils sont la cible, les accents ou les traits physiques moquĂ©s, font hĂ©las partie du paquetage de l’étranger. Le mangeur de nems » a bien des points communs avec le macaroni » [20]. Mais les fantasmes qu’engendrent les Chinois et qui sont Ă  l’origine de leurs multiples agressions ont davantage de points communs avec l’antisĂ©mitisme qu’avec le racisme du mĂ©pris qui touchent d’autres communautĂ©s. Avoir de l’argent mĂȘme quand on a l’air pauvre, ĂȘtre fourbe et faire ses coups en douce, ĂȘtre puissant et voir les autres s’incliner... autant d’accusations qui sont communes aux juifs et aux Asiatiques. Il n’est jusqu’à l’éclatante rĂ©ussite scolaire des enfants ou la popularitĂ© des festivitĂ©s du Nouvel an chinois [21] qui se soient sujettes Ă  ressentiment pour des populations immigrĂ©es comme eux, qui ont le sentiment d’ĂȘtre laissĂ©es-pour-compte et de regarder passer le train de la mondialisation. Se faire un Chinois » devient alors une maniĂšre de faire payer Ă  plus fragile que soi tout ce que vous inflige une sociĂ©tĂ© dure aux faibles et douce aux puissants. Comprendre le ressort du ressentiment est une chose mais rester paralysĂ© devant des faits inadmissibles, en est une autre. ApprĂ©hender une rĂ©alitĂ© mouvante Quarante ans ont passĂ© depuis l’arrivĂ©e des boat-people, trente ans depuis le dĂ©but de l’immigration chinoise. Et la gauche radicale ne semble toujours pas savoir comment apprĂ©hender ces hommes et ces femmes. Voici un exemple, anodin mais qui en dit long. Dans la grande enquĂȘte de l’INED, Trajectoires et Origines, EnquĂȘte sur la diversitĂ© des population en France » [22], un fait saute aux yeux quant au parcours scolaire des descendants d’immigrĂ©s en France comparĂ©es au groupe majoritaire rĂ©fĂ©rent 48 % des enfants dont les parents sont originaires du Sud-Est asiatique Vietnam, Cambodge, Laos, obtiennent un diplĂŽme du supĂ©rieur, quand ils ne sont que 34 % dans la population majoritaire », soit 14 points de diffĂ©rence, ce qui est Ă©norme. Et pour ceux qui glosent sur le privilĂšge blanc », signalons que ce pourcentage est de 26 % pour les descendants d’Espagnols et d’Italiens, et de 28 % pour les Portugais, 20 points d’écart ! Cette diffĂ©rence, ahurissante, a-t-elle Ă©tĂ© analysĂ©e ? A-t-on essayĂ© de voir quel rĂŽle a pu jouer l’accueil reçu ? A-t-on essayĂ© de comprendre quelles Ă©taient les racines sociales, culturelles, familiales... de cette rĂ©ussite ? Point du tout. Que ces populations soient originaires d’anciennes colonies françaises pourraient amener une rĂ©flexion comparative avec d’autres populations qui ont cette histoire en commun. Point du tout. On pourrait aussi regarder le rapport qu’entretient la communautĂ© chinoise avec son pays d’origine et son pays d’accueil, et le comparer Ă  d’autres communautĂ©s. La Chine n’accepte pas la double nationalitĂ© [23], tout comme l’Inde, pour prendre un autre gĂ©ant asiatique. Les immigrĂ©s chinois doivent donc choisir, notamment pour les enfants nĂ©s ici. Et pourtant les liens culturels restent trĂšs forts mĂȘme en cas de mono-nationalitĂ© ». Trop forts d’ailleurs au goĂ»t de certains prompts Ă  soupçonner la 5e colonne » d’un pays qui fait peur Ă  beaucoup car perçu comme destructeur d’emplois. Le fameux pĂ©ril jaune » a suivi l’évolution de la Chine si la hantise de la submersion dĂ©mographique est toujours prĂ©sente, elle s’accompagne maintenant de la crainte Ă©conomique, alimentĂ©e par les appĂ©tits de ce pays hier sous-dĂ©veloppĂ© devenu aujourd’hui une puissance impĂ©rialiste. L’enjeu est de taille pour la gauche il est possible de rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes lĂ©gitimes des Asiatiques, sans dĂ©magogie sĂ©curitaire mais sans ĂȘtre dans le dĂ©ni par angĂ©lisme ou dĂ©sarroi. À Aubervilliers comme dans le 94, la communautĂ© s’organise tĂ©lĂ©phone et messagerie instantanĂ©e pour prĂ©venir les agressions ; apprentissage de l’autodĂ©fense pour les femmes, rondes rĂ©guliĂšres [24]. Il faut encourager cette auto-organisation, pointer les rĂŽles respectifs des associations et des pouvoirs publics et mettre en garde contre toute tentation de dĂ©fense privĂ©e qui n’aurait pour rĂ©sultat que de pourrir un peu plus les relations entre communautĂ©s. Il faut souligner que cette demande de davantage de policiers qui protĂšgent les citoyens, et qui ne jouent pas les ninjas, n’est pas propres aux Asiatiques comme le montre la lettre ouverte de maires de Seine-Saint-Denis dĂ©nonçant l’abandon de leurs communes par les pouvoirs publics [25]. Si la gauche ou les organisations antiracistes ne font pas ce travail, d’autres sont en embuscade. Car nombre d’ex-rĂ©fugiĂ©s, leurs enfants, la seconde gĂ©nĂ©ration chinoise votent et pour les sĂ©duire, la droite et l’extrĂȘme-droite font leurs choux gras de ces agressions et opposent d’honnĂȘtes travailleurs asiatiques Ă  des voyous noirs et arabes. On peut compter sur les mĂ©dias comme Russia Today pour relayer avec complaisance le moindre vol de portable et l’on connaĂźt hĂ©las la popularitĂ© de cette officine poutinienne. [26] Se couper de la communautĂ© asiatique, c’est non seulement ignorer une population dont l’incroyable dynamisme devrait pour le moins nous intriguer, mais c’est aussi laisser faire une Ă©volution politique qui est tout sauf une fatalitĂ©. Je ne crois pas que nous puissions nous permettre ce luxe. Paris, le 7 septembre 2019
Cesrégiments sont essentiellement alimentés par les régiments de Tirailleurs sénégalais du Tchad et des hommes basés en Afrique du Nord qui se sont ralliés à la France Libre. Le 3 Úme Régiment est dirigé par le commandant Joseph Putz à qui Miguel voue une grande estime (Roca, 2013a : 113), sous les ordres duquel il était déjà au sein des CFA et qui plus est, est un
C'est nous les descendants des RĂ©giments d'Afrique I C'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie! La la la II Trompette au garde Ă  vous, sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun, un peu d'air du pays au fond du coeur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie! La la la III La piste est difficile et toujours nous appelle Par les Monts pelĂ©s de Taza, de Ksar's Souk, de Midelt L'Ă©lan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les K'sour ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs! Voir l'article ICI La cavalerie d'Afrique Noire La cavalerie d'Afrique 4. Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendarts Et suivrons partout hardiement l'Ă©clat des trois couleurs Ensemble nouc reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays seront prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur. 5. Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute, Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant! L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront tous nos hĂ©ros. _________________ Pourquoi y a jamais de boudin pour les belges? sont sympas les belges Noire C est nous les descendants des rĂ©giments d afrique un C est nous les descendants des rĂ©giments d afrique redigee d Location dans Andorra - habitaclia Terrain saint laurent des arbres et Collier Rose EnchantĂ©e La Belle et la BĂȘte Max et leon streaming vf complet gratuit sans telechargement *"C'est nous les descendants des RĂ©giments d'Afrique" par la LĂ©gion EtrangĂšre Chants-Les trompettes d’AĂŻda 44 Toile pour cuire le pain d'Ă©pices VĂ©tĂ©rinaire saint jacques de la lande
LArmĂ©e d'Afrique, plus exactement d'Afrique du Nord, dĂ©signait l'ensemble des unitĂ©s militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord (AlgĂ©rie française, Protectorat français de Tunisie, Protectorat français du Maroc) dont l’origine remonte pour la plupart Ă  la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armĂ©e d'Afrique constitue avec Le Monde Afrique Le blockbuster Black Panther » agrĂšge des rĂ©fĂ©rences Ă  de multiples cultures du continent, tout en s’inscrivant dans une esthĂ©tique afrofuturiste. PubliĂ© le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h30 - Mis Ă  jour le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h57 Temps de Lecture 17 min. Tribune. En janvier, le prĂ©sident amĂ©ricain, Donald Trump, a une fois de plus choquĂ© l’opinion internationale en qualifiant HaĂŻti et les Etats africains de shithole countries » – littĂ©ralement pays trous Ă  merde ». Un mois aprĂšs nous arrive, toujours des États-Unis, le blockbuster Black Panther, dont la majeure partie de l’action se situe dans le royaume fictif de Wakanda. Un pays-trou Ă  merde » de plus ? Non, plutĂŽt une vĂ©ritable mine d’or. Ou plus exactement de vibranium, minerai imaginaire et prĂ©cieux capable d’absorber les vibrations environnantes. Le dernier roi du Wakanda, T’Chaka, en a vendu de petites quantitĂ©s pour financer l’éducation et le dĂ©veloppement de son pays, prĂ©sentĂ© dans le film comme la nation la plus avancĂ©e technologiquement au monde. Lire aussi Black Panther » l’Afrique a enfin son super-hĂ©ros sur grand Ă©cran RĂ©alisĂ© par l’Afro-AmĂ©ricain Ryan Coogler, Black Panther est adaptĂ© d’un comic créé par les AmĂ©ricains blancs Stan Lee et Jack Kirby en 1966, qui dĂ©peint les aventures du jeune T’Challa, fils de T’Chaka, prince du Wakanda et premier super-hĂ©ros d’origine africaine. Des changements considĂ©rables – au script comme Ă  l’esthĂ©tique – ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l’équipe de Coogler pour faire de Black Panther la premiĂšre superproduction afrofuturiste. Celle-ci dĂ©peint, Ă  travers Wakanda, son roi, ses sujets et son organisation politico-religieuse, une Afrique en miniature non plus prĂ©sentĂ©e comme archaĂŻque et sous assistance, mais comme une nation alliant harmonieusement technologie de pointe et identitĂ©s africaines assumĂ©es. Impressions libres depuis la salle bondĂ©e et survoltĂ©e d’un cinĂ©ma d’Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria. Loin du misĂ©rabilisme habituel A Ibadan, le public s’est rendu en masse aux premiĂšres projections de Black Panther. Le dernier blockbuster des studios Marvel promet en effet pour la premiĂšre fois de montrer Ă  l’écran un super-hĂ©ros noir et africain, rĂ©gnant sur un royaume alliant tradition et technologie, bien loin de l’imagerie misĂ©rabiliste habituelle concernant l’Afrique subsaharienne, particuliĂšrement dans les films d’action amĂ©ricains. Le premier film de science-fiction Ă  gros budget basĂ© en Afrique, District 9, du Sud-Afro-Canadien Neill Blomkamp 2009, dĂ©crivant l’échouage d’un vaisseau extraterrestre au-dessus de Johannesburg, avait profondĂ©ment blessĂ© les sensibilitĂ©s africaines, et tout particuliĂšrement nigĂ©rianes. Les NigĂ©rians y Ă©taient dĂ©peints comme des trafiquants d’armes, de drogues et d’ĂȘtres humains Ă  des fins de prostitution, mais aussi comme des cannibales. Le film avait provoquĂ© l’ire de la diaspora nigĂ©riane et avait Ă©tĂ© interdit Ă  la projection dans le pays. C’est donc avec un grand enthousiasme que les spectateurs nigĂ©rians attendaient l’arrivĂ©e sur leurs Ă©crans de Black Panther. DĂšs les premiĂšres scĂšnes du film, des exclamations, rires, flashs de tĂ©lĂ©phones portables et amorces de dĂ©bats Ă©clatent et vont se poursuivre pendant toute la projection. Les spectateurs nigĂ©rians semblent surtout rĂ©actifs Ă  la reprĂ©sentation qui est donnĂ©e de leur continent, voire de leur pays, Ă  travers Wakanda et ses habitants. Des rires et des cris de joie se font entendre, par exemple, durant la mise en scĂšne du sauvetage des filles de Chibok, lycĂ©ennes enlevĂ©es en 2014 et maintenues en captivitĂ© pendant un temps dans la forĂȘt de Sambisa, bastion du groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. Lire aussi Black Panther » le premier super-hĂ©ros noir reprend du pouvoir dans la pop culture amĂ©ricaine Les emprunts et rĂ©fĂ©rences africaines dans Black Panther ne se limitent pas pour autant au Nigeria. Le film rĂ©ussit en effet le tour de force de recrĂ©er Ă  l’échelle du Wakanda une Afrique en miniature », pour reprendre l’expression consacrĂ©e pour dĂ©signer le Cameroun, faite d’un assemblage hĂ©tĂ©roclite de paysages, de costumes, de symboles, mais aussi de traits politiques et religieux. En collaboration avec Hannah Beachler, production designer, Ryan Coogler parvient Ă  crĂ©er un royaume dont les paysages Ă©voquent autant l’Afrique de l’Est, notamment le Rwanda ou le Kenya, par ses savanes de piĂ©mont propices Ă  l’élevage du bĂ©tail, que des pays d’Afrique centrale ou du golfe de GuinĂ©e, par l’écosystĂšme tropical dans lequel semble s’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e la capitale du Wakanda. Le travail sur les costumes et les ornements corporels est Ă©galement un savant mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences empruntĂ©es Ă  l’ensemble du continent. RĂ©alisĂ© par Ruth E. Carter, il pioche dans le rĂ©pertoire vestimentaire dit traditionnel » de nombreux groupes africains. Cet Ă©clectisme frĂŽle parfois le folklore, quand on sait que nombre de ces attributs ne sont plus portĂ©s aujourd’hui qu’en des occasions festives ou de reprĂ©sentation, ou plus malheureusement Ă  des fins touristiques. La coiffe de la reine et mĂšre de T’Challa s’inspire de celles portĂ©es lors de mariages zulu en Afrique du Sud. Les costumes de la garde fĂ©minine du roi sont constituĂ©s d’un assemblage de rĂ©fĂ©rences turkana et massaĂŻ du Kenya, pour la couleur rouge et les parures de perles colorĂ©es, et ndĂ©bĂ©lĂ© d’Afrique du Sud pour l’empilement d’anneaux dorĂ©s autour du cou. T’Challa et son pĂšre, T’Chaka, portent des tissus kente du Ghana. Une vieille conseillĂšre au trĂŽne est parĂ©e d’un turban et de bijoux touareg, tandis qu’une autre a les tresses et la peau couvertes de glaise rouge dans le style himba de Namibie. Les Ă©leveurs de rhinocĂ©ros portent des couvertures basotho du Lesotho ornĂ©es de symboles rappelant l’écriture nsibidi des Ejagham du Nigeria. Des danseurs sont vĂȘtus de jupes de fibres roses et de masques dogon du Mali. La volontĂ© de prĂ©senter une sociĂ©tĂ© n’ayant jamais Ă©tĂ© colonisĂ©e peut expliquer l’absence Ă©tonnante des pagnes wax, d’origine hollandaise. Cette sĂ©lection de certains attributs vestimentaires typiquement africains » au dĂ©triment d’autres peut toutefois sembler arbitraire, quand on connaĂźt l’intensitĂ© avec laquelle le pagne, par exemple, a pĂ©nĂ©trĂ© depuis des dĂ©cennies les habitudes vestimentaires comme les collections des grands crĂ©ateurs du continent, tandis que les perles des parures massaĂŻ et les couvertures rouges si prisĂ©es des touristes viennent pour les premiĂšres de RĂ©publique tchĂšque et pour les secondes d’Ecosse. Prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines Ryan Coogler et son Ă©quipe ont aussi fait le choix, somme toute assez radical dans le contexte cinĂ©matographique actuel, de faire s’exprimer leurs hĂ©ros soit en anglais avec des accents africains marquĂ©s, soit en isiXhosa, l’une des onze langues officielles sud-africaines. Le symbole est fort et le pari osĂ©, surtout pour les acteurs non locuteurs de cette langue Ă  clics » relativement complexe Ă  maĂźtriser. C’est aussi une fiertĂ© pour ses nombreux locuteurs de la voir mise en avant sur les Ă©crans du monde entier et une consolation pour certains d’entre eux, Ă©chaudĂ©s par le rĂ©cent Inxeba, du Sud-Africain blanc John Trengove, sorti tout rĂ©cemment sur les Ă©crans sud-africains et accusĂ© de rĂ©vĂ©ler les secrets du rite d’initiation xhosa ukwaluka. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Les InitiĂ©s », le film d’un double tabou en Afrique du Sud C’est Ă©galement l’accent sud-africain qui domine lorsque les hĂ©ros du film s’expriment en anglais. Les spectateurs nigĂ©rians ont nĂ©anmoins eu la grande joie de reconnaĂźtre un fort accent igbo dans la bouche de M’Baku, chef des montagnards jabari, pourtant jouĂ© par Winston Duke, originaire de TrinitĂ©-et-Tobago. Les acteurs africains, comme la KĂ©nyane Lupita Nyong’o, l’AmĂ©ricano-ZimbabwĂ©enne Danai Gurira ou le Britannique d’origine ougandaise John Kaluuya, ont quant Ă  eux choisi de mettre en avant l’accent de leur pays d’origine. C’est en tout cas un premier renversement intĂ©ressant proposĂ© par le film, notamment pour le public du Nigeria, oĂč il est du plus grand chic de prendre un accent britannique ou amĂ©ricain quand on s’exprime en anglais. La prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines vient aussi trĂšs certainement du fait que le rĂ©alisateur a choisi de se rendre en Afrique du Sud pour aller chercher sur le continent » les Ă©lĂ©ments africains » lui manquant en tant qu’Afro-AmĂ©ricain natif d’Oakland. Ici encore, l’apprĂ©hension d’un continent entier par un seul pays peut paraĂźtre trĂšs rĂ©ductrice. C’est aussi sous cet angle que l’on peut ĂȘtre tentĂ© de lire l’organisation sociopolitique et religieuse du Wakanda, structurĂ©e en tribus » sous l’autoritĂ© d’un roi, intronisĂ© au moyen d’un rituel jugĂ© simpliste par certains spectateurs nigĂ©rians. Il n’empĂȘche que, armĂ© d’une vĂ©ritable volontĂ©, mĂȘme un peu naĂŻve, de revaloriser l’es identitĂ©s et cultures africaines, Ryan Coogler rĂ©ussi Ă  maintes reprises – parfois peut-ĂȘtre par hasard – Ă  tomber juste. L’intronisation du nouveau roi du Wakanda, par exemple, comporte une phase de mort symbolique propre Ă  de nombreux rites d’intronisation dans les anciennes royautĂ©s africaines et plus largement Ă  la plupart des rites de passage. Le culte aux morts illustres ancestralisĂ©s se retrouve Ă©galement Ă  travers tout le continent. Enfin et surtout, la figure du roi PanthĂšre, dotĂ© de pouvoirs surnaturels permettant d’assurer la pĂ©rennitĂ© de son royaume, rappelle fortement les systĂšmes politico-religieux dits de royautĂ©s sacrĂ©es, ayant existĂ© jusqu’à rĂ©cemment dans de nombreux espaces africains. Des processus d’assimilation de certains rois aux panthĂšres ont aussi effectivement existĂ©, par exemple en pays mofu et guiziga, dans l’extrĂȘme nord du Cameroun. Toute panthĂšre capturĂ©e sur les terres du royaume se devait d’ĂȘtre remise Ă  son prince, qui en consommait les yeux et la langue afin d’ingĂ©rer la puissance sauvage » de l’animal et se trouvait ainsi renforcĂ© dans sa posture de roi sacrĂ©, pivot de l’harmonie et de la reproduction du royaume. Lire aussi DerriĂšre le pays imaginaire de Black Panther », une langue sud-africaine bien rĂ©elle Il n’est pas certain que Ryan Coogler et son Ă©quipe aient pris connaissance de ces donnĂ©es historiques, politiques et religieuses pour rĂ©aliser leur Afrique en miniature. Celle-ci est issue d’un mĂ©lange plus complexe qu’il n’y paraĂźt de rĂ©alitĂ© et de fantasme, s’adressant Ă  la fois Ă  des Afro-AmĂ©ricains en quĂȘte de racines et Ă  des Africains d’origines diverses en quĂȘte de reconnaissance. La forte dimension afrofuturiste du film permet toutefois de dĂ©passer cette tendance au panafricanisme hollywoodien. Black Panther Ă©vite ainsi l’essentialisme et la caricature en inscrivant le Wakanda dans un avenir imaginaire oĂč les perspectives sont renversĂ©es, oĂč le low-tech se rĂ©vĂšle high-tech et oĂč les primitifs » s’avĂšrent Ă©voluĂ©s ». PremiĂšre superproduction afrofuturiste Black Panther peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la premiĂšre superproduction afrofuturiste de l’histoire. L’afrofuturisme Ă©merge comme mouvement culturel et esthĂ©tique littĂ©rature, musique, arts plastiques et visuels, mode dans la seconde partie du XXe siĂšcle. Selon Achille Mbembe, il combine science-fiction, techno-culture, rĂ©alisme magique et cosmologies non europĂ©ennes, dans le but d’interroger le passĂ© des peuples dits de couleur et leur condition dans le prĂ©sent » et dans le futur. Tandis que la vogue afrofuturiste s’est progressivement diffusĂ©e aux Etats-Unis via des musiciens plus grand public comme Erikah Badu, Missy Elliot, Janelle Monae ou encore plus rĂ©cemment Kendrick Lamar, elle s’est aussi Ă©tendue ces derniĂšres annĂ©es au continent africain. L’afrofuturisme a Ă©tĂ© adoptĂ© par les artistes africains aussi bien dans la mode, avec les crĂ©ations de la SĂ©nĂ©galaise Selly Raby Kane par exemple, que dans les arts visuels, avec des artistes comme Lina Iris Viktor, David Alabo ou Milumbe Haimbe. Les artistes nigĂ©rians ou des diasporas nigĂ©rianes ne sont pas en reste, notamment dans le domaine du comic book, avec par exemple l’équipe trĂšs dynamique de The Comic Republic, productrice de nombreux super-hĂ©ros. Peu Ă©tonnant que tous vivent leurs aventures Ă  Lagos, capitale Ă©conomique du Nigeria, qui prĂ©sente elle-mĂȘme une forte esthĂ©tique futuriste. C’est aussi pourquoi la romanciĂšre amĂ©ricano-nigĂ©riane Nnedi Okorafor, figure de proue de l’afrofuturisme africain », l’a choisi comme dĂ©cor, voire personnage, de son roman Lagoon, rĂ©digĂ© en rĂ©ponse Ă  District 9 et mettant en scĂšne des extraterrestres atterrissant cette fois Ă  Lagos. Sa renommĂ©e internationale s’est Ă©tendue depuis que les droits de son roman Qui a peur de la mort ? ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par le producteur de Game of Thrones pour devenir la prochaine sĂ©rie Ă  succĂšs de la chaĂźne HBO. Elle martĂšle aussi Ă  qui veut l’entendre que l’afrofuturisme trouve ses origines en Afrique et doit de ce fait y revenir. Black Panther et son esthĂ©tique afrofuturiste arrivent donc sur un sol amĂ©ricain, mais aussi africain, dĂ©jĂ  largement labourĂ© pour que le mĂ©lange prenne et que le public lui fasse un accueil chaleureux. Le personnage le plus emblĂ©matique en la matiĂšre est certainement celui de Shuri, petite sƓur de T’Challa, chargĂ©e du dĂ©veloppement technologique du royaume et des Ă©quipements de son grand frĂšre. De petites touches afrofuturistes ont Ă©galement Ă©tĂ© apportĂ©es Ă  la plupart des autres personnages, Ă  l’instar de la coiffe de la reine mĂšre d’inspiration zulu, rĂ©alisĂ©e avec une imprimante 3D. Ce mĂ©lange des genres permet aussi au spectateur de faire le lien avec toute l’esthĂ©tique futuriste classique des films de super-hĂ©ros Marvel avec Ă©quipement informatique de pointe, armes laser, appareils volants de l’ordre du vaisseau spatial et consorts. Lire aussi A Abidjan, l’acteur Isaach de BankolĂ© en VRP de Black Panther » Un mot doit ĂȘtre Ă©galement dit de la capitale du Wakanda, Birnin Zana, cachĂ©e au reste du monde au cƓur d’un royaume Ă  l’apparence plutĂŽt rurale. Celle-ci a pu ĂȘtre comparĂ©e Ă  la Chocolate City » ultime, qualificatif dĂ©signant une ville oĂč les Afro-AmĂ©ricains reprĂ©sentent la majoritĂ© des habitants et sont les leaders politiques et Ă©conomiques. Aux yeux des spectateurs, c’est surtout un extraordinaire mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences africaines relativement idĂ©alisĂ©es, car assez dĂ©connectĂ©es des rĂ©alitĂ©s des grandes villes du continent, et d’élĂ©ments futuristes alliant organique et minĂ©ral. Venant du Nigeria encore, un modĂšle similaire de citĂ© africaine high-tech et vĂ©gĂ©tale avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© proposĂ© par l’architecte et artiste Olalekan Jeyifous. Dans Shanty Megastructures, celui-ci imagine la Lagos du futur comme un assemblage de real estates et de bidonvilles verticaux recouverts en partie par la vĂ©gĂ©tation. Si le rĂ©sultat est bien moins policĂ© et plus dĂ©crĂ©pit que la Birnin Zana du Wakanda, elle a le mĂ©rite d’ĂȘtre plus proche du paysage actuel de la capitale Ă©conomique nigĂ©riane, mais aussi de faire apparaĂźtre les inĂ©galitĂ©s dans les modes de rĂ©sidence des Lagosiens ; inĂ©galitĂ©s curieusement absentes dans les images de la capitale du Wakanda. Black Panther joue aussi avec les stĂ©rĂ©otypes des spectateurs. Les supposĂ©s primitifs se retrouvent Ă  la pointe du dĂ©veloppement technologique mondial et leur culture matĂ©rielle en apparence rudimentaire se rĂ©vĂšle composĂ©e d’élĂ©ments high-tech. Un pieu de mĂ©tal sur un manche en bois sculptĂ©, identifiĂ© comme un outil fula du XVIIIe siĂšcle par des conservateurs britanniques, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une arme de pointe wakanda en vibranium. Les couvertures basotho des Ă©leveurs de rhinocĂ©ros, gardiens des frontiĂšres du royaume, se transforment en boucliers laser au moment du combat. Dans ce contexte, le maintien d’une culture matĂ©rielle simple dans l’habitat et le quotidien peut ĂȘtre certes vue comme une volontĂ© de dissimulation aux yeux du monde de l’avancĂ©e du Wakanda, mais aussi comme un choix dĂ©libĂ©rĂ©, en phase encore avec des esthĂ©tiques et identitĂ©s africaines. Comme le remarque avec dĂ©dain la cheffe de la garde royale fĂ©minine lors d’une Ă©pique course-poursuite Ă  Busan, en CorĂ©e du Sud, les simples armes Ă  feu des vilains occidentaux apparaissent dĂšs lors so primitive ». Un film post-colonial ? Cette dynamique du renversement permet aussi au film d’aborder une sĂ©rie de questions vĂ©ritablement post-coloniales. Il s’agit par exemple de la lĂ©gitimitĂ© des collections d’objets africains dans les musĂ©es occidentaux, constituĂ©es essentiellement durant la pĂ©riode coloniale, et des dĂ©bats actuels sur la nĂ©cessitĂ© d’une restitution de ces Ɠuvres Ă  leurs pays d’origine. C’est aussi la remise en question de l’hĂ©gĂ©monie des codes esthĂ©tiques occidentaux, Ă  travers cette scĂšne hilarante oĂč la cheffe de la garde royale se retrouve affublĂ©e d’une perruque synthĂ©tique pour ne pas ĂȘtre reconnue, avant de s’en dĂ©barrasser en la jetant Ă  la tĂȘte d’un assaillant quelques minutes plus tard. C’est enfin plus largement la question de la capacitĂ© de l’Afrique Ă  s’absoudre des relations d’assistance, et du coup de dĂ©pendance, avec les pays occidentaux et Ă  s’aider elle-mĂȘme, exprimĂ©e par exemple dans l’intervention auprĂšs des filles de Chibok enlevĂ©es par Boko Haram. Ces questions sont toutefois beaucoup plus survolĂ©es que vĂ©ritablement traitĂ©es et trouvent surtout des rĂ©ponses toujours trĂšs consensuelles, incarnĂ©es par exemple par l’agent de la CIA blanc et amĂ©ricain emmenĂ© Ă  Wakanda pour ĂȘtre soignĂ©, et qui se retrouve Ă  combattre auprĂšs de T’Challa contre l’autre prĂ©tendant au trĂŽne, Erik Killmonger, censĂ© reprĂ©senter une posture beaucoup plus radicale mais prĂ©sentĂ©e dans le film comme erronĂ©e et dangereuse. Lire aussi Black Panther » des tweets racistes deviennent la risĂ©e des rĂ©seaux sociaux Certains spectateurs ont de ce fait Ă©tĂ© déçus par la position somme toute assez tiĂšde de Black Panther vis-Ă -vis des dĂ©bats autour de la condition des populations africaines et afro-descendantes, notamment aux Etats-Unis. Avec un titre comme Black Panther et de nombreux hommages dans le film au parti afro-amĂ©ricain du mĂȘme nom l’affiche du film, par exemple, prĂ©sentant le roi T’Challa sur son trĂŽne, Ă©voque directement une cĂ©lĂšbre photo de Huey P. Newton, fondateur des Black Panthers, dans une posture similaire, les attentes Ă©taient en effet importantes. Mais Black Panther reste un blockbuster hollywoodien, tenu Ă  une posture consensuelle pour faire un maximum d’entrĂ©es. On peut certes retrouver dans l’affrontement entre l’Africain T’Challa, tenant jusqu’à l’issue du film d’une posture non violente mais aussi d’un certain isolationnisme pour mieux protĂ©ger son pays, et l’Afro-AmĂ©ricain Erik Killmonger, partisan de l’armement des populations africaines et afro-descendantes par le Wakanda pour se dĂ©fendre, voire conquĂ©rir le monde, l’évocation de grandes tendances idĂ©ologiques ayant traversĂ© les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Mais celles-ci restent brossĂ©es Ă  grands traits de façon relativement simpliste et, surtout, trouvent une issue trop conservatrice pour certains spectateurs. La condamnation d’Erik Killmonger par la mise en avant de sa violence peut paraĂźtre ainsi assez injuste, surtout en regard de la rĂ©habilitation de l’agent de la CIA surpris d’abord Ă  vouloir trafiquer une arme du Wakanda pour les Etats-Unis, puis finissant par servir d’intermĂ©diaire au roi T’Challa pour accĂ©der Ă  la tribune des Nations unies. Aussi, vues du Nigeria, ces problĂ©matiques semblent trĂšs amĂ©ricaines et parlent assez peu aux spectateurs, plus prĂ©occupĂ©s par les conflits internes au pays, comme la recrudescence actuelle des affrontements entre Ă©leveurs et agriculteurs dans plusieurs de ses Etats. Black Panther ne peut ĂȘtre donc considĂ©rĂ© comme un film vĂ©ritablement militant, dans le sillage du parti dont il porte le nom. NĂ©anmoins, il reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable dans la reprĂ©sentation des individus et des cultures noires, notamment africaines, dans l’industrie globalisĂ©e du divertissement. Il poursuit ainsi, avec une ampleur jusqu’ici jamais Ă©galĂ©e, le processus de renversement des perspectives entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies par les multiples acteurs d’une pensĂ©e-monde noire et africaine du passĂ©, du prĂ©sent mais aussi du futur. Son carton au box-office mondial et son accueil enthousiaste par les publics du monde entier, quelles que soient leur couleur de peau ou leurs origines, en fait un jalon majeur dans le long processus de reconnaissance de la valeur des identitĂ©s, des cultures et des histoires noires et africaines. Par Emilie Guitard, chercheuse en anthropologie sociale, directrice adjointe de l’Institut français de recherche en Afrique Nigeria, et Laure Assaf, chercheuse en anthropologie Ă  l’Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales. Cet article a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© sur le site The Conversation, en collaboration avec le blog de la revue Terrain. Emilie Guitard, Laure Assaf et Emilie Guitard et Laure Assaf Sujetdu message : L'Ă©volution des rĂ©giments d'Afrique du Nord aprĂšs 1945. PubliĂ© : 23 Mai 2019 6:33 . Pierre de L'Estoile: Inscription : 13 Mars 2010 19:44 Message(s) : 2093 Merci de m'aider Ă  creuser cette question (je n'y inclus pas les pieds-noirs, mais sans malentendu sur leur valeur Ă©gale au combat) Les unitĂ©s militaires d'origine autochtone d'AlgĂ©rie, de Tunisie et du Dans le royaume de France, les dragonnades ont conduit Ă  l'abjuration de dizaines de milliers de protestants - © Nastasic PubliĂ© le 27 mai 2019 Mise Ă  jour le 6/02 Par Louis Fraysse Le mot “dragonnades” incarne Ă  lui seul l’histoire de persĂ©cutions subies par les protestants du royaume de France. Le terme de dragonnades revoie aux annĂ©es prĂ©cĂ©dant la rĂ©vocation de l’édit de Nantes, actĂ©e en 1685. De 1679 Ă  1685, sous le rĂšgne de Louis XIV, une cascade de mesures cible les huguenots du royaume. Interdiction aux catholiques de se convertir au protestantisme 1680, interdiction aux catholiques de se marier avec des protestants 1680, exclusion des protestants des offices de notaire, procureur et huissier 1682, interdiction de sortir du royaume sans la permission du roi 1682, ou encore interdiction d’exercer les professions de libraire, imprimeur, mĂ©decin ou chirurgien 1685. Dans le BĂ©arn et surtout le Poitou, oĂč opĂšre l’intendant RenĂ© de Marillac, un pallier supplĂ©mentaire est franchi. Des opĂ©rations ciblĂ©es visent les protestants pour les faire abjurer leur foi et les convertir au catholicisme. Ce sont les dragonnades. Le terme de dragon » dĂ©signe un soldat combattant Ă  pied, mais se dĂ©plaçant Ă  cheval. Les rĂ©giments de dragons ont Ă©tĂ© créés en 1668 et se sont dĂ©jĂ  illustrĂ©s en Bretagne pour mater la rĂ©volte antifiscale des bonnets rouges de 1675. Les dragonnades reposent sur un double principe l’intimidation physique et la contrainte financiĂšre. Les familles protestantes visĂ©es sont contraintes de loger chez elles les soldats jusqu’à ce qu’elles abjurent. Une fois l’objectif atteint, ils logent dans la maison voisine. Piller et dĂ©truire Les dragons, bien souvent, n’hĂ©sitent pas Ă  piller et Ă  dĂ©truire. Les protestants qui acceptent de se convertir sont dispensĂ©s de loger des dragons pendant deux ans. Dans le Poitou et le BĂ©arn, les dragonnades ont des effets tangibles, mĂȘme si les rĂ©actions protestantes sont de diverse nature certains prennent la fuite quand d’autres tentent d’adresser des plaintes au roi. Mais acculĂ©s, harcelĂ©s, des dizaines de milliers abjurent. Les dragonnades continuent aprĂšs l’édit de Fontainebleau qui rĂ©voque l’édit de Nantes ; elles s’étendent alors aux provinces du nord de la France. Inscrit au fer rouge, le souvenir des dragonnades restera longtemps un traumatisme pour les protestants du Royaume. Encore aujourd’hui, le terme mĂȘme de dragonnade charrie l’imaginaire de la lĂ©gende noire » des huguenots, comme le rĂ©sume l’historien Patrick Cabanel dans son Histoire des protestants en France S’il est un mot pour dĂ©crire Ă  lui seul la tragĂ©die française du protestantisme, comme pogrom dans le russe antisĂ©mite, c’est bien celui-lĂ . » Sources Les protestants dans la France moderne Didier Boisson et Hugues Daussy, Belin, 2006. Histoire des protestants en France Patrick Cabanel, Fayard, 2012. Pour une lecture en mode zen, tĂ©lĂ©chargez gratuitement l’application RĂ©forme Abonnez-vous Ă  RĂ©forme Ă  partir de 5 €/mois magazine hebdomadaire Lacavalerie d'Afrique (chant Ă  la gloire des rĂ©giments de cavalerie de la Coloniale, sur l'air des Trompettes d'AĂŻda de Verdi) C'est nous (Ă©cho bis) les descendants des
L’histoire du continent africain est passionnante. Nous connaissons tous les pharaons d’Egypte et leurs tombeaux magnifiques. Mais combien d’entre nous ont entendu parler des anciens empires de l’Afrique de l’Ouest ? Le premier de ces empire, le Ghana, s’est dĂ©veloppĂ© de l’an 300 Ă  l’an 1300. Le Ghana Ă©tait alors si riche que, dans le palais du roi, les chiens portaient des colliers d’or. Au cours du Xe siĂšcle, quelques savants arabes commencent Ă  dĂ©crire les richesses des grands royaumes d’Afrique. Certains, comme Ibn Battuta, parcourent rĂ©ellement le continent. D’autres s’inspirent des rĂ©cits des voyageurs. Les Ă©crits sur l’Afrique sont alors de plus en plus nombreux et trĂšs vite la richesse des royaumes est connue en Europe. Les Portugais sont les premiers EuropĂ©ens Ă  s’implanter en Afrique au dĂ©but du XVe siĂšcle. Un peu plus tard viennent les Français, les Hollandais et les Britanniques. Les EuropĂ©ens Ă©tablissent des comptoirs le long des cĂŽtes et commercent avec les Africains. Mais bien peu, Ă  cette Ă©poque ose s’aventurer Ă  l’intĂ©rieur du vaste continent qu’ils nomment le “continent sombre”. L’EMPIRE DU GHANA LE WAGADU Dans les premiers siĂšcles de notre Ăšre, le Wagadu, un petit royaume situĂ© entre le SĂ©nĂ©gal et le Niger, aux sources de l’or, et gouvernĂ© par le clan des CissĂ© Tounkara finit par dominĂ© l’ensemble des SoninkĂ©s, peuple d’agriculteurs. Le roi fondait son pouvoir sur le culte du Wagadu-Bida, le dieu serpent. Il portait le titre de “Kaya-Magan” ou “roi de l’or”. Les problĂšmes de successions Ă©taient inconnus car la tradition plaçait automatiquement sur le trĂŽne le fils aĂźnĂ© de la sƓur aĂźnĂ©e du roi. Le souverain du Wagadu fit bon accueil aux marchands musulmans arrivĂ©s au IXe siĂšcle dans cette rĂ©gion qu’ils avaient appelĂ©e Ghana du nom du titre que portait les rois signifiant “chef de guerre”. Il leur permit de s’installer Ă  cĂŽtĂ© de sa capitale, Koumbi Saleh, pour Ă©changer leurs produits contre de l’or, mais sous bonne surveillance, car il se rĂ©servait le secret des origines de cette matiĂšre prĂ©cieuse. Le Wagadu finit par dominer la vallĂ©e du SĂ©nĂ©gal et la plus grande partie du delta intĂ©rieur du Niger. C’est au sein de cet empire trĂšs dĂ©centralisĂ© que seraient apparues les premiĂšres castes de marchands et d’artisans. De sa capitale, l’empereur rĂšgne sur un empire divisĂ© en provinces et royaumes avec une armĂ©e forte de 200 000 hommes. Des gouverneurs, des rois, des ministres l’aident Ă  gouverner son peuple comportant trois couches sociales nobles commerçants, agriculteurs, aristocrates
, hommes de caste artisans, griots
 et esclaves prisonniers
. Il s’appuie sur une Ă©conomie trĂšs dĂ©veloppĂ©e l’agriculture prospĂšre au Sud, l’élevage au Nord ; le commerce, notamment transsaharien, est florissant or, peau, cĂ©rĂ©ales, esclaves
 ; les mines d’or et de fer se rĂ©vĂšlent intarissables ; les transports se dĂ©veloppent. L’opulence de cet empire animiste attire les convoitises de ses voisins musulmans. DĂšs 1042, des BerbĂšres convertis Ă  l’islam, les Almoravides, entreprennent la conquĂȘte du Wagadu. La ville d’Aoudagost est prise en 1057, puis Koumbi Saleh en 1076 mais reprise en 1087. Cependant, le Wagadu se trouve trĂšs affaibli et alors dĂ©bute son lent dĂ©clin par un dĂ©membrement progressif. Les populations de l’empire hostile Ă  l’islam, imposĂ© par la force, Ă©migrent vers le Sud ou l’Est. La nation se dĂ©peuple et ses armĂ©es se trouvent donc moins puissantes. Ainsi, des royaumes tels que ceux du Mali ou du Diara prennent la libertĂ© de se dĂ©tacher de l’empire qui va devenir un petit royaume. SimultanĂ©ment, ce qui faisait sa prospĂ©ritĂ© commerce, Ă©levage, agriculture, mines se trouve bien dĂ©sorganisĂ©. Certains des Etats vassaux en profitent pour ce dĂ©velopper. L’un d’entre eux, le Sosso du grand Soumaoro Kante s’empare mĂȘme du Wagadu Ă  l’aube du XIIIe siĂšcle. L’EMPIRE DU KANEM SituĂ© au croisement des routes de la vallĂ©e du Niger, des rĂ©gions forestiĂšres du Sud, de la vallĂ©e du Nil et de la MĂ©diterranĂ©e, le bassin du Tchad est le plus grand carrefour de civilisations au Sud du Sahara. Ici c’est dĂ©veloppĂ© le royaume du Kanem au VIIe siĂšcle. Son souverain, le “maï”, tenait son pouvoir de la possession de chevaux et de la prĂ©sence d’artisans mĂ©tallurgistes. GrĂące Ă  la cavalerie dotĂ©e de couteaux de jets redoutables, les Zaghawas, peuple de pasteurs dont il Ă©tait issu, assurĂšrent leur domination sur les agriculteurs. Le Kanem dura plus de 1000 ans. Un empire fondĂ© sur l’esclavage La richesse du “Maï” du Kanem n’était pas fondĂ©e sur l’or, mais sur l’esclavage. “Son emprise sur ses sujets, Ă©crit un chroniqueur musulman de l’époque, est absolue. Il rĂ©duit en esclavage qui il veut.” Au cours de siĂšcles, la rĂ©gion ne cessa d’ĂȘtre le terrain privilĂ©giĂ© des chasseurs d’esclaves au profit du monde arabe, puis de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, l’esclavage n’a pas complĂštement disparu dans la rĂ©gion et se perpĂ©tue Ă  l’occasion des conflits locaux avec le Soudan voisin. La fin de l’empire du Kanem Au XIVe siĂšcle, le Kanem faillit succomber sous les coups d’autres nomades. Sa caste dirigeante se rĂ©fugia dans un petit royaume vassal, le Bornou, et perpĂ©tua son pouvoir sous ce nom jusqu’à la veille de l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, Ă  la fin du XIXe siĂšcle. L’EMPIRE DU MALI Successeur du Ghana tombĂ© sous les coups des Almoravides en 1076, l’empire du Mali fut le premier Etat structurĂ© d’Afrique occidentale. Ses coutumes et sa structure sociale marquent encore les habitants de la rĂ©gion et leur mode de vie. Soundata Keita Selon la tradition orale, Soundiata Keita Ă©tait le seul rescapĂ© des 12 fils du roi du petit royaume Manding du Mali, tuĂ©s par Soumaoror KantĂ©, roi du Sosso. Soumaoro laissa la vie sauve au petit Soundiata car celui-ci Ă©tait paralytique. Mais le jour de ses 7 ans, n’en pouvant plus d’ĂȘtre la risĂ©e de la Cour, Soundiata plia une barre de fer pour en faire un arc et acquit une force Ă©tonnante. Craignant pour sa vie, il dut s’exiler et dĂ©cida, avec des alliĂ©s, de combattre Soumaoro qui avait enlevĂ© sa sƓur. Une nuit, la sƓur de Soundiata rĂ©ussit Ă  percer le secret de l’invincibilitĂ© de Soumaoro. Aussi, quand un jour de 1235, les armĂ©e des deux adversaires se trouvĂšrent face Ă  face, Soundiata tendit son arc et frappa l’endroit prĂ©cis de l’épaule de Soumaoro indiquĂ© par sa sƓur. Soundiata Keita assura, ensuite, sa victoire en s’emparant des rĂ©gions riches en or du Ghana dont il fit son vassal. L’empire Mandingue Les successeurs de Soundiata Keita Ă©tendirent son royaume et constituĂšrent un vĂ©ritable empire dont l’influence allait de l’Atlantique au lac Tchad. En 1285, un esclave affranchi s’empara du pouvoir pendant 15 ans, mais le clan Keita parvint Ă  remonter sur le trĂŽne. Les empereurs se convertirent Ă  l’islam et divisĂšrent la sociĂ©tĂ© en castes, dominĂ©e par les guerriers, crĂ©ant ainsi une structure sociale encore trĂšs prĂ©sente aujourd’hui. L’empire du Mali se disloqua Ă  partir du XVe siĂšcle sous la pression du royaume de Gao et la rĂ©volte des provinces. Mansa Moussa Kankou Moussa Plusieurs souverains du Mali firent des pĂšlerinages Ă  La Mecque et favorisĂšrent le commerce musulman. En 1324, l’empereur Mansa Moussa Moussa le Grand prit la tĂȘte d’un immense cortĂšge pour se rendre Ă  La Mecque. Il emportait des prĂ©sents ainsi que la plus grande partie de l’or conservĂ© depuis des gĂ©nĂ©rations. Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuĂšrent des aumĂŽnes comme tout bon pĂšlerin et dĂ©pensĂšrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la rĂ©gion pour plusieurs annĂ©es. Sous son rĂšgne, le commerce transsaharien prend un essor spectaculaire du Nord viennent le sel, les tissus, l’encens, les livres. Du Sud partent les Ă©pices, le cuivre, l’or, l’ivoire et les esclaves. Les pays cĂŽtiers fournissent le miel, le kola, l’huile de palme et l’indigo. Comme monnaie, on se sert des cauris, d’or, de cuivre, de barres de fer ou de bandes de cotonnades. Les impĂŽts permettent l’édification de somptueux bĂątiments tels que les mosquĂ©es de Tombouctou, DjennĂ© et Gao ou le palais royal de Niani. Les Castes La premiĂšre caste Ă©tait celle des guerriers. Elle Ă©tait composĂ©e des 16 clans mandingues dont la haute noblesse qui regroupait les 4 familles alliĂ©es Ă  Soundiata, aux noms encore rĂ©pandus dans la rĂ©gion Alpha, CondĂ©, Camara et TraorĂ©. Puis venaient 5 clans de religieux, ainsi que les marabouts”gardiens de la foi”, les artisans, les griots et enfin les esclaves de guerre. L’EMPIRE SONGHAÏ Les royaumes vassaux de l’empire du Mali n’attendaient qu’une occasion de prendre leur revanche. Ce que fit le petit royaume de Gao, qui donna naissance au plus grand empire que la rĂ©gion eut connu jusqu’à provoquer la convoitise du lointain roi du Maroc. Sonni Ali En 1464, Sonni Ali monta sur le trĂŽne du petit royaume de Gao, chez les SonghaĂŻs, Ă©tabli sur le Niger en aval de Tombouctou. Ce souverain constitua une cavalerie et une flotte de 400 bateaux, puis se lança Ă  l’assaut de Tombouctou, qui fut vaincu en 1468. Cinq ans plus tard, la flotte de DjennĂ© assura la domination de Sonni Ali sur tout le delta intĂ©rieur du fleuve. SurnommĂ© “Ali le Grand”, il favorisa le commerce, crĂ©a une administration centralisĂ©e et prit l’habitude de rĂ©diger des actes officiels. Askia Mohamed Son fils fut un piĂštre successeur et n’opposa aucune rĂ©sistance Ă  la prise du pouvoir par Mohamed Sylla, le chef de l’armĂ©e appelĂ© ensuite “Askia Mohamed”. Ce coup d’Etat, fomentĂ© par les lettrĂ©s de Tombouctou, devait relancer l’islamisation de la rĂ©gion, trop lente Ă  leurs yeux. Askia Mohamed Ă©tendit les limites de son empire et favorisa le dĂ©veloppement des citĂ©s commerciales. C’est sous son rĂšgne que Tombouctou atteignit sa plus grande renommĂ©e intellectuelle et commerciale. Il a laissĂ© l’image d’un grand bĂątisseur et d’un homme profondĂ©ment religieux. Tombouctou Tombouctou tiendrait son nom de Bouctou, une vieille femme chargĂ©e de garder un puits oĂč les caravaniers venaient faire boire leurs chameaux. SituĂ©e sur la route la plus courte pour aller du Soudan au Caire et dans le monde arabe, la citĂ© ne cessa de prospĂ©rer tant sous la domination des Maliens que sous celle des SonghaĂŻs. Avec DjennĂ© au Sud, elle Ă©tait la plaque tournante des Ă©changes entre les cĂ©rĂ©ales produites dans l’empire et le sel du dĂ©sert passĂ© sous le contrĂŽle des Askias. Cette richesse permettait d’entretenir nombres d’écoles musulmanes en relation avec les universitĂ©s du Maroc et d’Egypte. La fin de l’empire SonghaĂŻ FascinĂ© par le prestige de Tombouctou et la richesse supposĂ©e des Askias, Al-Mansour, le sultan du Maroc, se lança Ă  la conquĂȘte de l’Empire SonghaĂŻ. Askia Daoud rĂ©sista vainement et la guerre civile dĂ©vasta le pays qui s’enfonça dans l’anarchie. Les gouverneurs marocains nommĂ©s par le sultan furent appelĂ©s “Armas” par la population Ă  cause des armes Ă  feu qui avaient assurĂ© leur victoire. Puis les sultans se dĂ©sintĂ©ressĂšrent du Soudan, trop Ă©loignĂ© de chez eux. LES ROYAUMES DES GRANDS LACS En Afrique centrale, dans la rĂ©gion Ă©quatoriale des hauts plateaux, la grande forĂȘt primaire a Ă©tĂ© peu Ă  peu dĂ©frichĂ©e par les agriculteurs. Les royaumes qui ont rĂ©ussi Ă  s’imposer, au cours des siĂšcles, sont fondĂ©s sur la possession du bĂ©tail. Les conditions climatiques ont longtemps constituĂ© un obstacle Ă  l’évolution des sociĂ©tĂ©s. Mais les techniques mĂ©tallurgiques, connues et employĂ©es depuis 2000 ans avant dans cette partie du continent, ont permis aux agriculteurs itinĂ©rants de dĂ©fricher des clairiĂšres dans la grande forĂȘt primaire qui n’était habitĂ©e jusque-lĂ  que par des groupes de chasseurs-cueilleurs dont les PygmĂ©es sont les descendants. La culture du sorgho, puis de l’igname, favorisa l’augmentation de la population. Et les espaces dĂ©frichĂ©s, laissĂ©s en jachĂšre, permirent l’introduction de l’élevage en provenance du Nord. Ruhanga fondateur du Kitara La lĂ©gende fait du Kitara, le premier royaume ayant gouvernĂ© la rĂ©gion en donnant un rĂŽle dominant aux possesseurs de bĂ©tail. D’aprĂšs la tradition orale, Ruhanga, l’ancĂȘtre fondateur, avait trois enfants appelĂ©s Kana “petit enfant”. Afin de leur donner un nom, il les mit Ă  l’épreuve, confiant Ă  chacun un pot de lait Ă  transporter. Le plus jeune en perdit un peu mais en demanda Ă  ses frĂšres, le deuxiĂšme en renversa la moitiĂ© et l’aĂźnĂ© tomba Ă  terre en perdant tout. Ruhanga dĂ©cida que ce dernier ne serait bon qu’à s’occuper des cultures, au deuxiĂšme, on confierait les soins du bĂ©tail. Quant au premier, le plus malin, il dirigerait les deux autres ! Le royaume du Buganda L’origine de ces premiers royaumes est mal connue. Les traditions Ă©voquent l’arrivĂ©e des Chwezis, des pasteurs de la vallĂ©e du Nil. Au XVIIe siĂšcle, le Buganda, un des vassaux du royaume du Bunyoro dans l’Ouganda actuel, s’émancipa sous la conduite de son souverain qui portait le titre de “kabaka”. SituĂ© dans une rĂ©gion au sol fertile, bordĂ©e Ă  l’est par le lac Victoria, le Buganda entra en contact avec les marchands musulmans, Ă©changeant de l’ivoire contre des cotonnades. Dans la seconde partie du XIXe siĂšcle, les premiers explorateurs europĂ©ens y furent accueillis avec beaucoup d’égard. Le royaume du Rwanda Certains petits royaumes, entre les lacs Victoria et Kivu, s’épuisĂšrent en conflits familiaux. Au sud-ouest, celui du Rwanda ne fit pas dans la modestie. Les traditions orales le font descendre directement du ciel par l’intermĂ©diaire de Kigwa “celui qui est tombĂ©â€ et de son frĂšre Mututsi, qui a donnĂ© son nom aux Tutsis. Jusqu’à l’indĂ©pendance, la sociĂ©tĂ© rwandaise resta divisĂ©e en classes sociales sur le modĂšle imposĂ© par Ruhanga, le roi lĂ©gendaire du Kitara. LE ROYAUME DU KONGO En Afrique centrale oĂč la forĂȘt est Ă©paisse, les chefs de village qui ont cherchĂ© Ă  s’imposer ont dĂ» luter contre une nature hostile. Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle “les rois forgerons”, maĂźtres en matiĂšre de fabrication d’outils pour dĂ©fricher la forĂȘt. Les Ă©changes avec le Portugal Le royaume du Kongo s’épanouit de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Congo grĂące Ă  Ntinu Wene, un homme Ă  la poigne de fer. En contact avec le Portugal dĂšs le XVe siĂšcle, le Kongo devient vite le plus grand Etat de la rĂ©gion, fort de ses Ă©changes commerciaux plantes comestibles importĂ©es d’AmĂ©riques, huile de palme locale, ivoire et cauris monnaie de coquillages ramassĂ©s sur la cĂŽte. C’est en cherchant un passage pour pĂ©nĂ©trer dans l’ocĂ©an indien que les Portugais le dĂ©couvrirent. Les premiĂšres relations donnĂšrent lieu Ă  des Ă©changes d’ambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume. Des jeunes Kongolais partirent mĂȘme faire leurs Ă©tudes en Europe et, en 1513, un des fils du roi de l’époque prononça un discours en latin devant le pape. Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les reprĂ©sentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume Ă  partir de l’üle de Sao TomĂ©, au large, qui leur servait d’entrepĂŽt d’esclaves. Sous la pression des Portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut mĂȘme obligĂ© de livrer des esclaves, capturĂ©s dans les pays voisins. Mais en 1665, quand les Portugais lui imposĂšrent de livrer des esclaves kongolais et de dĂ©voiler l’emplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armĂ©e fut vaincue et sa tĂȘte ramenĂ©e Ă  Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais. Les Laundas A leur arrivĂ©e au Kongo, les Portugais entendirent parler de puissantes chefferies Ă  l’intĂ©rieur du bassin du Congo. Les Luandas constituaient la plus dynamique, dominant la rĂ©gion correspondant au Katanga, au Sud du Congo-Kinshasa. Ils devaient leur rĂ©putation aux gisements de cuivre qui leur avaient fourni la matiĂšre pour crĂ©er une monnaie. Au XVIIIe siĂšcle, ils Ă©taient les maĂźtres du commerce entre le Kongo, dominĂ© par les Portugais pourvoyeurs d’armes Ă  feu, et les cĂŽtes de l’ocĂ©an Indien oĂč ils contrĂŽlaient l’utilisation des cauris qui risquaient de concurrencer leur monnaie de cuivre. L’ABYSSINIE, LE ROYAUME DES NEGUS Le plateau escarpĂ© au centre de l’Ethiopie a permis Ă  une succession de royaumes chrĂ©tiens de rĂ©sister pendant des siĂšcles aux invasions qui bouleversĂšrent la Corne de l’Afrique. L’histoire de cette rĂ©gion, connue en Egypte antique sous le nom de “pays de Pount”, fut ponctuĂ©e de coups d’Etat, d’assassinats et d’intrigues de palais. Le royaume d’Axoum Les premiers habitants de l’Ethiopie Ă©taient apparentĂ©s aux populations de la Nubie. Au Ier millĂ©naire avant notre Ăšre, des Ă©migrants du YĂ©men s’installĂšrent entre les rivages de la mer Rouge et le lac Tana. Une de leurs tribus, les Habashas, donna son nom Ă  l’Abyssinie et le royaume d’Axoum finit par s’imposer. Axoum Ă©tait la plus grande puissance de la rĂ©gion quand son roi, Ezana 320-342 aprĂšs se convertit au christianisme. Les Axoumites dominĂšrent la mer Rouge et firent des expĂ©ditions en Arabie. Ils eurent des relations fructueuses avec l’ExtrĂšme-Orient. En 1504, le royaume d’Aloa, avant-dernier des royaumes chrĂ©tiens de Nubie, dut cĂ©der devant la pression musulmane. Seule rĂ©sista l’Abyssinie, rĂ©fugiĂ©e dans son repaire montagneux. Mais les troupes d’invasion commandĂ©es pat l’imam Gragne et renforcĂ©es pat l’arrivĂ©e des Turcs en mer Rouge dĂ©vastĂšrent la rĂ©gion. L’empereur Claudius demanda alors l’aide des Portugais dont les caravelles venaient d’entrer dans l’ocĂ©an Indien. A l’issue des combats, les troupes de l’imam Grange durent quitter le territoire et les Portugais s’installĂšrent en Abyssinie. Fasilidas En 1632, le clergĂ© copte souleva la population abyssinienne, contraignant le nĂ©gus roi Sousneyos Ă  abdiquer et Ă  expulser les jĂ©suites portugais. Son fils Fasilidas 1632-1667 se fit construire une capitale, Ă  Gondar, au nord du lac Tana. En diplomate habile, il noua des relations avec les Turcs, devenus les maĂźtres de la MĂ©diterranĂ©e, et avec le grand Mogol dont l’autoritĂ© s’étendait sur la plus grande partie de l’Inde. Fasilidas et ses successeurs enrichirent Gondar de palais Ă©difiĂ©s et dĂ©corĂ©s par des artisans indiens et arabes. MĂ©nĂ©lik C’est MĂ©nĂ©lik, roi du Choa, une province au sud du lac Tana, qui Ă©difia l’Ethiopie moderne. Reconnu comme nĂ©gus en 1889, il bĂątit un empire en annexant plusieurs rĂ©gions de la Corne de l’Afrique et en construisant Addis-Abeba la “nouvelle fleur”, une nouvelle capitale, loin de l’Abyssinie et de ses intrigues. Il meurt en 1913 en ayant tout tentĂ© pour Ă©viter Ă  son empire d’ĂȘtre colonisĂ©. LE ROYAUME DU BENIN Sur le pourtour du golfe de GuinĂ©e, la forĂȘt a empĂȘchĂ© la formation de grands empires. Mais Ă  partir du XVIe siĂšcle, l’établissement de comptoirs commerciaux europĂ©ens sur les cĂŽtes a favorisĂ© l’essor de citĂ©s marchandes grĂące Ă  leur artisanat, et mĂȘme, pour certaines, grĂące Ă  l’esclavage. Le travail des mĂ©taux Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des rĂ©gions les plus peuplĂ©e d’Afrique. La culture organisĂ©e de l’igname depuis 6500 ans semble avoir favorisĂ© cette forte densitĂ© de population. C’est dans le petit village de Nol, sur le plateau central, qu’on a trouvĂ© de superbes tĂȘtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre Ăšre ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en mĂ©tallurgie ne cessĂšrent de s’amĂ©liorer pour aboutir Ă  la confection de masques en bronze ou en laiton, vĂ©ritables Ɠuvres d’art. La citĂ© d’IfĂ© La ville d’IfĂ©, au sud-ouest du Nigeria, aurait Ă©tĂ© fondĂ© il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. AprĂšs la fondation d’IfĂ©, ses fils seraient partis chacun de son cĂŽtĂ© pour crĂ©er les citĂ©s de BĂ©nin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces citĂ©s, mais toutes reconnaissaient IfĂ© comme leur centre religieux et culturel. IfĂ© Ă©tait placĂ©e sous l’autoritĂ© de l’ “oni”, un roi-prĂȘtre qui prĂ©sidait aux rituels de la fĂȘtes des ignames. Les citĂ©s de BĂ©nin et Oyo BĂ©nin, au sud-est d’IfĂ©, entre dans l’histoire au Xe siĂšcle. Ses “obas” rois en font un Etat centralisĂ© qui bĂ©nĂ©ficie de l’affaiblissement d’IfĂ© et de l’arrivĂ©e des Portugais Ă  la fin du XVe siĂšcle. L’oba s’entoure de nombreux artisans qui exĂ©cutent des commandes faites pour l’aristocratie portugaise. En contrepartie, les Portugais aident l’oba Ă  rĂ©gler ses conflits avec les voisins. Sous l’influence portugaise, le BĂ©nin se lance dans la culture du palmier Ă  huile et dans la traite des esclaves. A Oyo, l’ “afalin” roi ou “compagnons des dieux” Ă©tait secondĂ© par son fils aĂźnĂ© dans la conduite des affaires de l’Etat. Pour Ă©viter que celui-ci ne tente un coup d’Etat aprĂšs la mort de son pĂšre, sept “oyomesis”, des dignitaires chargĂ©s de faire respecter la tradition, veillaient Ă  ce qu’il suive son pĂšre dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goĂ»t au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnĂšrent le glas d’Oyo qui sombra dans le dĂ©sordre. Le royaume du Dahomey Des Ă©migrants d’Oyo seraient Ă  l’origine du royaume du Dahomey, au sud de l’actuel Etat du BĂ©nin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie “enceinte fortifiĂ©e”, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au milieu du XVIIe siĂšcle pour servir de place forte. L’Etat Ă©tait trĂšs structurĂ© et le palais soumis Ă  une Ă©tiquette rigoureuse. Le roi ne s’adressait jamais au peuple Ă  voix haute. Il communiquait avec lui par l’intermĂ©diaire du “mĂȘhou”, Ă©poux de sa seconde fille, qui devait avoir la mĂȘme apparence physique que lui. LES SWAHILIS Depuis prĂšs de 3000 ans, l’ocĂ©an Indien est un important centre d’échanges. Des vents rĂ©guliers et des eaux calmes ont favorisĂ© les relations entre l’Inde, la Chine, l’Afrique et l’Arabie. Une civilisation originale et pacifique en est le rĂ©sultat. ArrivĂ©e des Shirazis Dans le Nord de l’ocĂ©an Indien, la mer d’Oman est parcourue depuis 4000 ans par des navires marchands ; les premiers allaient chercher, dans la Corne de l’Afrique, l’encens et les Ă©pices pour la MĂ©sopotamie et l’Egypte. Puis les marins grecs profitĂšrent des vents de la mousson pour faire des Ă©changes sur les cĂŽtes africaines. A la fin du VIIe siĂšcle, ce sont les marchands arabes qui Ă©tablirent des comptoirs commerciaux dans les Ăźles et sur les cĂŽtes. Le principal Ă©tait Kilwa, au sud de la Tanzanie actuelle, riche en or et en ivoire. Vers 950, des troubles religieux Ă  Shiraz, en Perse, poussĂšrent une partie de la population commerçante Ă  trouver refuge sur les cĂŽtes africaines. Ces Ă©migrants, appelĂ©s “Shirazis”, construisirent des palais et nouĂšrent des relations dans le monde musulman. Une population de mĂ©tis, les “Swahilis” “les gens du rivage”, ne tarda pas Ă  se constituer, usant d’une langue trĂšs favorable aux Ă©changes. Le commerce swahili connut son apogĂ©e au XVe siĂšcle avec l’arrivĂ©e sur les cĂŽtes africaines de jonques commerciales chinoises. Zanzibar L’arrivĂ©e des caravelles de Vasco de Gama en 1498 sonna le glas de la prospĂ©ritĂ© swahilie qui ne put rĂ©sister aux armes Ă  feu occidentales. L’ocĂ©an Indien passe sous la domination portugaise, hollandaise, puis anglaise au XVIIe siĂšcle. En 1840, le sultan d’Oman transfĂ©ra sa capitale dans l’üle de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Sous la protection des anglais, il exploitait le clou de girofle et faisait commerce de l’ivoire exportĂ© en Europe. En 1898, l’interdiction de l’esclavage et la mainmise de l’Allemagne sur les possessions continentales du sultan marquĂšrent la fin de la prospĂ©ritĂ© de l’üle. L’archipel des Comores Le nom des Comores vient de l’expression arabe “DjazaĂŻr el-Qamar” les Ăźles de la lune. En se mariant avec les filles des chefs des quatre Ăźles de l’archipel, les Ă©migrĂ©s shirazis arrivĂ©s au XVIe siĂšcle fondĂšrent les sultanats, encore Ă  la tĂȘte de ces Ăźles aujourd’hui. Ces sultans, qui vivaient du commerce des Ă©pices et parfois de piraterie, ne cessĂšrent d’ĂȘtre en conflit les uns avec les autres. Par ailleurs, les habitants devaient se dĂ©fendre contre les raids des pirates de Madagascar qui dĂ©barquaient souvent Ă  l’improviste pour emmener la population en esclavage. Le Royaume de Madagascar Madagascar s’est peuplĂ©e, il y a 2000 ans, d’Africains et d’immigrants indonĂ©siens. Sur l’üle jusqu’alors dĂ©serte, les grandes tribus comme les Sakalava et les Betsimisaraka fondĂšrent des royaumes aux coutumes communes. De grands souverains unifiĂšrent le pays Ă  partir du XVIIIe siĂšcle. Des immigrants indonĂ©siens PoussĂ©s sur les cĂŽtes d’Afrique orientale par les vents de la mousson, les immigrants indonĂ©siens ont probablement apportĂ© avec eux le bananier et le riz, qui offriront une nourriture de base aux Africains. Ils ont aussi donnĂ© leur langue, le malgache, parlĂ© aujourd’hui par tous les habitants de l’üle. Par ailleurs, Madagascar doit au continent africain le principe de la royautĂ© sacrĂ©, et le regroupement de la population en clans. Elle tient plus particuliĂšrement des Swahilis son organisation politique, commerciale et culturelle. Andrianampoinimerina fondateur de l’unitĂ© malgache Ramboasalama, autrement dit “le chien bien portant”, l’un des lointains descendants du fondateur d’Antananarivo, prit le pouvoir, dans les annĂ©es 1790, sous le nom d’Andrianampoinimerina, “le Seigneur au cƓur d’Imerina”. Il fonda une administration forte oĂč les gouverneurs avaient autoritĂ© sur les chefs de clans locaux. Des assemblĂ©es de villages, les fokonolona, Ă©taient responsables devant les inspecteurs royaux. Il s’efforça en vain d’unifier le pays. Son fils, Radama Ier continua sa tentative de modernisation en Ă©quilibrant la prĂ©sence des Français et des Anglais, dĂ©tenteurs des comptoirs sur la cĂŽte. La fin de l’indĂ©pendance De 1864 Ă  la conquĂȘte française en 1896, Rainilaiarivony fut le vĂ©ritable chef de Madagascar. Epoux de trois reines successives, Rasoherina, Ranavalona II, puis Ranavalona III, il s’efforça de prĂ©server l’indĂ©pendance du pays. Ranavalona II se convertit au protestantisme, ouvrant Madagascar Ă  l’influence de l’Angleterre. Au grand regret de la France, et sous le rĂšgne de Ranavalona III, l’üle ne put rĂ©sister aux pressions Ă©trangĂšres. En 1890, le sort de Madagascar fut dĂ©cidĂ© en dehors des Malgaches, car les Français et les Anglais s’étaient partagĂ© la rĂ©gion. La France cĂ©da Ă  l’Angleterre son influence commerciale sur Zanzibar en Ă©change de Madagascar, qui fut annexĂ© en 1896. L’EMPIRE ZOULOU Il y a 200 ans, l’Afrique australe a connu de grands bouleversements des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette pĂ©riode est restĂ©e connue sous le nom de MfĂ©cane, l’affrontement. Le MfĂ©cane a d’abord opposĂ© des peuples d’éleveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. Chaka A la fin du XVIIIe siĂšcle, des pasteurs bantous, les Ngunis, arrivĂšrent du nord et s’installĂšrent au bord du ZambĂšze. Dans un de leurs clans, celui des Abatetwas, naquit un enfant “bĂątard”, fils d’un des chefs et d’une danseuse rencontrĂ©e au marchĂ©. HumiliĂ© dĂšs l’enfance, Chaka dut aussi faire face Ă  la jalousie, le jour oĂč il tua de ses mains un lion qui avait fait fuir tous les villageois. Mais informĂ© de son exploit, Dinguiswayo, le grand chef des Abatetwas, le convoqua et en fit son homme de confiance. A sa mort, Chaka prit sa place. Les Zoulous, peuple du ciel Être chef des Abatetwas ne suffit pas Ă  Chaka. Exterminant ses ennemis, sauf les plus jeunes Ă  condition qu’ils s’enrĂŽlent dans son armĂ©e, il rassembla tous les Ngunis sĂ©parĂ©s en petits clans souvent en conflit. Il les obligea Ă  abandonner leur nom et leur dialecte maternel pour s’appeler dĂ©sormais les Zoulous, le “Peuple du Ciel”. Il organisa son armĂ©e en rĂ©giments de plus de 1000 soldats d’une mĂȘme classe d’ñge, les impis. Chaka Ă©tait implacable envers les peureux. Pour obliger ses soldats au combat corps Ă  corps, il avait fait remplacer les lances par de courtes sagaies Ă  large lame, des haches et un bouclier. Au retour d’une expĂ©dition, il fit exĂ©cuter ceux qui Ă©taient revenus sans leur sagaie. La tactique favorite de ce chef de pasteurs Ă©tait celle des “cornes de buffle”. Elle consistait Ă  harceler sans cesse l’ennemi pour le rabattre, Ă  la maniĂšre des deux cornes d’un buffle, contre des soldats zoulous aguerris qui le dĂ©cimaient. Les victoires de Chaka firent aussi sa perte car ses excĂšs et sa tyrannie lui avaient aliĂ©nĂ© jusqu’à ses plus fidĂšles lieutenants qui firent sĂ©cession. En 1827, Ă  la mort de sa mĂšre, il dĂ©crĂ©ta un deuil d’un an, interdisant Ă  quiconque de boire du lait et aux personnes mariĂ©es de vivre ensemble. Sous la direction de Mzilikazi, un groupe n’acceptant pas le cĂ©libat s’enfuit vers le Zimbabwe avec des jeunes filles et fonda le peuple MatabĂ©lĂ©. Chaka mourut victime d’un complot.
Cest nous,c’est nous les descendants des rĂ©giments d’Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers, Gardiens, gardiens et dĂ©fenseurs d’empires magnifiques Sous l’ardent soleil, 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens et son drapeau dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur et de la mĂ©daille militaire le 13 juillet 1919 Ă  Paris, place de l'HĂŽtel-de-Ville 4e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, en 1917 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, en 1917 1er RTir d'Épinal sous-officier - 16e RTT troupe - 22e RTA troupe Ă©cussons modĂšle 1945. Les tirailleurs algĂ©riens, appelĂ©s aussi Turcos, Ă©taient des unitĂ©s d’infanterie appartenant Ă  l'ArmĂ©e d'Afrique qui dĂ©pendait de l’armĂ©e de terre française. Ces unitĂ©s Ă  recrutement majoritairement indigĂšne 70-90 % selon les Ă©poques venues d'AlgĂ©rie française ont existĂ© de 1842 Ă  1964. Avant 1842, les indigĂšnes d'AlgĂ©rie Ă©taient recrutĂ©s chez les zouaves. Ils participent Ă  toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique et se distinguent particuliĂšrement lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 rĂ©giments ayant combattu obtiennent 55 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e[1], 4 rĂ©giments recevant la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expĂ©ditionnaire français du gĂ©nĂ©ral Juin puis du dĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944. Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens sont avec les zouaves parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française. Le mot Turcos »[] Le surnom de Turcos » a Ă©tĂ© donnĂ© aux Tirailleurs AlgĂ©riens lors de la guerre de CrimĂ©e par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisĂ© en reprenant le terme espagnol, Ă  propos d’AmĂ©rique latine de Cuba Ă  l’Argentine pour dĂ©signer les descendants des immigrĂ©s de l’ex-empire ottoman, Syriens et Libanais. Le terme Turcos est surtout employĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les hĂ©ros de la commune de Chanteau Loiret ou d’un des Contes du lundi de'Alphonse Daudet, le Turco de la commune ». Les traductions successives du mot, dĂ©sormais français, de turco » amĂšnent Ă  des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo Ă©voque les crimes perpĂ©trĂ©s en Italie, dans la rĂ©gion d'Esperia, par l'armĂ©e française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilĂ©s aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de Turcs » pages 293 & 297 de l’édition J’ai Lu, 1984, 350 p. faisant un lien, non voulu par l’auteur, entre les anciennes et les nouvelles catĂ©gories objets de ressentiment. Histoire[] DĂšs les dĂ©buts de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie, en 1830, les soldats français s’entourent de troupes indigĂšnes car ces derniĂšres connaissent bien le pays, la culture locale, l’adversaire et s'adaptent gĂ©nĂ©ralement mieux au climat local que les EuropĂ©ens. Ces troupes indigĂšnes sont tout d'abord appelĂ©es zouaves par les français du nom d'une confĂ©dĂ©ration tribale qui servit les turcs d’AlgĂ©rie, entrĂ©e au service de la France peu aprĂšs la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algĂ©riens est rapidement octobre 1830 ouvert aux colons europĂ©ens d'AlgĂ©rie. Trois bataillons de Tirailleurs IndigĂšnes sont créés par l'ordonnance du 7 dĂ©cembre 1841 pour accueillir les indigĂšnes au moment oĂč les Zouaves deviennent un corps Ă  recrutement exclusivement français. Les premiers bataillons de tirailleurs algĂ©riens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souverainetĂ© dans les territoires conquis. Ces unitĂ©s de tirailleurs, recrutĂ©s parmi les indigĂšnes, se diffĂ©rencient des unitĂ©s de zouaves, Ă  recrutement europĂ©en. Au dĂ©but les bataillons sont indĂ©pendants et participent Ă  la plupart des opĂ©rations de conquĂȘte et de pacification en AlgĂ©rie notamment Ă  Constantine et Laghouat. En 1854, un rĂ©giment provisoire est organisĂ© pour la guerre de CrimĂ©e puis en 1856, trois rĂ©giments Ă  trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque dĂ©partement d'AlgĂ©rie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e rĂ©giment est formĂ© en Tunisie. Au dĂ©part, les tirailleurs tunisiens sont intĂ©grĂ©s aux tirailleurs algĂ©riens et portent des numĂ©ros d'unitĂ©s multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adoptĂ© pour dĂ©signer ces derniers. En 1914, cinq nouveaux rĂ©giments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés. À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront rĂ©guliĂšrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur exotisme » les rendront souvent trĂšs populaires auprĂšs des populations locales. Uniforme en 1852 Infanterie, soldat algĂ©rien, fusil, officier français drapeau, officier algĂ©rien, soldat tambour, algĂ©riens vers 1866 Cliquez sur une vignette pour l’agrandir Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent Ă  toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique Laghouat 1852, guerres de CrimĂ©e 1854-1855, oĂč ils gagnĂšrent leur surnom de turcos », et d'Italie 1859, campagne du SĂ©nĂ©gal 1860-1861 et de Cochinchine 1858-1862, guerre du Mexique 1862-1867, guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armĂ©es de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie 1881-1883, du Tonkin 1883-1886, de Madagascar 1895, opĂ©rations de pacification en AlgĂ©rie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 Ă  1912. Ils s'illustrent ensuite durant la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie 1942-1943, en Corse 1943, en Italie 1943-1944, sur l'Île d'Elbe 1944, en Provence 1944, dans les Vosges 1944, en Alsace 1944-1945 et en Indochine plus particuliĂšrement Ă  la Bataille de Điện BiĂȘn Phá»§ en 1954. Les rĂ©giments de tirailleurs RTA deviennent en 1958 rĂ©giments de tirailleurs » RT, le A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et Ă  leur place on forme des bataillons de chasseurs ou de rĂ©giments d'infanterie. Uniforme, nouba et mascotte du rĂ©giment[] L'uniforme des tirailleurs dit Ă  l'orientale » remonte Ă  la crĂ©ation des premiers rĂ©giments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique Ă  celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend une coiffure la chĂ©chia » ou le chĂšche » une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portĂ©e sur une sĂ©dria » gilet sans manches une ceinture de laine rouge le sĂ©roual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possĂšdent Ă©galement une musique originale, la nouba, caractĂ©risĂ©e par son chapeau chinois, et une mascotte gĂ©nĂ©ralement un ovin, bĂ©lier, mouflon ou bouc qui marche en tĂȘte lors des dĂ©filĂ©s. Composition d'un rĂ©giment de tirailleurs[] PremiĂšre Guerre mondiale[] En 1914, un rĂ©giment d'infanterie possĂšde trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes. À la mobilisation, les neufs rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens reprĂ©sentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyĂ©s en France en aoĂ»t et septembre 1914, 6 demeurent au Maroc et 2 en AlgĂ©rie. Au cours de la guerre l'effectif s’accroĂźt encore avec la formation de rĂ©giments de marche RMT et de rĂ©giments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs RMZT. Deux rĂ©organisations se produisent, l’une en dĂ©cembre 1914 et l’autre en mars 1915. Elles se traduisent par l’apparition de neuf rĂ©giments de marche, numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  9 qui comprendront au cours des trois annĂ©es de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s’ajouteront 12 supplĂ©mentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont prĂ©sents. Seconde Guerre mondiale[] Durant la Seconde Guerre mondiale, un rĂ©giment de tirailleurs est commandĂ© par un colonel assistĂ© d'un lieutenant-colonel. Il comprend[4] un Ă©tat-major trois unitĂ©s rĂ©gimentaires une compagnie hors-rang CHG une compagnie antichar CAC une compagnie de canons d'infanterie CCI qui dispose de six obusiers de 105 trois bataillons qui comprennent chacun une compagnie de commandement trois compagnies Ă  trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin une compagnie d'accompagnement Ă  deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars Un rĂ©giment comporte un peu plus de 3 000 hommes dont 500 officiers et sous-officiers et 200 vĂ©hicules. La proportion de MaghrĂ©bins atteint 70 % pour le rĂ©giment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs. Campagnes du Second Empire[] Guerre de CrimĂ©e 1853-1856[] En 1854 un rĂ©giment provisoire Ă  deux bataillons de neuf compagnies est formĂ©. C'est lors du siĂšge de SĂ©bastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le rĂ©giment s'illustre Ă  de nombreuses reprises. Il est citĂ© une premiĂšre fois le 19 mars 1855 Ă  l'ordre de l'armĂ©e d'Orient dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place »[5]. Le 7 juin 1855, les alliĂ©s s’emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifiĂ© qui couvre Malakoff Ă  l’est. Au cours de cet assaut, le rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens perd 28 officiers et 398 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s et est citĂ© une nouvelle fois dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du commandant en chef de l'armĂ©e d'Orient pour la part active qu'il a prise Ă  l'enlĂšvement de vive force des redoutes russes en avant de SĂ©bastopol. »[6]. Le 7 septembre 1855, le gĂ©nĂ©ral Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clĂ© de la dĂ©fense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position aprĂšs y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe Ă  la postĂ©ritĂ©. C'est Ă  ce moment qu'il prononce son fameux J’y suis ! J’y reste ». Ces combats coutent Ă  nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur Ă  ĂȘtre dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur[7]. Sur 2 800 tirailleurs envoyĂ©s en CrimĂ©e plus de 900 sont tuĂ©s ou blessĂ©s. Campagne d'Italie 1859[] Comme pour la campagne de CrimĂ©e, l'armĂ©e d'Afrique fut appelĂ©e Ă  fournir un contingent pour la campagne d'Italie. Un dĂ©cret du 26 mars crĂ©a un rĂ©giment provisoire de tirailleurs algĂ©riens destinĂ© Ă  servir en Italie. Il eut 3 bataillons Ă  6 compagnies qui fut formĂ© avec des Ă©lĂ©ments tirĂ©s des 3 rĂ©giments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces rĂ©giments furent ensuite recomplĂ©tĂ©s, mais eurent leurs compagnies rĂ©duites de 45 hommes. Le commandement en est donnĂ© au colonel Laure[8], du 2e rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens[9]. Ce rĂ©giment s'illustre particuliĂšrement lors des batailles de Magenta et SolfĂ©rino. Henri Dunant Ă©crira À l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algĂ©riens sont dĂ©cimĂ©s, leurs colonels Laure et Herment sont tuĂ©s, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur ils s'excitent Ă  venger leur mort et se prĂ©cipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frĂ©nĂ©sie sans trĂȘve ni relĂąche et comme des tigres altĂ©rĂ©s de sang »[10]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire Dans cette rude journĂ©e, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquĂšrent l'admiration de toute l'armĂ©e en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours Ă©tĂ©, mais encore d'opiniĂątres dĂ©fenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prĂȘts Ă  recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus prĂ©cieuses qualitĂ©s qui distinguent une troupe d'Ă©lite, aussi bien dans la dĂ©fense que dans l'attaque »[11]. En deux mois, le rĂ©giment a eu 44 officiers et 587 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s[12]. ExpĂ©dition du Mexique 1862-1867[] Au Mexique, de 1862 Ă  1867, les tirailleurs s'illustrent Ă  nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo en 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[13],[14]. À la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera dĂ©signĂ© pour monter la garde au palais des Tuileries Ă  Paris[7]. Guerre de 1870-71[] Le 3e RTA Ă  WƓrth en 1870. Durant la guerre de 1870-71, les trois rĂ©giments de tirailleurs environ 9 000 hommes sont envoyĂ©s en France oĂč ils combattent lors des batailles de Wissembourg et FrƓschwiller-WƓrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journĂ©e, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposĂ©s Ă  plus de 11 000 ennemis[15]. Les rĂ©giments sont dĂ©cimĂ©s et aprĂšs FrƓschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[7]. AprĂšs la dĂ©faite de Sedan du 2 septembre 1870, un rĂ©giment de tirailleurs combat dans l'ArmĂ©e de la Loire puis avec le gĂ©nĂ©ral Bourbaki en Franche-ComtĂ© en janvier 1871. Leurs pertes sont estimĂ©es Ă  5 000 tuĂ©s[16]. La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  FrƓschwiller le 6 aoĂ»t 1870. Les Tirailleurs chargĂšrent les canons prussiens et furent anĂ©anti Ă  90%. En 1870-1871 certains de ces Tirailleurs AlgĂ©riens ou Turcos furent tuĂ©s par les Versaillais comme Kaddour, ’le turco de la commune » d’Alphonse Daudet Contes du lundi, d’autres en participant Ă  la rĂ©pression française de la rĂ©volte kabyle. Le plus grand nombre fut tuĂ© par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, hĂ©ros en l’honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[17]. À quelques kilomĂštres, des dizaines de Tirailleurs AlgĂ©riens, hĂ©ros de la deuxiĂšme guerre mondiale, sont inhumĂ©s Ă  Fleury-les-Aubrais. PremiĂšre Guerre mondiale[] Tirailleur algĂ©rien Ă  Magic City, Paris, 1913. Tirailleurs dans une rue d'Odessa, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile Russe. Tirailleurs algĂ©riens blessĂ©s pendant la PremiĂšre Guerre mondiale et Ă©vacuĂ©s par des autobus parisiens transformĂ©s en ambulances militaires Environ 270 000 MaghrĂ©bins sont mobilisĂ©s en 1914-18 et 190 000 vont ĂȘtre envoyĂ©s en Europe[18]. Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagĂ©s, les tirailleurs leur rĂŽle ne saurait ĂȘtre sous-estimĂ©. Les troupes de l'ArmĂ©e d'Afrique en particulier, europĂ©ennes comme indigĂšnes, ont participĂ© aux combats sur le front de France[19]. Leur apport a notamment Ă©tĂ© trĂšs important dans les semaines dĂ©cisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[20]. Ainsi, Ă  propos des faits d'armes de la Division marocaine, composĂ©e pour moitiĂ© de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens[21], lors de cette bataille, le marĂ©chal Foch aurait dit La fortune a voulu que la division marocaine fĂ»t lĂ  ! »[22]. Il cite la division Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e le 22 septembre 1914[23]. Quant Ă  Adolphe Messimy, il Ă©crit plus tard dans ses mĂ©moires Ă  propos des divisions d'outre-mer[24] ayant participĂ© Ă  cette victoire de la Marne Je laisse Ă  ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă  leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France »[25]. Si des cas de paniques sont signalĂ©s dans les bataillons lors des premiĂšres semaines de combats, comme dans les unitĂ©s mĂ©tropolitaines et de Zouaves, par la suite, les rĂ©giments de tirailleurs sont considĂ©rĂ©s fiables, et aprĂšs Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, des batailles, en Champagne, Ă  Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[26]. À propos des tirailleurs algĂ©riens, le baron des Lyons de Feuchin Ă©crit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs... »[27]. Les tirailleurs sont aussi engagĂ©s en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent Ă  Odessa et Ă  SĂ©bastopol. Selon Gilbert Meynier, 155 221 algĂ©riens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tuĂ©s s'Ă©lĂšvent Ă  35 900 soit un taux de pertes de 23 %[28]. Parcours des rĂ©giments de tirailleurs[] Parcours des seize rĂ©giments de tirailleurs numĂ©rotation dĂ©finitive au 11 novembre 1918 en activitĂ© au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux rĂ©giments les 14e et 17e sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres les 12e, 15e et 21e sont créés en novembre aprĂšs l'armistice. Quatre rĂ©giments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-Ă -dire notamment composĂ©s d'europĂ©ens, sont créés lors de la PremiĂšre Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algĂ©riens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entiĂšrement composĂ©s de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformĂ©s respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920. Le jour de l’armistice, on compte donc seize rĂ©giments de tirailleurs dont deux ont conservĂ© l’appellation mixte sans l’ĂȘtre reprĂ©sentant quarante-huit bataillons. 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 Charleroi, Bataille de la Marne - Course Ă  la mer Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, Bataille des Flandres l'Yser, Luyghem, Bixschoote, la Maison du Passeur 1915 ArmĂ©es du Nord - Canal de l'YperlĂ©e Yser, attaque par les gaz du 22 avril, 1916 bataille de Verdun Cote 304, Bataille de la Somme Maurepas, 1917 Champagne Bataille des monts de Champagne, le Mont-Haut 17 avril, 1918 Grivesnes, Montdidier, Ouest de Reims Cote 240, Saint-Thierry, La Vesle, l'Aisne, ligne Hundling-Stellung[29] 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 vers Charleroi Oret, Mettet 23 aoĂ»t, Florennes 24 aoĂ»t, Retraite des IIIe et IVe ArmĂ©es Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe ArmĂ©es en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de VĂ©degrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, CĂŽte-du-Poivre fĂ©vrier, Souville juillet, Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 dĂ©cembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304 1918 Moreuil 8 aoĂ»t, Noyon 28 aoĂ»t, Chauny, Tergnier Sergent Major DUVIAU==== 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens ==== 1914 Vers Charleroi Oret, Mettet 23 aoĂ»t, Florennes 24 aoĂ»t, Retraite des IIIe et IVe ArmĂ©es Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe ArmĂ©es en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de VĂ©degrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, CĂŽte-du-Poivre fĂ©vrier, Souville juillet, Reprise des forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 dĂ©cembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304, 1918 Moreuil 8 aoĂ»t, Noyon 28 aoĂ»t, Chauny, Tergnier 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens[] 1914 Vers Charleroi, bataille de la Marne et course Ă  la mer Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, reprise de l'offensive, secteur de Reims La Bertonnerie 22 dĂ©cembre 1915 offensive secondaire des Flandres Grande dune prĂšs Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crĂȘte de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne Butte de Souain, bois Sabot 25 septembre 1916 bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet 1917 Bataille des monts de Champagne, mont Sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, Bois de Hangard 26 avril, Montagne-de-Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai-1er juin, AmblĂ©ny 12 juin, Saint-Pierre l'Aigle, Dommiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 aoĂ»t-17 septembre 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] Dissous en 1915 puis recréé Ă  partir du 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs le 8 mai 1918. 1914 retraite des IIIe et IVe ArmĂ©e vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres front de l'Yser 1915 ArmĂ©es du Nord - Canal d l'YperlĂ©e l'Yser, 1re attaque allemande aux gaz asphyxiant secteur d'Ypres 1918 secteur de Reims Saint-Thierry, Cote 240, La Vesle, l'Aisne 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 retraite des IIIe et IVe ArmĂ©e vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres Bois Triangulaire, Nord d'Ypres 12 novembre 1915 Flandres Grande Dune prĂšs Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crĂȘte de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne butte de Souains, bois Sabot 25 septembre 1916 Bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet, 1917 Bataille des monts de Champagne, Mont-sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, bois du Hangard 26 avril, Montagne de Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai - 1er juin, AmblĂ©my 12 juin, Saint-Pierre-l'Aigle, Daumiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 aoĂ»t - 17 septembre 8e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] A pris part Ă  toutes les batailles du 4e rĂ©giment de zouaves. 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] A pris part Ă  toutes les batailles du 1er rĂ©giment de zouaves. 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 3e bataillon du 3e Tirailleurs ancien, 11e bataillon du 2e Tirailleurs et 11e bataillon du 3e Tirailleurs 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 4e bataillon du 7e Tirailleurs ancien, 9e bataillon du 7e Tirailleurs et 11e bataillon du 7e Tirailleurs 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en juin 1918 par transformation du 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 14e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© le 4 octobre 1918 en remplacement du 359e RI dissous. 17e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© le 28 octobre 1918 en remplacement du 294e RI dissous 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1914 avec deux bataillons de Tirailleurs et un de Zouaves, son bataillon de Zouaves est dissous en juillet 1918. Le rĂ©giment comprend dĂšs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 1er mixte. Il deviendra le 43e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens en 1920 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1915 avec deux bataillons de tirailleurs et un de zouaves, son bataillon de zouaves est dissous en avril 1918. Le rĂ©giment comprend dĂšs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 4e mixte. Il deviendra le 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens en 1920. Entre-deux-guerres[] En juin 1919, on constitue de nouvelles unitĂ©s de marche Ă  partir de bataillon se trouvant en France oĂč ils viennent de combattre. - Pour l'ArmĂ©e de Hongrie les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numĂ©ro. - Pour l'ArmĂ©e du Danube les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche. - À la 122e de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche. Seconde Guerre mondiale[] Au 1er mars 1940, l'effectif des MaghrĂ©bins affectĂ©s aux armĂ©es s'Ă©levait Ă  70 000 hommes en mĂ©tropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectĂ©s aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[30]. De 1942 et 1945, aprĂšs le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 MaghrĂ©bins et europĂ©ens furent mobilisĂ©s et affectĂ©s essentiellement dans les rĂ©giments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[31]. À cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composĂ©s d'EuropĂ©ens recrutent aussi des indigĂšnes » et deviennent des unitĂ©s mixtes[32]. Trois rĂ©giments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent Ă  la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagĂ©e en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945 3 Bataillons de Zouaves PortĂ©s BZP Ă  la 1re division blindĂ©e en 1944-1945, le 9e rĂ©giment de zouaves Ă  la suite de la 1re ArmĂ©e Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e rĂ©giment de zouaves rattachĂ© Ă  l’armĂ©e commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Larminat et chargĂ©e de la liquidation des poches de rĂ©sistance allemande de la pointe de Grave, Ă  Royan et Ă  la Rochelle sur la cĂŽte atlantique[33]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re armĂ©e Ă©tait Ă©galement composĂ© de tirailleurs maghrĂ©bins et d'EuropĂ©ens. Bataille de France 1939-40[] Article dĂ©taillĂ© Bataille de France. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, s'Ă©lĂšve Ă  5 400[34]. Tunisie 1942-43[] Article dĂ©taillĂ© Campagne de Tunisie. Au 15 mars 1943, les effectifs engagĂ©s dans la campagne de Tunisie, s'Ă©levaient Ă  environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 MaghrĂ©bins 70 %[35]. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s de novembre 1942 Ă  mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă  environ 3 500[36]. Italie 1943-44[] Articles dĂ©taillĂ©s Corps expĂ©ditionnaire français en Italie et Bataille du Mont Cassin. En mai 1944, le CEF en Italie comportait 112 000 hommes dont 67 000 MaghrĂ©bins 60 %[37]. 6 500 soldats, dont 4 000 MaghrĂ©bins, surtout des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, sont tuĂ©s de novembre 1943 Ă  juin 1944[38]. Lors de la campagne d'Italie, les troupes indigĂšnes perpĂštrent des Crimes de 1944 en Ciociarie. DĂ©crivant cette campagne, Pierre Montagnon Ă©crit Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »[39] France et Allemagne 1944-45[] Article dĂ©taillĂ© DĂ©barquement de Provence. Sur les 267 000 hommes que comptaient la 1re armĂ©e lors du DĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944, les MaghrĂ©bins, majoritairement tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, reprĂ©sentaient environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[40]. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s d'aoĂ»t 1944 Ă  mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă  3 716 dont 96 Ă  la 2e DB[41]. Guerre d'Indochine 1946-54[] Entre 1947 et 1954, 122 900 MaghrĂ©bins dĂ©barquĂšrent en Indochine. Le 1er fĂ©vrier 1954, les MaghrĂ©bins, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens, engagĂ©s dans le Corps expĂ©ditionnaire français en ExtrĂȘme-Orient Ă©taient environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres autochtones non compris[42],[43]. Les 1er, 2e et 7e rĂ©giments de tirailleurs arrivĂšrent en Indochine dĂšs 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens sont passĂ©s en Indochine de 1947 Ă  1955. Au total, le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s et disparus s'Ă©lĂšve, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[44],[45]. Guerre d'AlgĂ©rie 1954-1962[] Dix rĂ©giments de tirailleurs 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e composĂ©s de Français de souche nord-africaine participĂšrent Ă  la guerre d'AlgĂ©rie[7]. DĂ©corations[] Pour les dĂ©corations et les citations, les rĂ©giments de tirailleurs nord-africains sont avec les Zouaves parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française et viennent juste aprĂšs le RĂ©giment d'infanterie coloniale du Maroc RICM, appartenant aux troupes coloniales, et le RĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, appartenant Ă  l'ArmĂ©e d'Afrique[46]. Sur les 34 drapeaux d’Infanterie de l'armĂ©e française dĂ©corĂ©s Ă  ce jour de la LĂ©gion d'honneur, 6 sont des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de rĂ©giments de l'ArmĂ©e française dĂ©corĂ©s Ă  la fois de la LĂ©gion d'honneur et de la mĂ©daille militaire[47],[48],[49]. On lit dans une de ses 6 citations rĂ©giment d'assaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de l'arme blanche et de la baĂŻonnette française »[50]. Au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions dĂ©cernĂ©es Drapeaux dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la MĂ©daille militaire et fourragĂšres rouges Ă  la couleur de la LĂ©gion d'honneur alors que leurs effectifs au combat ne reprĂ©sentent Ă  la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[51]. Sur 19 rĂ©giments d’infanterie de l’ArmĂ©e française dont le drapeau est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d’honneur ou de la MĂ©daille militaire au cours de la guerre, on dĂ©nombre 4 rĂ©giments de tirailleurs[52]. Sur les 17 rĂ©giments et 6 bataillons qui ont reçu la fourragĂšre Ă  la couleur de la LĂ©gion d'honneur au moins 6 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e on dĂ©nombre Ă©galement 4 rĂ©giments de tirailleurs[53]. En outre, les 14 rĂ©giments de tirailleurs en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont tous obtenu la fourragĂšre au moins 2 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e totalisant 55 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e[54]; 6 reçurent la fourragĂšre au couleurs de la croix de Guerre[55], 4 la fourragĂšre aux couleurs de la MĂ©daille militaire[56] et 4 fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d’honneur[57],[58],[59]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens furent citĂ©s Ă  l'ordre de l'armĂ©e et 3 reçurent la fourragĂšre. Deux rĂ©giments, les 4e RTT et 7e RTA ont Ă©tĂ© citĂ©s au moins 10 fois Ă  l'ordre de l'armĂ©e de 1914 Ă  1945 et comptent parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'ArmĂ©e française[54]. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragĂšre et l’attribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragĂšre Ă  une unitĂ©. Drapeaux[] Drapeaux dĂ©corĂ©s de la MĂ©daille militaire 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 05/07/1919 Drapeaux dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 15/10/1948 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 24/03/1902 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 11/11/1863 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 05/07/1919 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 05/07/1919 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e 05/07/1919 PremiĂšre Guerre mondiale[] Au cours de la guerre, les 14 rĂ©giments de tirailleurs obtiennent 55 citations collectives Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 4 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la LĂ©gion d’honneur 6 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 6 citations 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e RTT 6 citations 4 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire 4-5 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs futur 43e RTA 5 citations 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5 citations 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 6 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 2-3 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens2 citations 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Seconde Guerre mondiale[] FourragĂšre avec olive aux couleurs du ruban de la MĂ©daille Militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 4-5 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 4 citations FourragĂšre avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 2-3 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Guerre d'Indochine[] FourragĂšre aux couleurs du ruban de la MĂ©daille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théùtres d'opĂ©rations extĂ©rieurs 4-5 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4e bataillon Inscriptions sur les drapeaux[] Inscriptions sur les drapeaux des principaux rĂ©giments de tirailleurs[60] 1e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Turbigo 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Tchad 1900, Maroc 1907-1913-1918, la Somme-l'Aisne 1916, Saint-Thierry 1918, Pichon 1943, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, San Lorenzo 1863, Solferino 1859, Champagne 1915, Verdun 1916, L'Aisne 1917, Picardie 1918, Tunisie 1942-1943, Indochine 1947-1954. 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Solferino 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Champagne 1915, Verdun 1916, l'Aisne 1918, Medjez-el-Bab 1943, Abruzzes 1944, Rome 1944, Toulon 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Casablanca 1908, Guise 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, l'Aisne 1918, Picardie 1918, Sommepy 1918, le BelvĂ©dĂšre 1944, Garigliano 1944, Vosges 1944, Stuttgart 1945, Indochine 1947-1954. 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Verdun 1916, Picardie 1918, Montfaucon 1918, Maroc 1925-1926. 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens l'Aisne 1914-1918, Champagne 1918, Noyon 1918, Maroc 1925-1926, Djebel-Zaghouan 1943, Indochine 1949-1954. 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Picardie 1918, l'Aisne 1918, Levant 1920-1921, Maroc 1925-1926, Fondouk el Okbi 1943, Rome 1944, Marseille 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Guise 1914, l'Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, l'Avre 1918, Mont d'Origny 1918. 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Verdun 1916, la Somme 1916, Le Matz 1918, Djebel-Zaghouan 1943. 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Le Matz 1918, Soissonnais 1918, l'Ailette 1918, Sommepy 1918, Maroc 1919-1934, Flanares 1940. 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918, Levant 1925-1937. 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs l'Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917, l'Aisne 1918, Montdidier 1918. 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L'Ailette 1918, Sommepy 1918. 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Verdun 1916, Les Monts 1917. 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918. Citations militaires[] Citations collectives Ă  l'ordre de l'armĂ©e des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens au cours des deux guerres mondiales PremiĂšre Guerre mondiale[] Les 14 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservĂ© l’appellation mixte sans l’ĂȘtre en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont obtenu 55 citations Ă  l'ordre de l'armĂ©e au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale. Le 5 juillet 1919, un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, attribue la LĂ©gion d'honneur ou la mĂ©daille militaire, pour ceux Ă©tant dĂ©jĂ  dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur aux drapeaux de 14 rĂ©giments[61] qui se sont illustrĂ©s au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, sur plusieurs centaines ayant servi, et on dĂ©nombre parmi eux 4 rĂ©giments de tirailleurs 2e, 4e, 7e et 4e mixte sur les 14 ayant combattu[62]. 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Le 18 septembre 1916, Ă©nergiquement entraĂźnĂ© par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s’est jetĂ© dans un Ă©lan superbe Ă  attaque des positions allemandes et a enlevĂ© brillamment la premiĂšre ligne ennemie, sur un front de 800 mĂštres, brisant ensuite la rĂ©sistance acharnĂ©e de rĂ©duits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s Ă  plus de 2 kilomĂštres de sa base de dĂ©part en exĂ©cutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armĂ©e RĂ©giment indigĂšne de haute valeur dont le loyalisme a toujours Ă©galĂ© la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une rĂ©cente bataille, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a rĂ©sistĂ© avec une hĂ©roĂŻque opiniĂątretĂ© Ă  toutes les attaques d’un ennemi supĂ©rieur on nombre, appuyĂ© par une artillerie redoutable. A gardĂ©, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant Ă  l’ennemi jusqu’au moment oĂč il reçut l’ordre de se replier, une rĂ©sistance acharnĂ©e que commandait impĂ©rieusement la situation tactique. Le troisiĂšme jour alertĂ© quelques heures Ă  peine aprĂšs son retrait de cette lutte, s’est portĂ©, malgrĂ© l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumiĂšre, et disputant le terrain pied Ă  pied, a rĂ©ussi Ă  enrayer l’avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intĂ©gralement toutes les positions, malgrĂ© les violentes tentatives faites par l’ennemi pour l’en chasser. MalgrĂ© ses lourdes pertes, a conservĂ© un moral trĂšs Ă©levĂ©, s'est toujours montrĂ© animĂ© du mĂȘme esprit de sacrifice, et en toutes circonstance n’a cessĂ© de manifester la mĂȘme inĂ©branlable confiance dans le succĂšs. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve ArmĂ©e RĂ©giment indigĂšne animĂ© du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevĂ© de haute lutte des positions ennemies fortement dĂ©fendues. Poursuivant l’ennemi sur un terrain accidentĂ© et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, rĂ©alisant ainsi une progression de 9 kilomĂštres et capturant de nombreux prisonniers et un matĂ©riel important. S’était dĂ©jĂ  distinguĂ© les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l’ascendant sur l’adversaire par de vigoureuses contre-attaques. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 453 du 17 dĂ©cembre 1918 de la Ve ArmĂ©e RĂ©giment indigĂšne qui joint Ă  un moral Ă©levĂ© les plus belles qualitĂ©s manƓuvriĂšres. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menĂ©es avec une inlassable ardeur, brisĂ© toutes rĂ©sistances de l'ennemie appuyĂ©e par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre riviĂšres, emportant deux villages de haute lutte, a surmontĂ© toutes les difficultĂ©s et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve ArmĂ©e 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la mĂ©daille militaire HĂ©roĂŻque rĂ©giment qui a surpassĂ©, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait dĂ©jĂ  valu la croix de la LĂ©gion d'honneur. EngagĂ© Ă  fond, dĂšs le 22 aoĂ»t 1914, sur la Sambre, il fait Ă©nergiquement tĂȘte Ă  l'ennemi, le 23 Ă  Oret, le 24 Ă  Florennes et le 29 Ă  Guise, oĂč il enlĂšve Ă  la baĂŻonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, aprĂšs l'hĂ©roĂŻque rĂ©sistance de Cuts Oise, il marque, Ă  Tracy-le-Mont et Ă  QuenneviĂšres, le terme dĂ©finitif de l'offensive des armĂ©es allemandes sur la route de Noyon Ă  Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, Ă  la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom Ă  la dĂ©fense de Verdun, oĂč il dĂ©ploie pendant deux annĂ©es consĂ©cutives, ses plus belles qualitĂ©s militaires inĂ©branlable dans le sacrifice, irrĂ©sistible dans l'attaque. HĂ©roĂŻquement, il arrĂȘte la ruĂ©e allemande Ă  Louvemont les 23, 24 et 25 fĂ©vrier 1916, et Ă  Avocourt, d'avril Ă  juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrĂȘt jusqu'au 15 dĂ©cembre 1916, date Ă  laquelle dans un Ă©lan splendide, il rejette dĂ©finitivement l'ennemi en WoĂ«vre, au-delĂ  du Bois la Chaume. AprĂšs avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante sĂ©rie de ses combats devant Verdun par l'enlĂšvement de la cĂŽte 344, le 25 novembre 1917. PortĂ© devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied Ă  pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 aoĂ»t, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomĂštres qui ouvre la route de Roye. TransportĂ© sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La FĂšre. À peine retirĂ© des combats, il est reportĂ© de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique oĂč il s'arrĂȘte le 11 novembre, Ă  Baileux, capturant, au cours de cette magnifique Ă©popĂ©e, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un Ă©norme matĂ©riel de guerre. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la MĂ©daille Militaire au Drapeau du 2e RMT Le 25 septembre 1915, aux ordres du colonel Bourgue, aprĂšs avoir, en face d’objectifs particuliĂšrement difficiles, fourni six compagnies Ă  l’assaut des premiĂšres vagues, a gagnĂ©, d’un Ă©lan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position trĂšs avancĂ©e par rapport aux unitĂ©s voisines. A fourni trois attaques dans la journĂ©e du 26, marquant deux fois un progrĂšs nouveau, parvenant au contact de la deuxiĂšme position ennemie et prenant deux canons. Est restĂ© en ligne jusqu’au 1er octobre, sous un feu trĂšs dur d’artillerie lourde, organisant Ă©nergiquement et solidement le terrain conquis. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s’est Ă©lancĂ© Ă  l’attaque avec un superbe Ă©lan, malgrĂ© les difficultĂ©s du terrain et la violence du bombardement. AprĂšs avoir surmontĂ© dĂšs le dĂ©but les rĂ©sistances opiniĂątres de l’ennemi, a atteint son objectif et s’y est maintenu malgrĂ© de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturĂ© neuf canons et un matĂ©riel de guerre important. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 Le 16 avril 1917, enlevĂ© et soutenu par l’indomptable Ă©nergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxiĂšme position allemande, maintenant Ă©troitement la liaison qu’il Ă©tait chargĂ© d’assurer avec une division voisine. Bien qu’à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s’est lancĂ© de nouveau Ă  l’attaque, le 19 avril, avec son intrĂ©piditĂ© habituelle. » — Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a montrĂ© une fois de plus, au cours des trois journĂ©es des 8, 9 et 10 aoĂ»t 1918, les qualitĂ©s guerriĂšres qui font de lui une merveilleuse troupe d’attaque, irrĂ©sistible et dĂ©vouĂ©e jusqu’à l’hĂ©roĂŻsme. A traversĂ© les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomĂštres, enlevant d’assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l’Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturĂ© vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matĂ©riel considĂ©rable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 137 de la 1re armĂ©e en date du 30 septembre 1918 RĂ©giment d’assaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de l’arme blanche et de la baĂŻonnette française. Sous le commandement Ă©nergique et l’impulsion irrĂ©sistible de son chef, le lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 aoĂ»t 1918. Le mĂȘme jour a emportĂ© d’assaut, aprĂšs de rudes combats de rues, une ville importante Noyon dont il conservait la possession malgrĂ© une violente contre-attaque brisĂ©e Ă  la baĂŻonnette. MalgrĂ© les durs sacrifices stoĂŻquement consentis, sous une rĂ©action trĂšs violente d’artillerie, s’est Ă©lancĂ© le 30 aoĂ»t Ă  l’attaque frontale d’un piton dominant la ville de 100 mĂštres Mont Saint-SimĂ©on, enlevant encore Ă  la baĂŻonnette des prisonniers appartenant Ă  deux bataillons diffĂ©rents et vingt-six mitrailleuses en action. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 548 de la 3e armĂ©e en date du 13 octobre 1918 Rude et glorieux rĂ©giment qui s’est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment Ă  Verdun. À peine retirĂ© des combats brillants qui lui valaient une citation Ă  l’ordre de l’armĂ©e, a Ă©tĂ© rĂ©engagĂ© le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie. A montrĂ© beaucoup d’endurance et de vaillance dans l’attaque de la forte position de La HĂ©rie-la- ViĂ©ville. Dans une poursuite acharnĂ©e, s’est distinguĂ© par son mordant et son ĂąpretĂ© au combat, bousculant les arriĂšre-gardes ennemies de jour et de nuit. S’est emparĂ© d’Hirson en empĂȘchant l’ennemi d’achever la destruction des ponts. A capturĂ© trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 236 de la 1re armĂ©e en date du 8 fĂ©vrier 1919 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant la poussĂ©e du 3e Zouaves, s’est emparĂ©, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d’appui successifs de l’ennemi, sur une profondeur de deux kilomĂštres, et, malgrĂ© de violents tirs de barrage de piĂšces de gros calibre, a enlevĂ© d’assaut une tranchĂ©e trĂšs fortement occupĂ©e, et est arrivĂ© jusqu’au rĂ©seau de fil de fer de la deuxiĂšme de rĂ©sistance de l’ennemi oĂč il s’est cramponnĂ©, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze piĂšces d’artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S’est toujours fait remarquer depuis le dĂ©but des opĂ©rations par sa tĂ©nacitĂ©, son endurance et son Ă©lan dans les attaques. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgrĂ© les difficultĂ©s extrĂȘmes du terrain et la mise hors de combat d’une partie de ses cadres, s’est Ă©lancĂ© Ă  l’assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressĂ© d’un seul Ă©lan jusqu’à l’objectif assignĂ©, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu’arrĂȘtĂ© devant une seconde position fortifiĂ©e, a repris l’offensive le lendemain avec le mĂȘme entrain, a enlevĂ© cette position et pris encore Ă  l’ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'Honneur Drapeau glorieux. A flottĂ© sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 aoĂ»t 1914, Ă  Hanzinelle, en Belgique, le 30 aoĂ»t Ă  Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlĂšvent prĂšs du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchĂ©es ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le rĂ©giment attaque prĂšs d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 aoĂ»t 1917, Ă  Verdun, il emporte la CĂŽte de l'Oie et le Bois de CumiĂšres. Le 12 juin 1918, prĂšs de Soissons, il rĂ©siste hĂ©roĂŻquement Ă  la poussĂ©e de l'ennemi, maintenant intĂ©gralement toutes ses positions. Du 30 aoĂ»t au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pĂ©nĂštre dans des positions dĂ©fendues dĂ©sespĂ©rĂ©ment et force l'ennemi Ă  la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue Ă  l'enlĂšvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e rĂ©giment de marche de tirailleurs indigĂšnes conquiert la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur ; il est glorieusement blessĂ© le 18 septembre 1914 Ă  Paissy, par Ă©clat d'obus. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique AprĂšs avoir pris part Ă  toute la campagne du Maroc et assurĂ© hĂ©roĂŻquement, en 1912, la dĂ©fense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le dĂ©but de la campagne, d’une parfaite discipline et de l’esprit d’offensive le plus Ă©nergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevĂ© de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchĂ©es ennemies et s’y est maintenu malgrĂ© un feu violent et des contre-attaques rĂ©pĂ©tĂ©es. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915 Le 25 septembre 1915, opĂ©rant en deux dĂ©tachements, s’est ruĂ© Ă  l’assaut du bois Sabot a enlevĂ© la position d’un seul Ă©lan, malgrĂ© l’explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l’organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matĂ©riel considĂ©rable. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916 RĂ©giment de tout premier ordre et remarquablement entraĂźnĂ©. A donnĂ©, le 20 aoĂ»t 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de prĂšs de 3 kilomĂštres, une sĂ©rie de puissantes organisations ennemies, en conservant l’ordre le plus parfait. ArrivĂ© au terme de ses objectifs, s’est emparĂ©, par une brillante et vigoureuse action, d’une batterie ennemie encore armĂ©e puis, prĂȘtant son concours au rĂ©giment voisin, a poussĂ© des reconnaissances jusqu’aux nouvelles lignes ennemies, pĂ©nĂ©trant dans un village encore occupĂ© et fouillant les batteries abandonnĂ©es par l’ennemi oĂč il recueilli du matĂ©riel et effectuĂ© des destructions. A fait 400 prisonniers et capturĂ© 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 900 de la 2e armĂ©e en date du 20 septembre 1917 Superbe rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la pĂ©riode du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, aprĂšs les dures fatigues des combats prĂ©cĂ©dents, a reçu, sur un front de prĂšs de 2 kilomĂštres, une violente attaque allemande menĂ©e par des effectifs quatre fois supĂ©rieurs en nombre, appuyĂ©e par une intense prĂ©paration d’artillerie et prĂ©cĂ©dĂ©e de troupes spĂ©ciales d’assaut. Par la vaillance de ses unitĂ©s, la soudainetĂ© et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intĂ©gralement sa position, faisant Ă©prouver des pertes considĂ©rables. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 341 de la 10e armĂ©e en date du 20 septembre 1918 RĂ©giment d’élite parfaitement entraĂźnĂ© et d’une cohĂ©sion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d’une progression victorieuse marquĂ©e par des combats acharnĂ©s sur un terrain particuliĂšrement difficile, a su mener Ă  bien la tĂąche qui lui incombait. ChargĂ©, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquĂȘte de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressĂ© sans arrĂȘt, manƓuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturĂ©, au cours de cette avance de 11 kilomĂštres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 1445 de la 4e armĂ©e en date du 10 novembre 1918 RĂ©giment d'Ă©lite au passĂ© glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opĂ©rations du 30 aoĂ»t au 3 septembre 1918, donnĂ© Ă  nouveau la mesure de sa tĂ©nacitĂ© et de son hĂ©roĂŻsme ; prenant la suite d'un rĂ©giment d'infanterie dont l'attaque avait Ă©tĂ© enrayĂ©e dĂšs le dĂ©but avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgrĂ© les nombreuses mitrailleuses ennemies restĂ©es intactes et un tir de barrage d'une violence toute particuliĂšre, mordre dans les positions ennemies occupĂ©es par un adversaire rĂ©solu, l'obligeant Ă  la retraite, rĂ©alisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomĂštres. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations RĂ©giment de nouvelle formation qui pour ses premiĂšres armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa tĂ©nacitĂ© et son esprit de sacrifice. Le 10 aoĂ»t 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel FourniĂ©, a parcouru dans un Ă©lan superbe plus de 7 kilomĂštres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisĂ© et vigoureusement dĂ©fendu, franchissant une riviĂšre sur un pont violemment bombardĂ© et prenant possession du point le plus Ă©levĂ© d'un plateau, progresse les 11 et 12 aoĂ»t, de plus de 1 200 mĂštres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniĂątrement dĂ©fendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'Ă  la relĂšve, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 aoĂ»t, rentre dans la bataille, continue Ă  faire tomber des positions fortement organisĂ©es et atteint tous les objectifs assignĂ©s malgrĂ© des pertes cruelles. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°538 de la 3e armĂ©e en date du 3 octobre 1918 Magnifique RĂ©giment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant- Colonel FourniĂ©, a remportĂ© de brillants succĂšs au cours des opĂ©rations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. PĂ©nĂ©trant de plus de 17 kilomĂštres dans les positions allemandes, a enlevĂ© d'un magnifique Ă©lan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dĂ©pit de la vive rĂ©sistance qu'il a rencontrĂ©e, a conquis, ou collaborĂ© Ă  la conquĂȘte de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiĂ©s, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupĂ© trois plateaux dĂ©fendus avec opiniĂątretĂ©, dont l'un nous a donnĂ© l'accĂšs de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe Ă©lan, a traversĂ© l'Aisne et la rĂ©gion inondĂ©e en face de Savigny a rĂ©ussi Ă  s'emparer, malgrĂ© la dĂ©fense acharnĂ©e de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empĂȘchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturĂ© 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dĂ©pĂŽts importants de munitions et de matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°1557 de la 4e armĂ©e en date du 29 dĂ©cembre 1918 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations RĂ©giment de nouvelle formation, composĂ© pour la plus grande partie de jeunes recrues indigĂšnes sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblĂ©e la rĂ©putation des plus vieux rĂ©giments. ChargĂ© au cours des rĂ©centes opĂ©rations d'enrayer coĂ»te que coĂ»te l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. ComplĂštement dĂ©bordĂ© sur son flanc gauche, a rĂ©sistĂ© Ă  outrance et a permis ainsi Ă  la division de conserver jusqu'Ă  l'extrĂȘme limite les positions confiĂ©es Ă  sa garde. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 5e armĂ©e 1918 Vaillant rĂ©giment qui, aprĂšs avoir pris une part glorieuse Ă  la dĂ©fense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve dans des combats particuliĂšrement durs livrĂ©s du 19 au 23 juillet, dans la rĂ©gion de Villemontoire sud de Soissons d’une endurance remarquable, renouvelant jusqu'Ă  trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi trĂšs fortement organisĂ©. Ne s'est pas laissĂ© Ă©branler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappĂ©, et de la plupart de ses officiers. Du 18 aoĂ»t au 4 septembre, a livrĂ©, dans la rĂ©gion de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a rĂ©alisĂ© une avance de prĂšs de 20 kilomĂštres. Dans la seule journĂ©e du 4 septembre, bien qu’épuisĂ© par 17 jours de lutte et rĂ©duit Ă  un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d’intoxiquĂ©s, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturĂ© d’importants approvisionnements et matĂ©riels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e 1919 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'Honneur Digne hĂ©ritier des Turcos de Wissembourg et FrƓschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'AlgĂ©rie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et Ăąme Ă  la mĂšre Patrie. En aoĂ»t 1914, aussitĂŽt dĂ©barquĂ©s et lancĂ©s dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied Ă  pied la marche de l'envahisseur Ă  la Fosse Ă  l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde ImpĂ©riale dans les marais de Saint-Gond, puis Ă©crasent l'ennemi, contraint Ă  la retraite, sous les murs du chĂąteau de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlĂšvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, Ă  Verdun, le 20 aoĂ»t les lance Ă  l'assaut des puissantes organisations fortifiĂ©es qu'ils rĂ©duisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'Ă©popĂ©e sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlĂšvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomĂštres et font un grand nombre de prisonniers sur le mĂȘme terrain oĂč, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnĂ©s pour arrĂȘter la marche de l'ennemi vers CompiĂšgne. Du 2 au 16 septembre, sous le mĂȘme commandement, Ă  Sorny et Ă  Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s et progressent de plus de 7 kilomĂštres, prĂ©parent ainsi par leur hĂ©roĂŻsme la marche sur Laon et la grande victoire. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevĂ© Ă  la baĂŻonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s’arrĂȘter quatre lignes successives de tranchĂ©es allemandes et gagnant 4 kilomĂštres de terrain. S’y est Ă©nergiquement maintenu pendant deux jours, malgrĂ© de trĂšs violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d’écharpe. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915 Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevĂ© plusieurs lignes de tranchĂ©es allemandes, s’emparant Ă  la baĂŻonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considĂ©rable. A poursuivi l’ennemi, Ă  travers un terrain particuliĂšrement difficile, avec un remarquable allant a atteint et mĂȘme dĂ©passĂ© l’objectif qui lui Ă©tait assignĂ©. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916 Magnifique rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. AprĂšs une prĂ©paration minutieuse, dans laquelle Français et indigĂšnes ont rivalisĂ© d’ardeur, s’est Ă©lancĂ©, le 20 aoĂ»t 1917, Ă  l’assaut d’une position ennemie puissamment fortifiĂ©e et oĂč l’existence d’un tunnel exigeait une manƓuvre sĂ»re et rapide. S’en est rendu maitre, obligeant les dĂ©fenseurs Ă  se rendre aprĂšs vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et dĂ©truisant 4 canons. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°900 de la 2e armĂ©e en date du 30 septembre 1917 Partiellement engagĂ©, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sĂ©rieuses et de dures fatigues, s’est nĂ©anmoins portĂ© Ă  l’attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgrĂ© de nombreuses mitrailleuses qui lui Ă©taient opposĂ©es. PrivĂ© d’une partie de ses cadres, n’en a pas moins poursuivi son avance. ArrĂȘtĂ© par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s’est organisĂ© sur la position et l’a conservĂ©e jusqu’à la relĂšve, malgrĂ© toutes les contre-attaques ennemies. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°69 de la 1re armĂ©e en date du 14 juillet 1918 RĂ©giment d’attaque de premier ordre qui, pendant les journĂ©es du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrĂȘtant net les progrĂšs de l’adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d’affirmer sa valeur offensive en se portant Ă  l’attaque avec un entrain remarquable, enlevant, aprĂšs une marche d’approche de quelques kilomĂštres, plusieurs points d’appui fortement organisĂ©s, capturant de nombreuses piĂšces de canon, faisant des centaines de prisonniers a atteint d’un seul Ă©lan l’objectif normal, distant de plus de 4 kilomĂštres de la base de dĂ©part. Au cours des journĂ©es des 19 et 20 juillet, a accentuĂ© cette progression en rĂ©sistant Ă  plusieurs contre-attaques ennemies et en n’abandonnant, malgrĂ© leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°343 de la 10e armĂ©e en date du 13 octobre 1918 RĂ©giment animĂ© du plus haut esprit offensif. À peine reformĂ©, comprenant un bataillon de jeunes indigĂšnes qui n’avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, Ă©tĂ© engagĂ© du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. MalgrĂ© des tirs d’artillerie particuliĂšrement violents, dans une atmosphĂšre saturĂ©e de gaz toxiques, a arrachĂ© Ă  l’ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait dĂ©sespĂ©rĂ©ment. OpposĂ© aux rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s, les a bousculĂ©s en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressĂ© de plus de 7 kilomĂštres, capturant de nombreuses piĂšces d’artillerie et un matĂ©riel considĂ©rable. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°347 de la 10e armĂ©e en date du 10 novembre 1918 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5 citations A enlevĂ© en moins de quatre heures, sous l’énergique commandement de son chef, le lieutenantcolonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antĂ©rieures s’étaient brisĂ©es, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supĂ©rieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l’admiartion de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, rĂ©sistant Ă  deux contre-attaques particuliĂšrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 6 novembre 1916 RĂ©giment indigĂšne d’élite, modĂšle de courage, de dĂ©vouement et de loyalisme. Energiquement commandĂ© par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le 15 dĂ©cembre 1916, a fait l’admiration de tous par le brio et l’entrain avec lesquels il a enlevĂ©, dans un Ă©lan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient Ă©tĂ© assignĂ©s, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manƓuvres la progression des rĂ©giments voisins. A capturĂ© plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matĂ©riel, et au cours d edeux reconnaissances particuliĂšrement audacieuses et pĂ©rilleuses, a dĂ©truit 9 piĂšces de canon ennemies. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 RĂ©giment indigĂšne de grande valeur entraĂźnĂ© au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journĂ©es des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l’énergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montrĂ© sa fougue habituelle et son mĂ©pris absolu du danger. A puissamment contribuĂ© Ă  l’enlĂšvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d’Entre-deux-Monts, oĂč il a mis en dĂ©route les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l’ennemi au-delĂ  de l’Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°529 de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917 Pendant les opĂ©rations rĂ©centes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans rĂ©pit des forces supĂ©rieures et constamment renouvelĂ©es. MalgrĂ© la fatigue et les pertes, a menĂ© trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractĂ©risent et rĂ©ussi Ă  arrĂȘter et Ă  refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 3e armĂ©e en date du 4 juin 1918 RĂ©giment d'Ă©lite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particuliĂšrement distinguĂ© les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une Ă©nergie admirables, une position dĂ©fendue par un ennemi supĂ©rieur en nombre, puissamment organisĂ©e dans un village dominant tout le terrain, rĂ©sistant avec le sang-froid des troupes habituĂ©es au succĂšs, aux plus violentes rĂ©actions de l'ennem renouvelant jusqu'Ă  quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusĂ©s dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi Ă  engager devant lui des forces considĂ©rables. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e en date du 8 novembre 1918 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagĂ© depuis six jours dans des conditions trĂšs dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancĂ© Ă  l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse a enlevĂ© tous ses objectifs, s'emparant, dans les journĂ©es des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que rĂ©duit par les pertes et privĂ© d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussĂ© toutes les contre-attaques ennemies. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part Ă  une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. MalgrĂ© la faiblesse de ses effectifs au dĂ©but des opĂ©rations, malgrĂ© les fatigues de marches de nuit incessantes, ce rĂ©giment, animĂ© du mĂȘme entrain et du mĂȘme esprit de sacrifice que son colonel, a attaquĂ© avec son ardeur lĂ©gendaire des positions allemandes fortement dĂ©fendues et parsemĂ©es de mitrailleuses. Par son Ă©lan et sa tĂ©nacitĂ©, par la manƓuvre toutes les fois qu'elle a Ă©tĂ© possible, a forcĂ© l'ennemi Ă  battre en retraite, l'a poursuivi sans rĂ©pit en bousculant toutes ses tentatives de rĂ©sistance, rĂ©alisant au total une avance de 30 kilomĂštres, et capturant des prisonniers et un trĂšs nombreux matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°11333 de la 4e armĂ©e en date du 8 novembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et SauzĂšde, le 11 juin 1918, engagĂ© dans des conditions trĂšs pĂ©rilleuses, aprĂšs une nuit d'autos-camions, a franchi, au dĂ©part, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrĂȘmement dense a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. MalgrĂ© les pertes sĂ©vĂšres et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses lĂ©gĂšres et lourdes. A organisĂ© en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'Ă  sa relĂšve, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'Ă©tait dĂ©jĂ  distinguĂ© plusieurs fois depuis le dĂ©but de la campagne en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°356 de la 10e armĂ©e 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Jeune rĂ©giment indigĂšne, formĂ© Ă  l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et aprĂšs une lutte dont l'opiniĂątretĂ© ne se dĂ©mentit pas un instant, est parvenu Ă  arracher Ă  l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hĂ©siter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manƓuvre hardie, exĂ©cutĂ©e sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi Ă  la retraite et dĂ©cidĂ©, sur un front garni de dĂ©fenses et protĂ©gĂ© par 1 000 Ă  1 500 mĂštres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tĂȘte de la poursuite et talonnĂ© l'adversaire jusqu'Ă  10 kilomĂštres en lui faisant des prisonniers. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918 RĂ©giment magnifique, bien que de rĂ©cente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu’hĂ©roĂŻque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaquĂ© sans rĂ©pit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois d’Hartennes toujours avec le mĂȘme entrain, le mĂȘme esprit de sacrifice et de dĂ©vouement, malgrĂ© des pertes trĂšs lourdes, malgrĂ© la dĂ©sorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. » — Note n° du GQG en date du 17 dĂ©cembre 1918, citation Ă  l’ordre de la 10e armĂ©e 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 aoĂ»t 1918, malgrĂ© une chaleur torride, Ă  travers un terrain extrĂȘmement difficile, conquis les objectifs fixĂ©s avec un entrain et une allure remarquables, rĂ©duisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusquĂ©s dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armĂ©e, l’objectif final, faisant tomber par la manƓuvre la rĂ©sistance d’un village qui arrĂȘtait sa progression. AprĂšs avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquĂ©rir, a franchi de vive force, le 29 aoĂ»t, grĂące Ă  une habile manƓuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une riviĂšre, malgrĂ© des difficultĂ©s qui auraient rebutĂ© un chef de corps moins Ă©nergique, et malgrĂ© des pertes sĂ©vĂšres, s’est emparĂ© de deux villages et a rĂ©ussi Ă  Ă©tablir une tĂȘte de pont qu’il a conservĂ©e en dĂ©pit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussĂ©es Ă  la baĂŻonnette. Au cours de ces opĂ©rations, a capturĂ© 9 officiers, prĂšs de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. ordre n° 344 de la 10e armĂ©e en date du 12 octobre 1918 » — Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918 Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique Ă©lan, surmontant toutes les rĂ©sistances, a enlevĂ© de haute lutte les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s et notamment un village organisĂ© et opiniĂątrement dĂ©fendu. S’est emparĂ© de 120 prisonniers et de 9 canons. » — Ordre n° 342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son Ă©lan, sa tĂ©nacitĂ© et son mĂ©pris du danger habituels, Ă  une victorieuse offensive pendant la pĂ©riode du 25 septembre au 15 octobre 1918. TrĂšs habilement conduit par son colonel, excellent manƓuvrier, il a dans une premiĂšre pĂ©riode, brisĂ© les rĂ©sistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui trĂšs fortement dĂ©fendu et a fait tomber par encerclement la rĂ©sistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde pĂ©riode, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activitĂ© infatigable, bousculant ses arriĂšre-gardes malgrĂ© la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derriĂšre lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et rĂ©alisant une avance de trente kilomĂštres. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 1449 de la 4e armĂ©e en date du 12 novembre 1918 RĂ©giment d'Ă©lite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a Ă©tĂ© engagĂ©, des plus belles qualitĂ©s d'entrain et de dĂ©vouement. AppelĂ© les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, Ă  participer Ă  une contre-offensive gĂ©nĂ©rale, a exĂ©cutĂ© pendant deux jours consĂ©cutifs, une sĂ©rie d'attaques sur des positions fortement occupĂ©es a arrĂȘtĂ©, ainsi, une attaque ennemie importante en prĂ©paration, atteint ses objectifs et capturĂ© 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matĂ©riel. » — Ordre de la 10e armĂ©e 1e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 5 citations La 3e brigade maocaine 9e rĂ©giment de marche de zouaves et 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs n’a cessĂ© de se distinguer depuisle dĂ©but de la campagne, vient, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persĂ©vĂ©rance et d’un entrain hĂ©roĂŻque, en enlevant Ă  l’ennemi, par une lutte pied Ă  pied qui a durĂ© plus de seize jours, tous les points d’appui fortifiĂ©s qu’il tenait Ă  l’ouest du canal de l’Yser, le rejetant dĂ©finitivement sur la rive orientale, lui infligeant d’énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. » — Ordre du dĂ©tachement d’armĂ©e de Belgique La 153e division d’infanterie 2e et 4e bataillons de chasseurs Ă  pied, 9e rĂ©giment de zouaves, 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e rĂ©giments d’artillerie de campagne, compagnies du gĂ©nie 9/7 et 9/57 aprĂšs avoir montrĂ©, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Deligny, un esprit offensif trĂšs remarquable, les 24, 2 et 26 fĂ©vrier 1916 a fait preuve, les jours suivants, d’une tenacitĂ©, d’une nedurance, d’un entrain, d’une volontĂ© de rien cĂ©der Ă  l’ennemi, au-dessus de tout Ă©loge. A tenu pendant onze jours consĂ©cutifs nuit et jour, en terrain dĂ©couvert sans relĂšve possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n’a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vu d’arrĂȘter l’offensive ennemie. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 55 de la 2e ArmĂ©e, en date du 24 mars 1916 A peine retirĂ© d’une glorieuse bataille, Ă  laquelle il avait pris la part la plus active, aprĂšs l’avoir prĂ©parĂ©e par toute une sĂ©rie de combats prĂ©liminaires, insouciant de ses pertes rĂ©centes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d’ardeur encore, marchant en dĂ©pit des barrages d’artillerie et de mitrailleuses, Ă  une allure d’étapes, brisant les rĂ©sistances successives sur une profondeur de 20 kilomĂštres, capturant Ă  l’ennemi dĂ©fait 300 prisonniers, un nombreux matĂ©riel, et contribuant, par son avance irrĂ©sistible, Ă  l’encerclement d’un bien plus grand nombre. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n 137 de la 1re ArmĂ©e, en date du 30 septembre 1918 RĂ©giment d’élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs a pris Ă  la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, s’emparant successivement sur 7 kilomĂštres de profondeur de trois positions fortement dĂ©fendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant Ă  l’ennemi de fortes pertes. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 344 de la 10e ArmĂ©e, en date du 12 octobre 1918 RĂ©giment d’élite, toujours fidĂšle Ă  ses belles traditions d’hĂ©roĂŻsme. Le 27 septembre 1918, s’est portĂ© Ă  l’attaque des lignes allemandes qu’il a enlevĂ©es de haute lutte, capturant 110 pisonniers et un matĂ©riel considĂ©rable. A bousculĂ© l’ennemi sur le Chemin des Dames et l’a refoulĂ© au nord de l’Ailette. AprĂšs quatorze jours de combats incessants, a forcĂ© le passage et en deux jours de poursuite a rĂ©alisĂ© une avance de 18 kilomĂštres, dĂ©livrĂ© 5 villages, rĂ©duisant plusieurs centres de rĂ©sistance dĂ©fendus avec acharnement. le 19 octobre, s’est emparĂ© d’un point d’appui fortement organisĂ© oĂč il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d’un nouveau bond victorieux de 3 kilomĂštres, a brisĂ© la rĂ©sistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. » — Citation Ă  l’ordre de la 10e armĂ©e. Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 dĂ©cembre 1918 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'honneur RĂ©giment hĂ©roĂŻque, qui créé au dĂ©but de la guerre, s'est montrĂ©, dĂšs ses premiĂšres batailles, le digne et valeureux descendants des vieux rĂ©giments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongĂ© la tradition. A derriĂšre lui un passĂ© dĂ©jĂ  chargĂ© de gloire. S'est toujours signalĂ© par une inĂ©branlable tĂ©nacitĂ© et par sa ferme volontĂ©, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. AprĂšs avoir glorieusement combattu Ă  Lassigny, en 1914, et Ă  Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi Ă  Douaumont 24 octobre 1916, Ă  Louvemont 15 dĂ©cembre 1916, Ă  La Malmaison 23 octobre 1917, Ă  Longpont 18 juillet 1918 et sur l'Oise 20 aoĂ»t-4 septembre 1918. Par deux fois, a arrĂȘtĂ© la ruĂ©e dĂ©jĂ  victorieuse de l'ennemi, Ă  Roye-sur-Matz 30 mars 1918 et Ă  Carlepont 29 mai-5 juin 1918. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMZT futur 16e RMT- Le prĂ©sident de la RĂ©publique Le 24 octobre 1916, sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevĂ© d’un Ă©lan admirable les premiĂšres tranchĂ©es allemandes, puis, successivement, l’ouvrage de la ferme de Thiaumont a inscrit une page glorieuse Ă  son histoire en s’emparant, dans un irrĂ©sistible assaut, du village de Douaumont. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 13 novembre 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous l’habile et Ă©nergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d’un magnifique Ă©lan, enfoncĂ© les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomĂštres, s’emparant, malgrĂ© une vive rĂ©sistance de l’ennemi, de trois organisations successives fortement retranchĂ©es, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou dĂ©truisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchĂ©e et un nombreux matĂ©riel de guerre. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 Sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaquĂ©, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisĂ©es et sur lesquelles la garde prussienne avait l’ordre de tenir Ă  tout prix a enlevĂ©, d’un splendide Ă©lan, plusieurs lignes de tranchĂ©es solidement dĂ©fendues puis, manƓuvrant avec vigueur vers un deuxiĂšme objectif et brisant la rĂ©sistance opiniĂątre de l’adversaire, s’est emparĂ©, aprĂšs plusieurs combats corps Ă  corps, de la moitiĂ© est du village de Chavignon, rĂ©alisant ainsi une avance de plus de 3 kilomĂštres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des rĂ©giments de la garde prussienne a capturĂ© 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantitĂ© d’armes, de munitions et de matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917 Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a dĂ©fendu avec la plus grande Ă©nergie les positions confiĂ©es Ă  sa garde, repoussant victorieusement et aprĂšs de violents corps Ă  corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour dĂ©boucher de ses positions et s’emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant mĂȘme du terrain au nord de ce dernier village, interdisant Ă  ce mĂȘme ennemi, les 30 et 31 mars, d’étendre son attaque vers l’Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l’énergie de sa dĂ©fense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d’un corps voisin. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°494 de la 3e armĂ©e en date du 24 aoĂ»t 1918 RĂ©giment d’élite qui a montrĂ© une fois de plus qu’on pouvait entiĂšrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, Ă©nergiquement commandĂ© par la chef de bataillon Dhomme, renforcĂ© par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti Ă  l’assaut avec un entrai rĂ©sistances, refoulant l’ennemi sur une profondeur de 7 kilomĂštres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°342 de la 10e armĂ©e en date du 22 septembre 1918 RĂ©giment d’élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti Ă  l’attaque, les 18 et 20 aoĂ»t 1918, avec un entrain merveilleux. ArrĂȘtĂ© un moment par l’ennemi, qui occupait une position formidablement dĂ©fendue par des mitrailleuses en nombre considĂ©rable et qui lui causait des pertes sĂ©vĂšres, l’a manƓuvrĂ© et obligĂ© Ă  une retraite prĂ©cipitĂ©e. Continuant la poursuite, est arrivĂ© au bord de la riviĂšre sur les talons de l’ennemi, l’empĂȘchant rĂ©alisant ainsi une avance de 10 kilomĂštres, faisant plus de 100 prisonniers, s’emparant de 2 canons et d’un matĂ©riel considĂ©rable. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e Seconde Guerre mondiale[] 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Superbe rĂ©giment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manƓuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualitĂ©s guerriĂšres. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparĂ©, le 12 janvier 1944, de la Monna Acquafondata, trĂšs Ăąprement dĂ©fendue. Poussant ensuite sans trĂȘve et sans laisser aucun rĂ©pit Ă  l'ennemi, a rejetĂ© celui-ci, dĂšs le 15 janvier 1944, sur San Elia. A conservĂ© pendant trois semaines de batailles dans un pays extrĂȘmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanĂ©ment aux autres rĂ©giments de tirailleurs de la division une aide prĂ©cieuse. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matĂ©riel important. » — 1re citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, gĂ©nĂ©ral Giraud Glorieux RĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre particuliĂšrement distinguĂ© pendant la campagne d'hiver, vient Ă  nouveau de s'imposer Ă  l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. CommandĂ© avec maitrise par un chef animĂ© d'un esprit offensif aigu, et douĂ© d'un sens manƓuvrier trĂšs sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e a, depuis le 14 mai, menĂ© une poursuite ardente soutenue sans relĂąche, malgrĂ© les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des rĂ©serves adverses par la brĂšche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rĂ©tablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrĂȘt dite Dora-Linie, particuliĂšrement forte du fait du terrain et l'enlĂšve Ă  la suite d'actions Ă  la fois hardies et souples, prenant d'assaut le MĂŽle de la Bastia et s'emparant, sans dĂ©semparer, dĂšs le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les Ă©lĂ©ments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e chagĂ© de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacĂ©es par le 9e RĂ©giment, dĂ©truit Ă  bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le systĂšme dĂ©fensif de cette position organisĂ©e, le 18 mai Ă  la CĂŽte 101. Se prĂ©cipite dĂšs le 19, Ă  la poursuite de l'ennemi dĂ©sorganisĂ©, et le bouscule jusqu'Ă  San Giovanni Incarico dont il s'empare en manƓuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas Ă  ralentir son Ă©lan. A fait au cours de cette randonnĂ©e un trĂšs grand nombre de prisonniers et pris un important matĂ©riel de toutes sortes. Reprenant le combat dĂšs le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derriĂšre lui, dĂ©passant, malgrĂ© la forme en retrait de nos lignes, les Ă©lĂ©ments alliĂ©s; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dĂšs le 4 juin, le dĂ©bordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A Ă©tĂ© de ce fait le premier Ă  porter le drapeau de la France Ă  Rome. » — 2e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e aprĂšs le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, DĂ©cision n° 130 du 22 juillet 1944 - gĂ©nĂ©ral Juin Plaque commĂ©morative en face de la Chartreuse de Montrieux RĂ©giment d'Ă©lite, dĂ©jĂ  deux fois citĂ© pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain mĂȘme de son dĂ©barquement sur la terre de France. Magistralement commandĂ© depuis le dĂ©but des opĂ©rations par un chef douĂ© des plus belles qualitĂ©s militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opĂ©rations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, Ă©nergiquement commandĂ© par le commandant de Rocquigny, a enlevĂ© la position clĂ© du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jetĂ© au cƓur de la ville, sans tenir compte de son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, coupant Ă  l'ennemi tout itinĂ©raire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un Ă©norme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayĂ© un passage dans les dĂ©fenses avancĂ©es du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manƓuvre ses Ă©lĂ©ments au Revest, puis Ă  Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exĂ©cutĂ©e contre la poudriĂšre de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impĂ©tueux Ă©lan le quartier de Saint-Anne, en dĂ©pit d'une rĂ©sistance acharnĂ©e de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopĂ©rĂ© Ă  la chute de Marseille, grĂące Ă  l'action dĂ©cisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparĂ© de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisĂ©e et tenue, pivot de la dĂ©fense adverse. A ainsi prouvĂ© Ă  la France retrouvĂ©e, l'Ă©tonnante vitalitĂ© et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armĂ©e d'Afrique. » — 3e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision n° 158, le 21 novembre1944, gĂ©nĂ©ral de Gaulle Magnifique RĂ©giment, toujours au plus fort des batailles, qui, aprĂšs s'ĂȘtre couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en les ordres du Colonel Agostini, malgrĂ© la pluie, la neige et le froid, s'est Ă©lancĂ©, le 4 octobre, Ă  l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifiĂ©. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© des pertes sanglantes, les crĂȘtes couvrant la vallĂ©e de la Moselotte, puis cette vallĂ©e elle-mĂȘme. Le 22 novembre 1944, s'est jetĂ© sur les positions dĂ©fendant le col de Bussang, les a enlevĂ©es d'un Ă©lan irrĂ©sistible, et a forcĂ© les portes de l'Alsace. Au dĂ©but de 1945, brusquement appelĂ© Ă  dĂ©fendre Strasbourg dangereusement menacĂ© au Nord, a opposĂ© aux troupes de choc allemandes une rĂ©sistance inĂ©branlable. Son troisiĂšme bataillon, encerclĂ© dans Kilstett, par deux bataillons d'Ă©lite allemands puissamment appuyĂ©s par des chars, rĂ©sista avec acharnement, dĂ©fendant le village maison par maison, permettant ainsi Ă  la contre-attaque des autres Ă©lĂ©ments du RĂ©giment de le dĂ©gager, obligeant l'ennemi Ă  se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matĂ©riel, lui faisant 500 prisonniers et mettant dĂ©finitivement Strasbourg Ă  l'abri des visĂ©es allemandes. Le 15 mars, chargĂ© de la rupture de la ligne fortifiĂ©e allemande, au Nord de Bischwiller , aprĂšs deux jours de combats acharnĂ©s et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnĂ©s par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi Ă  la retraite, l'obligeant Ă  repasser la Lauter . Le 18 mars, aprĂšs avoir libĂ©rĂ© le territoire jusqu'Ă  la frontiĂšre, poussa ses Ă©lĂ©ments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte Ă  Spire aprĂšs avoir traversĂ© la ligne Siegfried. Passe Ă  ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crĂ©e une tĂȘte de pont malgrĂ© une violente rĂ©action de l'ennemi, bouscule et refoule des Ă©lĂ©ments jusqu'Ă  l'Enz, aprĂšs une poursuite de 80 kilomĂštres. Reprend ensuite sa progression jusqu'Ă  Stuttgart en brisant les rĂ©sistance ennemies Ă©chelonnĂ©es entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opĂ©rations s'est emparĂ© d'Ă©normes quantitĂ©s d'armes et de matĂ©riel et a fait plus de 3 000 prisionniers. » — 4e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision n° 1215, le 1er octobre 1945, gĂ©nĂ©ral de Gaulle 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 4 citations Le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique rĂ©giment qui a su jusqu'Ă  la derniĂšre minute, sous les ordres du colonel BessĂšres et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passĂ©. EngagĂ© sur l'Oise Ă  peine dĂ©barquĂ© en France, il contient la ruĂ©e ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques Ă©lĂ©ments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unitĂ©s, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelĂ© par l'ennemi, il couvre au cours des journĂ©es des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage Ă  travers les Ă©lĂ©ments motorisĂ©s adverses qui, dĂ©bouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la rĂ©gion de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face Ă  l'avance adverse. Le 16 juin, Ă  Ablis, pris en tĂȘte, de flanc et sur les arriĂšres, submergĂ© par une attaque massive d'engins blindĂ©s et d'infanterie, il se bat jusqu'Ă  l'Ă©puisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son hĂ©roĂŻsme et son esprit de sacrifice, animant d'un mĂȘme souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle Ă  ses traditions et son faste guerrier. » — 1ere citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Juin 1940 RĂ©giment hĂ©ritier d'un lourd passĂ© de gloire, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montrĂ© digne de sa lĂ©gendaire rĂ©putation. Dans une action magnifique d'audace, a percĂ© le 25 janvier 1944 la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul Ă©lan, s'est emparĂ© le mĂȘme jour de la position-clĂ© du BelvĂ©dĂšre. A poussĂ© ensuite sans rĂ©pit pour Ă©largir la brĂšche malgrĂ© de furieuses contre-attaques allemandes incessamment rĂ©pĂ©tĂ©es et l'afïŹ‚ux de rĂ©serves ennemies. S'est ensuite accrochĂ© au terrain avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengĂ© ainsi la mort de son colonel tombĂ© au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualitĂ©s mĂȘmes de son rĂ©giment. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. » — 2e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e aprĂšs la bataille du BelvĂ©dĂšre 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944; Ordre gĂ©nĂ©ral n°96 du 25 mars 1944 par le gĂ©nĂ©ral Giraud[63] RĂ©giment d'Ă©lite, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens a terminĂ© la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dĂšs le dĂ©barquement en France, a affirmĂ© de nouveau ses qualitĂ©s militaires. Le 5 septembre 1944, lancĂ© de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversĂ© les lignes de retraite ennemies, a coupĂ© Ă  Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, dĂ©truisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. AprĂšs avoir dans un terrain trĂšs difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment rĂ©sistĂ© aux contre-attaques ennemies appuyĂ©es de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le 12 septembre 1944, s'est emparĂ© de Pont-de-Roide-Vermondans aprĂšs de durs combats, a rĂ©sistĂ© pendant deux jours Ă  des contre-attaques menĂ©es jusqu'au corps Ă  corps, infligeant Ă  l'ennemi de lourdes pertes et obligeant Ă  abandonner la partie. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. » — 3e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Mars 1945 Magnifique rĂ©giment, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessĂ© d'ajouter Ă  sa gloire au cours de l'Ăąpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre Ă  dĂ©cembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, Ăąprement dĂ©fendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnĂ©s de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions Ă  l'est de Vagney. AprĂšs un sĂ©jour prolongĂ© en ligne dans de trĂšs mauvaises conditions atmosphĂ©riques, il repart Ă  l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 dĂ©cembre, il enlĂšve d'assaut Orbey aprĂšs de farouches combats, dĂ©truisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tĂȘte de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlĂšve le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie Ă  la poursuite qui achĂšve de libĂ©rer la basse Alsace. Reprenant la tĂȘte de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arriĂšre-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide Ă©lan la Lauter Ă  Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'ĂȘtre la premiĂšre unitĂ© française Ă  fouler le sol allemand. EngagĂ© pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manƓuvrĂ© pour faire tomber le mĂŽle de rĂ©sistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlĂšve successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flĂšche Ă  la manƓuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un Ă©lan irrĂ©sistible, il atteint la capitale du Wurtemberg oĂč il entre le 21 avril 1945. Il clĂŽture ainsi glorieusement au cƓur de l'Allemagne la longue sĂ©rie de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. » — 4e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Janvier 1946 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Magnifique rĂ©giment qui sous les ordres du colonel Chappuis [
] s'est montrĂ© digne de son passĂ© lĂ©gendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniĂątre soutenue, s'est emparĂ© du Monna Casale, clĂ© de la position ennemie, Ăąprement dĂ©fendue par un ennemi qui a lancĂ© trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparĂ© du Passero et a rejetĂ©, le 15 janvier 1944, aprĂšs un combat sanglant, un adversaire brave et dĂ©terminĂ© au-delĂ  du Rapido. Sans se laisser dĂ©semparer par la rĂ©sistance ennemie sur le Carella, a Ă©paulĂ© dĂšs le 27 janvier, le 4e sur la position clĂ© du BelvĂ©dĂšre, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec dĂ©termination au terrain conquis et progressant hĂ©roĂŻquement avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. » — 1re citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre en Italie du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944, Ordre gĂ©nĂ©ral n° 096, 25 mars 1944 - gĂ©nĂ©ral Giraud Magnifique RĂ©giment, hĂ©ritier des plus belles traditions de l'ArmĂ©e d'Afrique, [
] vient de prendre une part capitale dans les opĂ©rations qui ont amenĂ© la libĂ©ration de Marseille. EngagĂ© dans la rĂ©gion d'Aubagne, le 20 aoĂ»t 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grĂące Ă  une audacieuse et habile manƓuvre, a rĂ©ussi Ă  trouer son dispositif, en n'hĂ©sitant pas Ă  escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une trĂšs belle endurance, malgrĂ© l'ennemi, a poussĂ© sans dĂ©semparer sur Marseille, dont il a Ă©tĂ© le premier Ă  atteindre les faubourgs Ă  Camoins, Ă  la Valentine et Ă  la Rose. Le 23 au matin, s'est jetĂ© seul dans la ville dĂ©fendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A menĂ© courageusement et mĂ©thodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrĂȘt l'ennemi et l'a acculĂ© au port. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. » — 2e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e lors de la prise de Marseille en aoĂ»t 1944, DĂ©cision n° 158, le 21 novembre 1944 - gĂ©nĂ©ral de Gaulle Glorieux rĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre distinguĂ© en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse Ă  une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forĂȘt de Longegoutte Ă  un ennemi particuliĂšrement mordant, le RĂ©giment [
] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libĂšre Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la TĂȘte des Cerfs le 14. AprĂšs avoir tenu dans des conditions particuliĂšrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA [
] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er dĂ©cembre 1944, bouscule la rĂ©sistance opiniĂątre de l'ennemi dans la vallĂ©e de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi Ă  la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallĂ©e de la Thur, libĂšre le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'Ă  proximitĂ© immĂ©diate de l'ennemi retranchĂ© sur la route des crĂȘtes. Le 30 janvier 1945, achĂšve, avec la mĂȘme ardeur, le nettoyage de la tĂȘte de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'Ă©tendue de son secteur
 » — 3e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e aprĂšs les batailles des Vosges et d'Alsace, DĂ©cision n° 594, le 3 avril 1945 - gĂ©nĂ©ral de Gaulle NĂ©cropoles[] Quelques nĂ©cropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particuliĂšrement nombreuses[64] NĂ©cropoles Guerre Nombre de tombes StĂšles musulmanes Douaumont Meuse 1914-1918 16 117 592 Notre-Dame-de-Lorette Pas-de-Calais 1914-1918 40 000 576 La ferme de Suippes Marne[65] 1914-1918 9 256 1 959 CondĂ©-Folie Somme 1940 3 310 829 Rougemont Doubs 1944 2 177 1 251 Sigolsheim Haut-Rhin 1944 1 589 792 Venafro Italie 1944 4 578 3 130 Monte Mario Italie 1944 1 709 1 142 Hommages[] Hommages de personnalitĂ©s militaires et civiles[] Hommages de personnalitĂ©s militaires et civiles Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. A leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible. » — GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand[66] Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs. » — Henri des Lyons de Feuchins[67] Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. » — Pierre Montagnon[68] Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes Ă©normes. » — Charles de Gaulle, Ă  propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[69] Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens avait rĂ©alisĂ© un des plus hauts faits d'armes de notre histoire militaire en s'emparant du BelvĂ©dĂšre. » — GĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume, Ă  propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[70] On ne peut prĂ©sager de l'avenir de notre Pays, mais il est permis de penser qu'on ne reverra jamais une troupe plus magnifique, ayant plus d'allant et davantage animĂ©e du dĂ©sir de se battre. Le soldat du Corps ExpĂ©ditionnaire Français en Italie, en 1944, aura droit dans l'Histoire, Ă  prendre place au premier rang des plus beaux soldats qu'ait jamais eu la France. » — GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe[71] Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, Ă©clipsĂ©es qu'elles ont Ă©tĂ© par les rĂ©cits de la RĂ©sistance et de la DĂ©portation et l'Ă©popĂ©e de la 2e Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribuĂ© Ă  la LibĂ©ration, sur le plan stratĂ©gique en perçant le redoutable front dĂ©fensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux AlliĂ©s et au monde que l'armĂ©e française Ă©tait redevenue crĂ©dible. Le courage des poilus de 14-18 reste un symbole du courage militaire mais il a Ă©tĂ© rejoint par celui des combattants d'Italie. Ces derniers avaient en effet Ă  vaincre trois adversaires Ă  la fois un hiver rigoureux Ă  des altitudes Ă©levĂ©es, un terrain trĂšs accidentĂ© et un ennemi trĂšs aguerri aprĂšs quatre ans de campagne incessantes et victorieuses, supĂ©rieurement armĂ© et terriblement pugnace. Les engagĂ©s algĂ©riens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps ExpĂ©ditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidĂ©litĂ© Ă  la France mais ils se sont battus essentiellement par attachement Ă  leurs chefs directs, gradĂ©s Français de carriĂšre ou pieds noirs mobilisĂ©s. [...] Il en rĂ©sulte que nous avons une immense dette de reconnaissance Ă  la fois vis-Ă -vis de ces soldats maghrĂ©bins et de leurs descendants, et vis-Ă -vis de leurs chefs. » — GĂ©nĂ©ral Jean Delaunay, ancien Chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e de terre française de 1980 Ă  1983[72] Il serait inadmissible que dans la communautĂ© française de demain, les hĂ©ros de la campagne de libĂ©ration, descendants des glorieux tirailleurs qui Ă  l'Alma, Ă  SolfĂ©rino, Ă  Wissembourg, Ă  Verdun et devant la ligne Maginot versĂšrent leur sang pour la France continuent Ă  ĂȘtre traitĂ©s en Français auxiliaires. » — Jacques Marquette, en 1944, aprĂšs la libĂ©ration de la France[73] Voies portant le nom de rĂ©giments de tirailleurs[] En mĂ©moire des libĂ©rateurs La rue des Tirailleurs tunisiens » Ă  Scheibenhard en Alsace. Avenue du TreiziĂšme Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  Limal Belgique Boulevard du 7e Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  Marseille 13 Place du 3e RTA Ă  Toulon 83 Place du 3e RTA Ă  Damprichard 25 Place du 3e RTA Ă  Kilstett 67[74] Rue du 3e RTA Ă  Pontarlier 25 Rue du 3e RTA Ă  Bussang 88 Rue de 3e et 7e RTA Ă  Saulxures-sur-Moselotte 88 Rue des Tirailleurs Tunisiens Ă  Scheibenhard 67 Rue du 15e RTA Ă  PĂ©rigueux 24 Bibliographie[] Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens 1830/1964, Carnets de la Sabretache, numĂ©ro spĂ©cial, 1980, sĂ©rie 55 Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994 Robert HurĂ©, L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977 Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006 Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie no 10, 1970 Antoine Mattei capitaine au 124e rĂ©giment de ligne, Étude sur les tirailleurs algĂ©riens, etc., 1872 Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algĂ©riens, Éditions Publibook, 2007 ISBN 2748336321 "De l'AlgĂ©rie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations 38 photographies et 9 cartes Auguste Picard, Ă©diteur, Paris, 1920 Tarek, Batist, Yasmina Khadra prĂ©face et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011 Notes et rĂ©fĂ©rences[] Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l'article intitulĂ© Turcos » voir la liste des auteurs. ↑ 14 rĂ©giments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas au combats ↑ 6 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Seules 23 unitĂ©s 17 rĂ©giments et 6 bataillons de l'ArmĂ©e de Terre la reçoivent en 1914-1918 ↑ Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. À leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible », gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, La guerre d'AlgĂ©rie », in Historia Magazine, n°218/25, 6 mars 1972 ↑ Paul Gaujac, Le Corps expĂ©ditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33 ↑ Le 14 mars [1855], trois postes avancĂ©s des Russes sont vigoureusement enlevĂ©s par nos troupes sous la direction du gĂ©nĂ©ral Bisson, de service Ă  la tranchĂ©e ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du GĂ©nie Frossard a dĂ©jĂ  mis ses travailleurs Ă  l'Ɠuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagĂ©es tiennent rĂ©solument, mais elles sont cruellement Ă©prouvĂ©es. Trois compagnies de Tirailleurs algĂ©riens, commandĂ©es par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunĂ©ment Ă  leur aide; elles se lancent Ă  la baĂŻonnette sur l'ennemi, et le refoulent aprĂšs une lutte acharnĂ©e oĂč plusieurs des siens sont tuĂ©s ou blessĂ©s. À la suite de ce fait d'armes, le corps fut citĂ© dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du 19 mars 1855 du gĂ©nĂ©ral commandant en chef l'armĂ©e d'Orient pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, Bastide, 1866, ↑ Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, ↑ 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigĂšnes depuis vingt annĂ©es. Il n'avait pas fait la campagne de CrimĂ©e, le rĂ©giment auquel il Ă©tait attachĂ© Ă  cette Ă©poque comme lieutenant-colonel ayant Ă©tĂ© maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mĂȘmes que ceux qui bondissaient comme des panthĂšres Ă  l'Alma, Ă  Inkermann, Ă  Traclir et Ă  Kinburn, et qui s'Ă©lancĂšrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie histoire complĂšte des opĂ©rations militaires dans la pĂ©ninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43 ↑ Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, Bastide, 1866 ↑ Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34 ↑ Lucien Darier-Chatelain, Historique du 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, G. Heim, 1888 ↑ Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28 ↑ Les 2e et 3e RTA seront dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, NapolĂ©on III dĂ©cide que les rĂ©giments ayant pris un drapeau Ă  l'ennemi pourront ĂȘtre dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier Ă  recevoir la lĂ©gion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs unique pour l'ensemble des bataillons ↑ Histoire de l'armĂ©e française, Pierre Montagnon, Ă©ditions Pygmalion, 1997 ↑ Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32 ↑ gĂ©nĂ©ral Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'AlgĂ©rie des soldats sacrifiĂ©s, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12 ↑ Le Turco Ă©tait un tirailleur algĂ©rien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a rĂ©ussi Ă  arrĂȘter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers OrlĂ©ans. AprĂšs avoir tuĂ© plusieurs ennemis, il tomba Ă  son tour. Deux monuments rappellent son action hĂ©roĂŻque l'un, rĂ©cemment amĂ©nagĂ©, se trouve Ă  l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetiĂšre de Chanteau. Chaque annĂ©e, en dĂ©cembre, a lieu une commĂ©moration en son souvenir ↑ Jacques FrĂ©meaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202 ↑ Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Jacques FrĂ©meaux, op. cit., ↑ composĂ©e non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisien qui seront regroupĂ©s pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette mĂȘme division, 4 bataillons de Zouaves, et 3 bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919 ↑ Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, ↑ Le gĂ©nĂ©ral commandant la IXe ArmĂ©e cite Ă  l'ordre de l'armĂ©e la 1re division du Maroc, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Humbert pour la vaillance, l'Ă©nergie, la tĂ©nacitĂ© dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-Ă -l'Eau le 28 aoĂ»t et dans les journĂ©es des 6, 7, 8 et 9 septembre Ă  Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les rĂ©sultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en tĂ©moignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigĂšnes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre gĂ©nĂ©ral N° 11 dĂ» 22 septembre 1914 de la IXe ArmĂ©e, marĂ©chal Foch ↑ La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq ↑ Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178 ↑ Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algĂ©riens in La Revue des Deux-Mondes, n° 5-8, 1951, ↑ Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe n° 335, 1924 ↑ Nombre de tuĂ©s par annĂ©e 1914 6 500 , 1915 8 350, 1916 6 100, 1917 5 200, 1918 8 450, 1919 1 300, Gilbert Meynier, L'AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e, Droz, 1981, p. 174 ↑ La Hundling-Stellung, derniĂšre ligne de dĂ©fense allemande composĂ©e de tranchĂ©es, casemates, barbelĂ©s.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit. ↑ Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22 ↑ Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, ↑ Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ StĂ©phane Simonnet, Atlas de la LibĂ©ration de la France, Paris, Ă©d. Autrement, 1994, rĂ©imp. 2004 ISBN 2-7467-0495-1 , p. 51. ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂ«l, 1988, p. 496 ↑ État-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, ↑ Paul Gaujac, Le Corps expĂ©ditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂ«l, 1988, p. 497 ↑ Pierre Montagnon, Histoire de l'AlgĂ©rie, Pymalion, 1998, p. 246 ↑ Cdt. Petitjean, Le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armĂ©e, n°4, 1953, p. 111-125 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 497 ↑ Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, ↑ en North African units in Indochina ↑ Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine 1945-1954, La BruyĂšre, 1989 ↑ Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172 ↑ Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre actes du colloque organisĂ© pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90 ↑ 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, rĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre RMLE, rĂ©giment d’infanterie coloniale du Maroc RICM, 3e rĂ©giment de zouaves ↑ La MĂ©daille Militaire, site ↑ La LĂ©gion d'honneur, site ↑ 5e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Ordre du 13 octobre 1918, ↑ 56 000 sur 2 351 000 hommes, Jacques FrĂ©meaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seules 23 unitĂ©s de l'ArmĂ©e de Terre dont 6 bataillons ont obtenu au moins 6 citations Ă  l'ordre de l'armĂ©e rĂ©compensĂ©es par la fourragĂšre au couleur de la LĂ©gion d'honneur ↑ Le 5 juillet 1919, un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, attribue la LĂ©gion d'honneur ou la MĂ©daille militaire, pour ceux Ă©tant dĂ©jĂ  dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur aux drapeaux de 14 rĂ©giments 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs 16e RTT, 43e RIC, RICM qui se sont illustrĂ©s au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'ArmĂ©e de Terre ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la MĂ©daille Militaire pour la pĂ©riode 1914-1918. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragĂšre et l’attribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragĂšre Ă  une unitĂ©, Bulletin des lois de la RĂ©publique française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 ↑ Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragĂšre et l’attribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante car c’est uniquement le nombre de citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragĂšre Ă  une unitĂ© ↑ 54,0 et 54,1 Les fourragĂšres, site ↑ citĂ©s deux ou trois fois Ă  l'ordre de l'armĂ©e ↑ citĂ©s quatre ou cinq fois Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e ↑ citĂ©s six fois Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seuls 17 rĂ©giments et 6 bataillons de l'armĂ©e française reçurent la fourragĂšre au couleur de la LĂ©gion d'honneur ↑ Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000 ↑ La dĂ©cision de construire la Grande MosquĂ©e de Paris, premiĂšre mosquĂ©e construite en France, est prise aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 MaghrĂ©bins, essentiellement des tirailleurs, tuĂ©s lors de ce conflit, Maurice Barbier, La LaĂŻcitĂ©, L'Harmattan, 1995, p. 98 ↑ Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie n° 10, 1970 ↑ 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'ArmĂ©e de Terre ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la mĂ©daille militaire pour la pĂ©riode 1914-1918 ↑ Bulletin des lois de la RĂ©publique française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 ↑ Paul Gaujac, L'armĂ©e de la victoire de Naples Ă  l'Ăźle d'Elbe. 1943-44, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48 ↑ MinistĂšre des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nĂ©cropoles nationales, La Documentation française, 1994 ↑ RelevĂ© NĂ©cropole nationale La Ferme de Suippes ↑ GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, Historia Magazin, n°218, 6 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 25 ↑ Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Ă©d. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 ↑ Pierre Montagnon, Histoire de l'AlgĂ©rie, Pierre Montagnon, Ă©d. Pymalion, 1998, p. 246 ↑ Charles de Gaulle, 'MĂ©moires de guerre. L'unitĂ©. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267 ↑ Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119 ↑ GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe, L'Ă©popĂ©e française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, ↑ De SĂ©tif Ă  Marseille, par Cassino Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, Ă©d. Anovi, 2006, prĂ©face du gĂ©nĂ©ral Jean Delaunay ↑ Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau 1944, Maison française, 1944, p. 133 ↑ Les monuments commĂ©moratifs de Kilstett Voir aussi[] Articles connexes[] Corps formĂ©s de tirailleurs[] ArmĂ©e d'Afrique Division marocaine 1re Guerre mondiale 3e division d'infanterie algĂ©rienne 2e Guerre mondiale Autres unitĂ©s de l'ArmĂ©e d'Afrique[] Tirailleur Zouaves Tirailleurs marocains Campagnes militaires[] Corps expĂ©ditionnaire français en Italie DĂ©barquement de Provence Liste des rĂ©giments[] 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 12e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 14e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 15e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 17e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 19e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 19e bataillon de parachutistes algĂ©riens 20e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 21e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 22e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 23e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 24e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 25e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 26e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 27e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 28e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 29e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 31e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 32e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 33e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 35e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 36e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 37e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 39e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 43e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 47e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 108e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 1e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Liens externes[] GĂ©nĂ©ralitĂ©s[] Les Tirailleurs algĂ©riens, Historia Magazine, la guerre d'AlgĂ©rie, no 218/25, 6 mars 1972 par le gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand Les Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens - Historique Infanterie d'Afrique Insignes - Histoire - Drapeaux Campagnes militaires[] Parcours de guerre des rĂ©giments de marche des tirailleurs et rĂ©giments mixtes 1914-1918 Monte Cassino - la bataille du BelvĂ©dĂšre - Italie 1944 Les Français dans la campagne d'Italie 1943-1944 M&C n°34 - La campagne de Tunisie dĂ©c. 1942 - mai 1943 M&C n°38 - La campagne d'Italie sept. 1943 - mai 1945 DĂ©corations[] Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, quelques citations individuelles de Tirailleurs ayant obtenu la LĂ©gion d'honneur en 1914-1918 Les FourragĂšres rouges Ă  la couleur de la LĂ©gion d'honneur dĂ©cernĂ©es en 1914-1918, supplĂ©ment du journal L'Illustration, 1919 Photos[] Cartes postales d'Afrique du Nord - Tirailleurs algĂ©riens Tirailleurs algĂ©riens en 1914-1918 RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens en route vers le Nord, 1914-1918 DĂ©part des tirailleurs algĂ©riens dĂ©filant dans les rues de Paris, la nouba en tĂȘte, 1914-1918 ArrivĂ©e des tirailleurs algĂ©riens Ă  la gare de Lyon, 1914-918 Turcos rejoignant le front aprĂšs le bombardement de Reims, 1914-1918 Une infirmiĂšre donnant Ă  boire Ă  un Turco blessĂ©, 1914-1918 Tirailleur algĂ©rien causant avec des infirmiĂšres françaises, 1914-1918 Reconstitution[] 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens de 1940 v d mEmpire colonial français et territoires d’outre-mer Afrique Afrique française du Nord AFN AlgĂ©rie Maroc Tunisie Afrique-Occidentale française AOF CĂŽte d’Ivoire Dahomey GuinĂ©e Haute-Volta Mauritanie Niger SĂ©nĂ©gal Soudan français Afrique-Équatoriale française AEF Gabon Moyen-Congo Oubangui-Chari CĂŽte française des Somalis Tchad Protectorats et autres Cameroun Togo Gambie Albreda - Île James Faits historiques ArmĂ©e d’Afrique créée en 1830 ConquĂȘte de l’AlgĂ©rie 1830-1847 Spahis 1831-1962 Tirailleurs algĂ©riens 1842-1964 Tirailleurs sĂ©nĂ©galais 1857-1960 ConquĂȘte de la Tunisie 1881 PremiĂšre Guerre du Dahomey 1890 Seconde Guerre du Dahomey 1892-1894 Mission Voulet-Chanoine 1899 Mission Joalland-Meynier 1899-1900 Goumiers marocains 1908-1956 Tirailleurs marocains 1915-1956 Guerre du Rif 1921-1926 Situation politique en Afrique française libĂ©rĂ©e 1942-1943 Massacres de SĂ©tif, Guelma et Kherrata 1945 Guerre d’AlgĂ©rie 1954-1962 OcĂ©an Indien Comores Protectorat d'Anjouan Protectorat de Grande Comore Protectorat deMohĂ©li Protectorat de Mayotte et dĂ©pendances puis colonie de Madagascar, puis Territoire des Comores Mascareignes Île de France Maurice Seychelles La RĂ©union Île Bourbon Madagascar Fort-Dauphin Protectorat de Madagascar puis Colonie de Madagascar Canal du Mozambique Îles Éparses de l'ocĂ©an Indien TAAF Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin Sud de l’ocĂ©an Indien Archipel des Kerguelen TAAF Archipel des Crozet TAAF Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam TAAF Faits historiques PremiĂšre expĂ©dition de Madagascar 1881-1882 PremiĂšre guerre franco-malgache 1883-1885 Seconde expĂ©dition de Madagascar 1894-1895 Insurrection malgache de 1947 AmĂ©rique Nouvelle-France Acadie Canada Louisiane QuĂ©bec Terre-Neuve Saint-Pierre-et-Miquelon Antilles françaises Berbice Dominique Guadeloupe HaĂŻti Martinique Sainte-Lucie Tobago Îles Vierges AmĂ©rique du Sud France antarctique France Ă©quinoxiale Guyane Inini Faits historiques Guerre de la ConquĂȘte 1754-1760 RĂ©volution haĂŻtienne 1791-1804 Asie Moyen-Orient Syrie dont Territoire Alaouite, province du Hatay et Grand Liban Établissements français de l’Inde Chandernagor Yanaon CĂŽte de Coromandel PondichĂ©ry, KĂąrikĂąl et Madras CĂŽte de Malabar MahĂ© Comptoirs chinois Concession française de Shanghai Kouang-TchĂ©ou-Wan Concession française d'Hankou Union indochinoise Annam Cochinchine Tonkin État du ViĂȘt Nam en 1949 Cambodge Laos Faits historiques Campagne de Cochinchine 1858-1862 Tirailleurs indochinois 1880-1945 Guerre franco-chinoise 1881-1885 ExpĂ©dition du Tonkin 1883-1885 Famine de 1945 au ViĂȘt Nam Guerre d’Indochine 1946-1954 OcĂ©anie,ocĂ©an Pacifiqueet Antarctique OcĂ©anie Nouvelle-CalĂ©donie Nouvelles-HĂ©brides Vanuatu OcĂ©an Pacifique Wallis-et-Futuna PolynĂ©sie française Île de Clipperton Antarctique La Terre-AdĂ©lie TAAF Voir aussi Premier empire colonial français Second empire colonial français Guerre de Sept Ans 1754/1756-1763 IdĂ©ologie coloniale française Troupes coloniales Exposition coloniale de 1931 Histoire de l'Empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale ConfĂ©rence de Brazzaville 1944 Union française CommunautĂ© française Territoire d’outre-mer CollectivitĂ© d’outre-mer SociĂ©tĂ© coloniale des artistes français La catĂ©gorie Histoire coloniale de la France Erreur Lua dans ModuleCatĂ©gorisation_badges Ă  la ligne 154 attempt to index field 'wikibase' a nil value. 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